samedi 14 décembre 2024

Après les Bleus, les premiers pas de de Vincent Collet en NBA

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

A 61 ans, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Vincent Collet relève un nouveau challenge comme consultant de Kenny Atkinson (son ancien adjoint en Bleus) à Cleveland.

Vincent Collet a tourné la page de l’équipe de France après quinze ans à la tête des Bleus entre 2009 et 2024 et une dernière finale olympique perdue contre les Etats-Unis (98-87). Le pays de l’Oncle Sam qu’il a retrouvé dans la foulée. Le natif de Sainte-Adresse est en effet désormais consultant à Cleveland auprès… de Kenny Atkinson, un de ses adjoints en équipe de France.

Vincent Collet a expliqué sur RMC ce qu’on attend réellement de lui : « C’est un lien direct avec le coach principal Kenny Atkinson. Cela consiste principalement à voir tous les matches disputés par les Cavs, et à lui donner mes commentaires et mes ressentis. Et entre deux aussi, je vais y aller une semaine par mois. Pour partager davantage et échanger sur les matches et sur le jeu en général. Je l’ai déjà fait pendant une dizaine de jours pendant la pré-saison. C’est une intervention globale sur tous les aspects du jeu ».

Maxime Lefèvre, assistant-coach de Minnesota, est heureux de la nomination de son compatriote : « Cela me fait plaisir pour lui. Cela faisait plusieurs années que la NBA l’intéressait d’une manière ou d’une autre. C’est un peu sa porte d’entrée. Il va pouvoir apporter un regard différent par rapport à l’oeil typique NBA, lié à sa grande expérience européenne et avec l’équipe de France. C’est une bonne chose pour cette franchise. C’est peut-être juste un début pour lui. Et qui sait peut-être pour monter ensuite en NBA… »

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« Vincent est à même de coacher n’importe quelle équipe au monde »

Pascal Donnadieu, également vice-champion olympique aux côtés de Collet, souligne que « Vincent avait deux souhaits. Dans sa carrière, il a pratiquement tout connu. Il lui restait deux options : une expérience dans un club étranger et si possible en Euroligue lié à son palmarès, ou alors intégrer une franchise NBA. »

« Au travers des discussions qu’on a eues avec Kenny Atkinson -Kenny a été remarquable et s’est bien intégré dans notre staff – il en est ressorti que le basket de haut niveau européen et le basket NBA ont besoin l’un de l’autre. Un grand coach européen peut amener des choses très intéressantes à une équipe NBA. Kenny Atkinson a bien assimilé tout cela. Il s’est dit : c’est une bonne chose d’avoir l’oeil aguerri d’un coach européen de haut niveau ».

Une mise en bouche vers un poste de head coach pour Collet ? « Ce que j’ai cru comprendre à travers pas mal de contacts que j’ai, en NBA la carrière sportive et les compétences techniques d’untel ou untel ne suffisent pas forcément pour être coach NBA, note Donnadieu. J’ai l’impression qu’il faut un carnet d’adresses et beaucoup de relations. Techniquement, Vincent est à même de coacher n’importe quelle équipe au monde. Mais c’est plus complexe que cela. Les aptitudes intrinsèques uniquement ne permettent pas d’avoir un poste en NBA… ».

Collet, le rêve américain avec son carnet d’adresses

Même quand on a 15 ans de vécu comme sélectionneur de l’équipe de France ?  Même. On l’a bien vu avec des noms comme Messina, resté au pied de la porte (de retour à Milan en 2019, Ndlr)”. Pour Frédéric Weis consultant pour beIN SPORTS, il ne faut pas écarter cette éventualité :

« Quand je vois un Jordi Fernandez (42 ans, entraîneur de Brooklyn, premier entraîneur en chef espagnol en NBA, Ndlr), je me dis que Vincent aurait sa place comme lui en NBA. Après, c’est un long processus et Vincent est plus vieux aussi. Cela rend peut-être la chose un peu plus difficile. Néanmoins, la porte est ouverte. »

« Pour lui peut-être, et pour d’autres coachs dans les années futures. L’arrivée de Jordi Fernandez est capitale. Il n’y a pas foule de head coachs européens en NBA (Darko Rajakovic, Igor Kokoskov aux Suns en 2018/2019, Ndlr). Peut-être que Kenny Atkinson pourra l’aider. Il adore Vincent et le respecte. Et comme les Cavs réalisent un bon début de saison, cela peut s’avérer être une bonne porte d’entrée. En fait, il faut des pionniers… ».

Vincent Collet rêvait de NBA depuis des années. Désormais libéré de ses fonctions de sélectionneur tricolore, il a saisi l’opportunité après une expérience en Summer League en 2007. C’était déjà avec Cleveland. Mais cette fois il peut vivre l’expérience de la Grande Ligue d’encore plus près. A voir s’il sera le premier français de l’histoire head coach en NBA…

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