mercredi 24 avril 2024

NBA : le secret qui a permis à Anthony Edwards (Minnesota) d’arriver au sommet

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Premier choix de la draft 2020, tout n’a pas été facile pour cet arrière très prometteur de 20 ans à la progression fulgurante. Anthony Edwards savoure son aventure NBA.

Quand les Wolves sont partis en quête d’un arrière complémentaire de D’Angelo Russell, cinq ans après avoir débusqué Karl-Anthony Towns, ils ont pris en 2020 en first pick Anthony Edwards :

« N°1 de la draft, c’est mon rêve », espérait ce dernier au sortir d’une saison NCAA de très haut niveau à 19 points et 5 rebonds de moyenne avec Georgia. Edwards est un arrière shooteur très redouté pour sa puissance. Sans oublier son très beau panel technique. Des atouts qui ont poussé les Wolves à le préférer au très talentueux meneur LaMelo Ball (Hornets). Pourtant, le gamin, pur produit de Géorgie, avait davantage un avenir tracé dans le football US :

« J’aurais pu être pro au football. J’étais vraiment bon. J’étais le meilleur running back du pays à 9 ou 10 ans. Mais j’ai arrêté car j’ai vu mes frères jouer au basket. Cela avait l’air beaucoup plus amusant ». La bataille entre les frères faisait alors rage chez la grand-mère Shirley : « Pendant l’été, mes frères et moi, on allait tout le temps dans son jardin et on jouait. Je ne gagnais jamais et j’en ai eu marre. Je me suis dit qu’un jour je les battrai ».

Marqué au fer rouge par des drames familiaux

Voilà pour les jours heureux. Mais d’autres l’ont été bien moins. En particulier quand sa vie a basculé alors qu’il était élève en 4ème. Sa mère, Yvette, puis sa grand-mère Shirley, succombent toutes deux d’un cancer en l’espace de huit mois. Dans le même temps une autre de ses grandes sœurs décède :

« Perdre ma mère était vraiment difficile car j’avais souvent l’habitude de dormir avec elle. Et ma grand-mère était la colonne vertébrale de la famille. Elle faisait tout pour nous. Quand on n’avait pas assez d’argent pour l’électricité et les factures, elle nous aidait. »

Bien que marqué au fer rouge par ces pertes familiales, Edwards ne perd pas pied. « Ce qui ne te détruit pas te rend plus fort. Ces faits m’ont fait simplement travailler plus dur car je sais qu’elles voudraient me voir au sommet. Cela me motive car maintenant je dois m’occuper de ma famille. J’ai grandi à un très jeune âge. Personne n’a traversé ce que j’ai traversé. Je me sens mature ».

La NBA, un rêve de gosse pour Anthony Edwards

L’ancien prodige des Bulldogs de la Géorgie va ensuite gravir les échelons à vitesse grand V. Meilleur lycéen du pays, à 17 ans il va exploser. Lors de sa dernière année de lycée à Atlanta, il tourne à 26 points, 10 rebonds, 3 passes, 2 interceptions par match. Avant de devenir une étoile filante en NCAA et de rejoindre la NBA après une seule saison.

Le 11 novembre dernier, le n°1 de Minnesota est rentré dans l’histoire en claquant 48 points, son record contre les Warriors (défaite 123-110). Il est devenu le cinquième joueur le plus jeune de la NBA à inscrire plus de 45 points dans une rencontre.

Le 16 décembre, contre Denver (victoire de Minnesota 124-107), avec un 10/14 à trois points (38 points au total), Edwards est devenu le plus jeune joueur à planter 10 tirs à trois points dans un match. Killian Tillie, l’ailier fort des Grizzlies, apprécie :

« Il est vraiment impressionnant athlétiquement. Il est actuellement animé par une énorme confiance. Elle rejaillit sur toute son équipe de Minnesota. Ils sont très bons cette année ». Au fil des semaines, le Wolve est de plus en plus inarrêtable. Il incarne une de ces belles histoires dont raffolent les Américains.

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