l’Olympique Lyonnais n’a pas tout réglé après son match nul contre le PSG. En effet, si l’OL a plus par moment, il a démontré toutes les difficultés encore présentes. Bosz et Lyon ont encore beaucoup de travail, mais entre les promesses et les doutes, il n’y a plus de temps à perdre et de points à laisser en route. D’autant plus que l’OL a toutes les ressources pour faire beaucoup mieux.
Dans un Groupama Stadium presque vide, vibrant par séquence mais aphone le reste du temps, Lyon et Paris ont retrouvé l’usage du huis clos en temps de pandémie.
Mais que retenir de ce match au rythme montagneux, tant les deux équipes naviguent dans deux directions totalement opposées.
Caqueret, Guimaraes, la lumière lyonnaise
Lyon a brillé par moments, à l’image de son ouverture du score par Paqueta et de nombreuses occasions, par Aouar et Dembélé. l’OL a une très belle palette offensive, trop belle sur le papier tant les Gones auraient eu l’occasion de faire le break. Ce Lyon-PSG est un révélateur du clair obscur du visage des Gones.
Les promesses lyonnaises sont nombreuses à commencer par son milieu de terrain. C’est la plus belle note des Rhodaniens, l’étincelle d’une soirée particulière.
Guimaraes a été dans tous les bons coups. le milieu brésilien rayonne depuis l’arrivée de Peter Bosz sur le banc des Gones. L’auriverde a démontré toute sa classe technique. En effet, la récupération de balle du milieu de terrain a éteint le milieu parisien.
Très à l’aise balle au pied, Guimaraes a pris les clés du jeu lyonnais comme à son arrivée, il y a un an. l’homme qui passait un mauvais Noël à cause du classement de l’OL, a tout fait pour briller. De gauche à droite, des combinaisons avec Paqueta et Caqueret, il a couvert une zone de terrain qui a fait le plus grand bien aux Gones.
A tel point que les crampes ont fini par le rattraper. Guimaraes a tout donné pour que l’OL sorte gagnant de cette rencontre déjà décisive dans son calendrier. A ce niveau, le Brésilien est revenu au premier plan, Bosz et l’OL en ont besoin pour revenir sur le podium.
Caqueret, le travailleur de l’ombre
Maxence Caqueret a joué son vingt-sixième match avec l’OL. Et de la plus belle des manières. Une récupération de balle au millimètre, des courses intelligentes, Caqueret a changé.
Quelques mois plus tôt, il lui avait été reproché de courir dans le vide, de laisser des espaces dans son dos ou Guimares trop seul pour couvrir la zone de 6. Or avec Bosz, le joueur a changé de dimension.
D’abord, avec un positionnement traditionnel en 6 ou plus haut, en 8 au début du 4-3-3. Le véritable changement de Caqueret se situe dans son volume de jeu, ses courses, son intelligence de jeu. Le joueur formé à Tola Vologe puis Meyzieu a constamment le recul pour améliorer son jeu.
Son match contre le PSG témoigne de nombreux progrès dans l’utilisation du ballon. Le milieu lyonnais a joué son rôle de l’ombre. Tandis que Guimares prend la lumière. Très utile aux côtés de Guimaraes, Caqueret a parfaitement joué son rôle de sentinelle.
Maxence Caqueret a performé dans le pressing alternatif. A l’image de sa récupération de balle en fin de match avant l’occasion de Cherki, Caqueret a éteint Icardi, Paredes et Wijnaldum avec la complémentarité de Guimaraes.
Car le n°25 discret dans les médias, s’éclate avec Bosz depuis le début de la saison. Et il devrait conforter sa place au détriment de T.Mendes.
Dembélé – Aouar, les ombres lyonnaises
C’est la plus grosse occasion lyonnaise de la deuxième mi-temps. Dembélé file au but et se présente seul face à Navas. Finalement, le gardien parisien gagne son duel, et, le tir d’Aouar dans la fpulée est contré par Dagba. Cette double occasion de 2-0, l’OL s’en mordra les doigts 1/4 d’heure plus tard.
Sur l’ensemble du matchs, les deux lyonnais ont été trop inconstants pour influer sur le résultat de l’OL. Moussa Dembélé n’a que très peu joué depuis son retour de blessure a eu un rôle ingrats. Précieux dans le bloc équipe, il a pêché dans la conservation du ballon et sa qualité de passe.
Pour Houssem Aouar, les matchs se ressemblent. L’inconstance aussi. En effet, le milieu lyonnais a eu deux occasions nettes pour faire la différence. Pas mieux au terme d’un match très moyen. On retiendra d’Aouar, le peu d’effort sur la fin de match alors que le score était d’un but partout.
La défense de l’OL, un chantier qui n’en fini pas
Castello Lukeba s’installe un peu plus au coeur de la défense lyonnaise. Très solide et serein, le jeune lyonnais a sauvé ses coéquipiers, sa relance balle au pied a suscité l’admiration d’Anthony Lopes au micro d’Amazon, soulignant le talent précoce de son défenseur central.
Lukeba a brillé et pourrait bien devenir le complément idéal de Jérôme Boateng. L’ancien champion du monde allemande a démontré toute son expérience dans le coeur de la défense. Rugueux, solide et concentré, il a bloqué à merveille Icardi. Très complémentaire de Da Silva, il a comblé les espaces dans sa zone de jeu.
On ne pourra pas en dire autant de Léo Dubois. Le capitaine de l’OL poursuit les matchs décevants sur le couloir droit. En plus de cela, il a été mis en difficulté par Mbappé puis Mendes sur son secteur. Dubois n’a pas grandement participé aux offensives lyonnaises. Pire, sa qualité de passe et ses choix laisse à désirer.
L’OL est toujours en plein doute mais il a eu le mérite de retrouver des fondamentaux qui appellent à des succès rapides.