Après Ancelotti, Blanc, Emery, Tuchel et Pochettino, Zinedine Zidane sera-t-il le sixième entraîneur de l’ère QSI ? Cette perspective alléchante est de plus en plus évoquée en interne au sein d’un PSG où la durée de vie des techniciens ne va pas au-delà de deux saisons.
Il y a quelques années, alors qu’il était encore assis sur le banc du Real Madrid, Zinedine Zidane déclarait à son ami Christophe Dugarry sur RMC « qu’il était impossible » de le voir un jour sur celui du PSG « parce que je suis Marseillais et que ce serait compliqué… »
Zidane trop attaché à Marseille ?
Six ans et quelques grandes victoires après, Zidane est toujours Marseillais, comme il l’a clairement affirmé dans la Provence en marge du Classico, et il semble bien que ce soit le principal obstacle, le plus évident en tout cas, à sa venue à Paris. Même s’il s’est empressé de préciser :
« Je suis Marseillais, c’est sûr et certain… mais il peut se passer beaucoup de choses. » Car beaucoup d’éléments militeraient pour qu’il succède à Pochettino à plus ou moins brève échéance. D’abord son expérience de trois Ligues des Champions gagnées avec les Merengues (2016, 2017 et 2018). Ensuite, sa capacité ainsi démontrée de gérer des stars. Benzema, Cristiano Ronaldo, Ramos, Modric, Bale, Kroos… ne tarissent pas d’éloges sur le management du Français. Enfin, sa venue pourrait peut-être convaincre un Mbappé sur le départ vers le Real, de rester encore quelques saisons à Paris.
Parce qu’il parle français, anglais et espagnol, qu’il a été un immense joueur, qu’il a beaucoup prouvé comme entraîneur, Zizou serait à bien des égards le coach idéal pour encadrer Messi, Neymar, Mbappé, Di Maria, Ramos et accompagner la montée en puissance d’un PSG qui aurait là une nouvelle occasion de frapper un grand coup sur le marché des transferts.
En attendant de succéder à Deschamps en équipe de France, Zidane pourrait remettre un pied au coeur d’un football français qu’il n’a plus éclairé de sa présence, en dehors de l’équipe de France, depuis son départ à la Juventus Turin en 1996. S’il acceptait de relever le défi, on peut imaginer qu’il perdrait, en tout cas momentanément, un statut d’icône marseillaise qu’il ne tiendrait qu’à lui de récupérer en allant aussi, un jour, s’asseoir sur le banc du Vélodrome.
« Il entretient de bonnes relations avec les Qataris »
Même si aucun entraîneur significatif (à part Ivic) ne l’a encore fait, les exemples ne manquent pas de joueurs qui ont porté les deux maillots, Laurent Blanc allant jusqu’à faire gagner l’OM sur le pré, le PSG sur le banc.
« Zidane serait évidemment légitime, nous confie son mentor de l’US Cannes et ancien du PSG (2005-2007), Guy Lacombe, avec toute son expérience du très haut niveau international au Real, où il a gagné tout ce qu’on entraîneur peut espérer gagner avec un club. Zizou entretient de bonnes relations avec les Qataris, mais de là à aller au PSG, il y a un pas que je ne lui vois pas franchir. Je me trompe peut-être, mais je pense qu’il a presque fait le tour en clubs de ce qu’il pouvait espérer. Je crois plutôt qu’il attend un autre défi avec l’équipe de France… »
Pour l’exigeant coach Vahid (Halilhodzic), « gérer des grands joueurs, il ne faut pas croire, ce n’est pas facile. Lui, il sait faire. Parce qu’il a été un grand joueur et parce qu’il en a entraînés beaucoup au Real. A Paris, le contexte est différent, mais la réalité du terrain serait la même et pourrait lui permettre de faire gagner un club français. »
C’est bien là tout le problème car ce club français ne serait pas l’OM.
« Plus que ses origines marseillaises, c’est sa stature qui me semble ne pas forcément correspondre, poursuit Lacombe. Au Real, il est arrivé à la tête d’une équipe en crise, donc au bon moment, après avoir appris son métier à la Castilla. Pas sûr qu’il soit au bon endroit au bon moment à Paris où quoi qu’on en dise Pochettino est encore bien en place avec un bilan qui lui permet de voir venir. »
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