Après son licenciement de l’ASVEL, Zvezdan Mitrovic fait un retour gagnant à Monaco après un passage fructueux entre 2015 et 2018. En gagnant la finale de l’EuroCup.
Vous revenez à Monaco et les qualifiez pour l’Euroligue. Comment expliquez-vous cette synergie avec ce club ?
C’est vrai que j’ai toujours eu de bons résultats ici. Je me sens bien à Monaco, je sais que j’ai la confiance totale des dirigeants. On a l’image d’une ville bling-bling, VIP, mais Monaco ce n’est pas que ça, c’est comme un petit village, avec de superbes coins reculés dans l’arrière-pays.
J’aime le calme, la campagne, c’est pour ça que je me sens bien ici, je ne suis pas du tout bling-bling, j’aime les multiples aspects qu’offre cette région. Ma famille aussi s’y plait et quand on est bien dans sa vie privée forcément ça se ressent sur la qualité de notre coaching. Monaco est ma deuxième maison. Il y a ici une partie de ma vie et de mes amis. J’espère rester longtemps.
Qu’est-ce qui fait la force de l’équipe ?
L’arrivée de Rob Gray a été capitale. Il est une menace constante en attaque, les adversaires se méfient énormément de lui. Beaucoup de choses se jouent grâce à notre système défensif bien huilé. Dans le Top 16 en EuroCup, on devait améliorer notre attaque. Les joueurs se trouvent mieux en transition aussi, mais la base de tout c’est notre efficacité défensive.
Zvezdan Mitrovic modeste et pas bling-bling
Le club a-t-il changé depuis votre dernier passage en 2018 ?
Oui car Monaco est en constante évolution. Il est passé de Nationale 2 en 2011 à l’Euroligue. J’ai connu l’équipe en Pro B. Les dirigeants font un excellent travail. Il y a des moyens financiers, mais le recrutement est fait avec intelligence.
Comment vous définiriez-vous comme entraîneur ?
J’essaie de m’adapter aux joueurs. Un groupe est composé de personnalités tellement différentes qu’on ne peut pas se comporter de manière linéaire avec chaque joueur. Je ne suis pas proche d’eux car je suis leur coach. Quand je quitte un club, il m’arrive de devenir proche d’anciens joueurs, pas quand je les entraîne. Je me repose aussi beaucoup sur mon staff, il y a une grande complicité, je m’entoure de gens en qui je peux avoir une totale confiance.
Après votre licenciement de l’ASVEL est-ce une revanche pour vous ?
Non pas du tout. Je ne reviens jamais sur un échec, un mauvais souvenir. Je me concentre sur mon équipe et mon travail actuel, les autres je ne m’en occupe pas, ça me ferait perdre de l’énergie pour rien.