A 26 ans, Agathe Sochat, la talonneuse passée à l’intersaison de Montpellier au stade Bordelais s’apprête à vivre dans moins d’un an sa première coupe du monde boostée par la dernière victoire des bleues contre la Nouvelle-zélande. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Rugby magazine.
En battant la Nouvelle-Zélande pour la 3ème fois de suite, vous avez envoyé un signal fort à la planète rugby !
C’est une victoire importante car elle s’inscrit dans notre processus de performance. Pour que ce soit un signal fort, il faut confirmer.
Quand vous lisez que la France est désormais la favorite de la prochaine Coupe du monde, cela vous fait-il sourire ?
D’abord, ce n’est pas vrai (sourire). Cela fait par exemple trois ans qu’on n’a pas battu les Anglaises. On travaille fort pour cet objectif, mais il ne faut pas se voir arriver trop vite et il faut continuer à travailler.
Ce sera votre première Coupe du monde, en plus en Nouvelle-Zélande !
Oui, ce sera ma première. La dernière, je n’avais pas été prise. J’attends ça avec impatience ! Jouer en équipe de France et jouer une Coupe du monde, c’est un rêve d’enfant. En plus en Nouvelle-Zélande, c’est exceptionnel ! Après, ce qui fera qu’on aura des souvenirs, ce sont davantage les résultats que le lieu.
Que manque-t-il à l’équipe de France pour briser ce plafond de verre et aller en finale ?
La Coupe du monde est une compétition hors du commun. Cela se joue sur des détails et c’est sur quoi on est en train de travailler pour être au top le jour J.
« On n’a pas battu les anglaises depuis trois ans »
Le Stade Bordelais marche bien en ce début de saison. L’objectif est-il d’être champion ?
Etre champion cette saison, c’est un peu ambitieux même si c’est l’ambition du club à long terme. Un club que je connais bien, qui était dans l’élite, qui est redescendu et qui est remonté. L’objectif, cette année, est donc de se qualifier pour les phases finales, pour les quarts, ce serait déjà une bonne chose. Si on peut être championnes de France, on prendra, mais je pense que c’est un peu trop tôt.
Avec le Stade Bordelais, il vous arrive de jouer à Chaban-Delmas. Quels sont les rapports avec les joueurs de l’UBB ?
Ce sont deux clubs différents. Le Stade Bordelais est une entité à part. Après, des liens se mettent en place. L’an dernier, les filles avaient une aide sur la préparation physique avec Jean-Baptiste Dubié. Cette année, on va une fois par mois au Ceva Campus pour travailler les mêlées avec Jean-Baptiste Poux. Petit à petit, des liens se tissent et pour nous c’est un super apport.