mardi 16 avril 2024

Angers, une fusion bonifiée avec le retour en Pro B

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Née de la fusion en 2017 entre l’Etoile d’Or Saint-Léonard et l’Angers Basket Club, l’Etoile Angers Basket, présidé par Thierry Boisseau, a décroché son billet pour la Pro B, un niveau que le basket angevin n’avait plus connu depuis la saison 2014/2015.

Il y a des défaites qui font plaisir (battu par Le Havre 91-76, Angers est néanmoins assuré de monter après la défaite 74-67 de Poitiers à Caen)…

Il y a des défaites qui valent presque des victoires (sourire). Cela fait plaisir d’accéder à la division supérieure. C’était un objectif annoncé depuis plusieurs années. C’est donc une satisfaction.

En 2017, lors de la fusion, vous vous étiez donné trois ans pour y arriver. Ça a été plus long que prévu.

L’EAB est un jeune club qui a été créé il y a cinq ans. On est parti de Nationale 2. On est monté tout de suite en Nationale 1. Deux ans après, on était premiers de notre poule. Malheureusement, la Covid est arrivée et la Ligue et la Fédé ont décidé de geler toute montée et toute descente. La montée est arrivée finalement cette année et on l’accueille avec tout autant de plaisir.

Quand êtes-vous arrivé au club ?

J’étais président de l’Angers Basket Club. J’ai participé au projet de fusion avec l’Etoile d’Or Saint-Léonard pour créer en 2017 le club de l’Etoile Angers Basket.

La fusion était-elle impérative ?

C’était un choix des collectivités qui portaient le projet financièrement, mais aussi sur la visibilité qu’on souhaitait lui donner. La volonté était de créer un club important, au niveau des licenciés, mais aussi de la formation avec aujourd’hui des équipes U15 et U18 France. Monter en Pro B était un des objectifs phares de ce rapprochement et cela concrétise tout notre travail.

Angers de la N2 à la Pro B

Comment est vécue cette montée dans la ville ?

Pour le match suivant la montée contre Caen, on a senti qu’il se passait quelque chose au niveau de l’affluence. Il y a la place à Angers pour une équipe de Pro B. Ça a d’ailleurs été le cas pendant plusieurs années et c’est notre volonté de s’inscrire durablement dans ce championnat. A nous d’écrire notre histoire. Elle sera différente de quand Angers était en Pro B, avec une autre structure.

Y a-t-il l’ambition de rejoindre un jour l’élite ?

Depuis le début de l’EAB, j’ai inscrit les objectifs : travailler par étapes, développer un projet. C’est ce qu’on a fait. On est parti de N2, on est monté en N1 puis en Pro B. Il faut déjà mettre tous les moyens nécessaires pour se stabiliser en Pro B. C’est déjà un travail important. Après, on verra ce qu’il est possible de faire. On travaille avec humilité, ce qui n’empêche pas d’être ambitieux, mais aujourd’hui notre ambition est de se positionner comme un club qui peut exister en Pro B de manière durable.

Quelle place occupe le basket à Angers par rapport au foot et au hockey ?

On est le 10ème club de France et la 2ème région en termes de licenciés. Il y a donc une vraie culture basket. On a une salle, la salle Jean Bouin de 3000 places, qui a une bonne capacité pour fédérer autour d’un projet Pro B un maximum d’amoureux du sport sur le territoire angevin et le département, sur lequel on va continuer à travailler notamment au niveau de la réception. C’est vrai qu’on est entre Cholet et Le Mans mais, à l’échelle de la ville, il y a la place pour aller capter un public fidèle.

« Blois et Saint-Chamond, des exemples à suivre »

Le club est-il prêt structurellement et sportivement pour la Pro B ?

Oui et c’est une des différences par rapport à ce qu’on avait connu avec l’ABC. Aujourd’hui, l’EAB est plus structuré en dehors du terrain pour aborder sereinement la Pro B. Après, le sport de haut niveau nécessite aussi des moyens financiers. Cela va être notre capacité à développer le budget pour proposer une équipe compétitive. L’idée est d’avoir une masse salariale de l’équipe pro autour de 600 000 euros en sachant que, la saison prochaine, l’objectif sera le maintien. Le sport peut réserver de belles surprises, mais il faut être humble et cohérent.

Quels clubs vous inspirent ?

Je vois des clubs avec qui on était en Nationale 1 qui ont de beaux parcours, je pense à Blois ou Saint-Chamond, des clubs qui se sont bien structurés, qui ont pris le temps de se construire et qui jouent aujourd’hui le haut de tableau de Pro B. Ils peuvent faire partie des modèles sur qui s’inspirer.

Le coach Sylvain Delorme dirigeait cette saison pour la première fois une équipe seniors. Une bonne pioche !

On est très satisfaits du travail de Sylvain qui avait déjà quelques lignes à son cv au niveau de la formation et notamment avec les Espoirs de Cholet. Il était au club depuis un an (il entraînait les cadets, Ndlr). On avait décelé chez lui cette capacité à emmener un groupe vers le haut du classement. Il a su s’adapter à la Nationale 1. Tout le groupe a adhéré à son projet. C’est une des clés de la réussite de notre saison.

Il ne sera pourtant pas l’entraîneur du club en Pro B…

Ce départ n’est pas le choix du club, mais bien celui du coach. Malgré nos échanges répétés et la confiance affirmée que nous lui avons montrée, nous sommes contraints de respecter sa position.

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