Le cœur d’Andy Timo balance encore entre le 7 et le 15. Contrairement à d’autres champions olympiques, le 3ème ligne du Stade Français a choisi… de ne pas choisir entre les deux disciplines. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Quelques semaines après votre titre olympique êtes-vous redescendu sur terre ?
Petit à petit oui. C’était assez irréel. J’ai été surpris et choqué par cette folle ambiance. Quasiment 70 000 personnes au Stade de France, on n’a jamais vécu ça sauf à Hong-Kong peut-être. Et j’ai encore plus réalisé cet engouement quand je suis rentré en Martinique.
Qu’avez-vous décidé : arrêter le 7 sur cette consécration ultime ou continuer ?
Je continue à jouer à 7 en parallèle du 15. J’ai démarré le 7 en sélection de moins de 18 ans, ça m’a plu, depuis je suis habitué à passer de l’un à l’autre. J’espère disputer les deux prochains JO.
Même si vous êtes habitué à jongler entre les deux, est-ce facile de passer du 7 au 15 ?
Passer du 7 au 15, c’est plus complexe que l’inverse je trouve. A 15, il y a des actions plus courtes car on est plus nombreux sur le terrain, il y a donc moins d’espaces.
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« Je me sens complètement impliqué dans le projet du Stade Français »
Avec les multiples voyages à 7 vous n’êtes pas souvent au club, le groupe travaille souvent sans vous. Est-ce facile pour vous de vous identifier au groupe ?
Non ce n’est pas compliqué du tout, je connais bien mes coéquipiers et inversement. Il faut immédiatement montrer aux entraînements que tu peux être présent et apporter un plus, prouver que tu as ta place. Je suis heureux d’avoir rejoint le Stade Français l’an dernier. Je me sens complètement impliqué dans le projet du Stade Français.
Quels sont les domaines dans lesquels vous devez progresser ?
Même si je suis bon en l’air, il faut que je travaille les ballons aériens. Je suis un joueur polyvalent. Lors du Mondial des moins de 20, j’étais même entré en tant qu’ailier. Ça me plait bien de jouer à plusieurs postes.
Justement, lors de ce Mondial des moins de 20 en 2023, vous avez joué tous les matches sauf la finale. Comment l’avez-vous vécu ?
Ça avait été très dur à accepter, mais c’était le choix du sélectionneur. Tout cela est oublié. J’ai été champion olympique en étant titulaire avec 14 minutes en finale.