dimanche 15 septembre 2024

Alpine : pourquoi Zidane a choisi la F1

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Alpine est en constante progression depuis deux saisons. Le duo français Gasly-Ocon (8ème et 9ème à Djeddah) a des objectifs élevés en 2023. Avec l’arrivée de Zidane, tous les clignotants sont au vert, à condition que chacun mette son ego de côté…

Alpine prend définitivement l’accent français en 2023 avec les arrivées de Pierre Gasly qui va former un duo 100 % tricolore avec Esteban Ocon et celle comme ambassadeur de Zinédine Zidane. L’objectif est de faire au moins aussi bien que l’année dernière, à savoir terminer 4ème au minimum au classement des constructeurs :

« Nous avons fini 5èmes en 2021 et 4èmes en 2022. Il est naturel de viser désormais le sommet. L’équipe souhaite finir au minimum 4èmes. Nous voulons le faire de manière plus robuste et gagner plus de points. Nous souhaitons aussi plus d’arrivées et moins d’abandons » a annoncé le patron d’Alpine Laurent Rossi lors de la présentation de l’équipe à Londres.

Combler le fossé avec le top 3

Si l’équipe est en progression au classement des constructeurs, elle ne l’est pas en termes de victoires ou de podiums. La seule victoire remonte à celle d’Estaban Ocon au Grand Prix de Hongrie en 2021. En 2022, aucun des deux pilotes n’est monté sur le podium. Alpine a terminé à 342 points du podium, Esteban Ocon et Fernando Alonso ont pris les 8ème et 9ème places au classement des pilotes. Alpine est la 4ème équipe du plateau aujourd’hui, mais elle doit essayer de combler le fossé avec le Top 3.

Gasly/Ocon, un duo très attendu

Pour y parvenir, les dirigeants se sont attaché les services de Pierre Gasly pour remplacer Fernando Alonso. Un départ souhaité car le duo de pilotes a eu l’an dernier quelques divergences et l’Espagnol est difficile à manager. La voiture 2023 est normalement plus fiable que celle de 2022 et les deux Français devraient avoir des opportunités pour viser le podium ou des victoires d’étapes notamment quand un des favoris ne sera pas au rendez-vous. Il n’y a pas de hiérarchie au niveau des pilotes, Ocon et Gasly partent à égalité.

Au-delà de la piste, Alpine poursuit son développement avec un projet académique féminin qui sera supervisé par l’ancien footballeur Zinédine Zidane comme il l’a expliqué lors de la présentation de l’équipe :

« Alpine veut donner leur chance à des jeunes. C’est un projet qui me plait autour de l’égalité des chances. J’attends une chose, c’est d’être au travail, de vivre des expériences avec ces jeunes et partager mon expérience. J’étais gamin, on m’a donné ma chance et ça, ça me parle. » Si Zidane parvient à transmettre sa culture de la gagne à l’écurie française, elle sera sur la bonne voie pour franchir un palier et venir titiller les meilleures.

L’avis de Franck Montagny

« 4ème du championnat l’année dernière. Contrat rempli avec une belle fin de saison. J’ai envie de dire qu’Alpine est coutumier du fait. Ils arrivent souvent en milieu de saison avec des difficultés puis tout se met en place pour avoir de la performance et des résultats. Potentiellement, ils ont tout pour suivre la même direction.

D’autant plus que ça se passe bien avec les deux pilotes français. Ça va être une très belle équipe de France. Avec Canal, on va jouer le jeu en les suivant. L’histoire est belle. Je les vois continuer à évoluer et à grandir pour potentiellement aller chercher le championnat dans les prochaines années. »

La seule écurie (pour l’instant) avec un moteur Renault

Alpine est la seule équipe à avoir un moteur Renault en F1. Et ce mariage dure depuis maintenant deux ans. Alpine est seule, mais heureuse. Elle n’a plus d’équipe cliente. Directeur technique d’Alpine F1, Matthew Harman a expliqué dans RacingNews365 que cette situation n’était absolument pas un problème et qu’elle était même positive :

« Je pense que c’est un énorme avantage et notre attention n’est pas détournée. Nous avons été une écurie d’usine qui fournissait ses moteurs à d’autres et l’attention est toujours détournée. » On pourrait cependant penser qu’il y a des avantages à partager le moteur avec d’autres écuries, notamment pour le faire progresser et avoir des informations complémentaires ou différentes :

« Les équipes clientes apportent bel et bien une contribution et le fait qu’elles trouvent une idée et adaptent le moteur pour concrétiser celle-ci peut permettre d’apprendre des choses. Parfois, on manque certaines informations ainsi qu’un peu de fiabilité », ajoutait Matthew Harman dans Racing News365.

Alpine possède ses propres moteurs

Le directeur général Laurent Rossi partage cet avis. Ils ne s’interdisent pas d’en avoir une un accord est déjà conclu avec Andretti-Cadillac si cette dernière arrive en F1 (les moteurs Renault deviendront Alpine en 2026) mais ce n’est pas une obsession comme il l’a confirmé à Reuters :

« Nous sommes ouverts à l’idée, nous n’en cherchons pas forcément. Je pense qu’une équipe partenaire serait une bonne chose sans être indispensable. Avec quatre pilotes, vous accumulez plus de données qu’avec deux, mais c’est aussi un poids pour votre équipe car elle doit être très bien structurée et nous ne pouvions pas le faire il y a deux ans. »

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