vendredi 20 septembre 2024

Antoine Diot (Roanne) : « J’ai encore faim ! »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

En manque de temps de jeu à l’ASVEL, Antoine Diot, à 34 ans, l’ex-international (93 sélections, champion d’Europe en 2013, 3ème de la Coupe du Monde en 2014), compte bien montrer à Roanne, avec qui il s’est engagé deux ans, qu’il en a encore sous le pied. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Le coach nous a dit que vous n’étiez pas venu à Roanne pour l’argent. Mais n’auriez-vous pas pu trouver un club plus huppé voire à l’étranger ?

Il y a eu quelques touches, mais Roanne s’est imposé parce que le projet me correspondait. A mon âge, même si je ne suis pas si vieux que ça, le but est de retrouver du plaisir. L’argent, c’est bien, mais je suis à un point de ma carrière où j’ai besoin de prendre du plaisir en jouant et c’est ce que je suis venu chercher.

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Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet roannais ?

Le projet avec un vrai coach passionné. Il m’a de suite parlé de plaisir et ça, ça m’a beaucoup parlé. Retrouver également un rôle un peu plus de leader, pas forcément de jouer 30 minutes, mais dans le vestiaire partager mon expérience avec les plus jeunes et aider cette équipe à aller le plus haut possible.

Antoine Diot frustré par l’ASVEL

Wembanyama et Risacher sont partis. Pons ne comprenait pas son temps de jeu. Y a-t-il un problème plus général à l’ASVEL ?

Je ne vais pas cracher dans la soupe, mordre la main qui m’a donné le pain. C’est dommage parce que c’est un maillot que j’affectionnais et j’aurais aimé que ça se termine autrement.

N’est-ce pas trop difficile de ne jouer plus qu’un match par semaine et de ne plus jouer la Coupe d’Europe ?

Je vois plus mes enfants, ma compagne. Il y a moins de déplacements et ce sont des choses assez lourdes de partir trois jours pratiquement toutes les semaines.

Dans le jeu, qu’espérez-vous apporter ?

Mon leadership et ma qualité de passe. Jean-Denys (Choulet) ne m’a pas signé pour mettre 20 points par match ! Je ne suis pas vraiment un scoreur, mais je suis plus dans un rôle de facilitateur, amener ma vista et beaucoup parler notamment aux nouveaux. Il y a beaucoup de jeunes.

A 34 ans, il y a aussi l’envie de montrer que vous êtes encore là.

Bien sûr ! Je ne suis pas revanchard, mais en tant que compétiteur, j’ai envie de montrer que j’ai encore des cannes, que je peux encore apporter à une équipe.

Que ce soit sur 10, 15 ou 20 minutes, j’ai encore faim. Si je n’ai plus cette passion-là d’avoir envie d’être sur le terrain, il sera temps d’arrêter et ce n’est pas du tout le cas. J’ai encore faim, j’ai encore la gnaque, j’ai encore envie de prouver aux jeunes qu’un vieux peut être bon (sic).

« Je ne vais pas cracher dans la soupe concernant L’ASVEL »

Roanne peut-il faire mieux que la 11ème place de la saison passée ?

J’espère. C’est le but, arriver à accrocher les play offs. Maintenant, on a beaucoup de novices à ce niveau et ça va dépendre de leur capacité à s’adapter et aussi physiquement car c’est un championnat assez atypique avec beaucoup de monstres physiques.

Monaco est-il LE grand favori à sa propre succession ?

Sur le papier, ce sont les grands favoris très clairement. Maintenant, il faut trouver une alchimie. Je crois beaucoup en l’alchimie des groupes. Les derniers championnats d’Europe et du monde montrent que ce n’est pas forcément les super stars qui gagnent, mais les vrais groupes, à l’image de l’Espagne ou de l’Allemagne. Sur le papier, Monaco est monstrueux comme peut l’être l’ASVEL, mais il faut trouver une vraie alchimie.

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