vendredi 13 décembre 2024

Yoann Gibelin : « Le PSG fait toujours rêver »

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A 22 ans, l’arrière gauche Yoann Gibelin fait le grand saut en passant de Créteil, qu’il avait intégré à l’âge de 13 ans, au PSG avec qui il s’est engagé pour deux saisons. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Handball magazine.

Votre dernier match avec Créteil était contre le Paris Saint-Germain. Etait- ce bizarre de jouer contre votre futur club ?

Si ça m’a fait bizarre, c’est surtout parce que c’était le dernier match avec Créteil, le club dans lequel je suis depuis 10 ans. C’est toujours particulier de quitter un club dans lequel on a passé autant de temps et dans lequel on a autant de souvenirs.

Quel bilan tirez-vous de votre saison individuelle et collective ?

Individuellement, c’était une bonne saison dans sa globalité. Je suis plutôt content de moi. Collectivement, on a fait une très bonne saison. On n’a pas eu be- soin de nous battre pour nous maintenir comme chaque année. Je trouve qu’on a proposé un très bon handball et les résultats étaient au rendez-vous, donc on peut être contents de notre saison.

Vous auriez peut-être aimé gagner un titre ou qualifier Créteil en Coupe d’Europe…

Une qualification européenne aurait été incroyable. Mais il faut savoir d’où l’on vient. Quand j’ai commencé à jouer dans ce club, j’étais en 2ème division. Laisser le club avec cette 11ème place, que l’on n’avait plus connue depuis 5 ou 6 ans et qui valide les progrès du club, c’est quand même quelque chose qui me rend fier. Ça laisse une belle trace de mon pas- sage ici.

Quelles sont les raisons de ce départ au PSG?

Simplement, en tant que joueur, tout le monde veut jouer au plus haut niveau possible. Le PSG m’a offert cette opportunité-là. Je n’ai pas beaucoup hésité avant de la saisir et de signer. Généralement, quand un club comme le Paris Saint-Germain t’appelle, c’est compliqué de refuser (sourire). Etant d’Ile-de- France, c’était ma référence et le club qui me donnait le plus envie, je n’ai donc pas hésité.

Vous allez jouer avec de grands joueurs, comme Nikola Karabatic, cela a-t-il joué dans votre décision ?

On apprend des meilleurs en côtoyant les meilleurs. Avoir cette chance de côtoyer Nikola Karabatic, c’est une belle opportunité d’apprendre, de voir ce qu’il fait au quotidien et d’essayer de m’en approcher le plus possible.

Avez-vous discuté avec Nedim Remili qui a aussi été formé à Créteil et vous a-t-il donné quelques conseils ?

On n’est pas spécialement revenus sur ce transfert. Je dois découvrir comment ça se passe par moi-même. Je ne dois pas vivre cette expérience à travers celle des autres.

«  Le club ne s’en cache pas, il veut tout gagner »

Pourquoi le PSG plutôt que Kielce ou Barcelone alors que beaucoup de jeunes partent à l’étranger ?

Pour partir à l’étranger, de mon point de vue, il faut quand même avoir fait ses preuves au niveau national. Aujourd’hui, le championnat français propose un ni- veau très élevé et très attrayant, avec de gros matches à tous les échelons. Toutes les équipes sont bonnes. Le Paris Saint- Germain a toutes les ressources pour performer à très haut niveau européen. Donc pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Pourquoi partir alors que tout est très bien à Paris ?

L’objectif collectif, c’est vraiment le triplé Coupe de France, championnat de France et Ligue des Champions ?

C’est l’objectif du club, mais je pense que tout le monde est au courant que le club veut gagner toutes les compétitions (sourire). Maintenant, il faut travailler. C’est en travaillant que l’on arrive à faire de grandes choses.

Vous remplacez Mikkel Hansen au même poste. Cela vous met-il une pression supplémentaire ?

C’est une référence dans le handball mondial depuis des années. Mais je ne suis pas tout seul, on est plusieurs au poste. Je continuerai d’être moi-même, de faire ce que je sais faire. C’est ce qui m’a amené ici. Je vais continuer de travailler et de progresser, on verra où ça me mène.

Yoann Gibelin attend beaucoup de son aventure parisienne

Avez-vous quelques mots à dire aux supporteurs parisiens ?

Ils mettent une ambiance incroyable qui fait chaud au coeur. Ils ont d’ailleurs eu une attention pour moi qui m’a beaucoup touché. J’ai hâte de les retrouver avec le Paris Saint-Germain pour, je l’espère, beaucoup de beaux moments et de victoires.

Nikola Karabatic a déclaré qu’il y avait moins de moyens au Paris Saint- Germain par rapport au début du projet. C’est peut-être à cause de cela qu’il perd quelques stars. Pour vous, le PSG fait-il toujours rêver ?

Pour moi, oui. Certes, il y a des départs importants, mais il reste toujours de grands joueurs. Je pense que les objectifs sont les mêmes, qu’ils n’ont pas changé. J’ai rejoint le Paris Saint-Germain parce que c’est un projet toujours attrayant, qui propose de formidables opportunités et d’avoir une belle exposition, ainsi qu’une belle progression.

Vous avez été champion du monde avec l’équipe de France espoirs en 2019. Vous avez signé au PSG et vous serez un peu plus mis en lumière. Pensez-vous pouvoir décrocher une place en équipe de France pour le championnat du monde ?

Pour y aller, il faut déjà être bon avec son club. Ça passera par là. L’équipe de France donne envie, le fait d’être au PSG donne plus de visibilité, mais il ne faut pas brûler des étapes. Si je suis bon avec mon club, je serai susceptible d’être appelé. Ce sera peut-être après la Coupe du monde, mais je dois quoi qu’il arrive me positionner comme un candidat légitime avant tout.

Propos recueillis par Kevin Thube

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