PAR HUGO LE VAY, à SAN ANTONIO
Alors que les Wizards de Washington se déplaçaient sur le parquet des Spurs de San Antonio la nuit dernière (défaite 139-130), Le Quotidien du Sport a pu échanger avec le Français Alexandre Sarr. Le deuxième choix de la dernière Draft NBA s’est confié sur son arrivée dans la ligue, sur Victor Wembanyama et l’équipe de France.
Comment s’est passée votre arrivée en NBA, avez-vous pu vous acclimater ?
Pour le moment, je m’acclimate bien. Nous en sommes seulement à dix matches, mais c’est intéressant. Je suis toujours en train d’apprendre certaines choses. Avoir Bilal (Coulibaly) dans l’équipe m’aide beaucoup. Il était rookie l’année dernière, donc il sait déjà beaucoup de choses et peut m’aider sur différents aspects de la ligue.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
Sans aucun doute la fréquence des matches. Surtout les back-to-back (jouer deux matches deux jours de suite, ndlr). C’est quelque chose qu’on ne voit nulle part ailleurs et que je découvre. C’était une première pour moi.
Votre grand frère, Olivier, joue aussi en NBA, depuis 2021. Avez-vous parlé lors de votre arrivée dans la ligue, que vous a-t-il apporté ?
Olivier m’apporte énormément de choses. C’était déjà le cas avant que j’arrive en NBA. Après chacun de mes matches, on débrieffe ensemble, il me donne beaucoup de conseils. J’apprends de son jeu, et lui aussi apprend un peu du miens. On essaye de se faire progresser mutuellement.
« J’ai hâte qu’on se retrouve l’été prochain et tous les étés à venir d’ailleurs. Je pense qu’on peut créer une très bonne équipe »
Victor Wembanyama a réalisé une performance exceptionnelle ce soir (50 points). Qu’est-ce que ça fait de défendre sur un tel joueur ?
Il est grand, il tire, il mixe bien les pick-and-pop et les pick-and-roll. On ne peut pas défendre seul sur lui, c’est un travail d’équipe. Mais voilà, il a été très adroit à trois points. J’ai juste essayé de faire les bonnes actions pour gagner. On y était presque, mais j’espère qu’on prendra le prochain match.
Boris Diaw, l’actuel manager général de l’équipe de France était présent ce soir pour le match contre les Spurs, afin de discuter de l’équipe de France. Est-ce un objectif pour vous, et pensez-vous à l’Euro, qui se jouera l’été prochain ?
J’aimerais beaucoup jouer pour l’équipe de France, peu importe la compétition. C’est quelque chose de très important pour moi, parce qu’on essaie de construire quelque chose de grand pour les années à venir. Je n’ai pas encore échangé avec Frédéric Fauthoux (le nouveau sélectionneur des Bleus, ndlr), mais j’ai parlé de l’équipe de France avec Boris Diaw.
Une dernière question sur l’équipe de France. Vous incarnez la nouvelle génération, avec Bilal Coulibaly, et bien sûr Victor Wembanyama. Est-ce excitant, d’avoir une génération de Français aussi talentueux ?
Oui, c’est très excitant. J’ai hâte qu’on se retrouve l’été prochain et tous les étés à venir d’ailleurs. Je pense qu’on peut créer une très bonne équipe. Et en plus, il y a encore de jeunes joueurs qui vont arriver par la suite. C’est très excitant.
