Depuis deux ans, Aurélien Tchouaméni est devenu un élément important du Real Madrid. Sous les ordres de Carlo Ancelotti, le milieu international continue de s’épanouir et de s’affirmer au plus haut niveau.
Au moment de rejoindre le Real Madrid en 2022, beaucoup pensaient qu’Aurélien Tchouaméni se destinait à rejoindre Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain. Deux ans plus tard, c’est finalement le capitaine des Bleus qui a rejoint son coéquipier en sélection dans la capitale madrilène. En déboursant plus de 80 M€ pour recruter le milieu de terrain à Monaco, le Real Madrid préparait déjà l’avenir. Avec un Modric déclinant à 39 ans et un Kroos à la retraite, la Casa Blanca et Florentino Perez se devaient d’avoir un coup d’avance comme cela avait été le cas en recrutant Eduardo Camavinga.
Et avec Aurélien Tchouaméni, le pari était forcément gagnant pour le milieu de Laval Anthony Gonçalves qui l’a vu démarrer avec Bordeaux, en Ligue 1, à l’époque, en 2018, face à Strasbourg. « Il est très, très fort aujourd’hui, mais il l’était déjà avant. C’était le cas quand je l’ai vu débuter. »
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« Un caractère au-dessus de la moyenne »
A Bordeaux, on a rapidement senti que c’était un talent à part. Son formateur Jean-Luc Dogon évoquait déjà son caractère, son intelligence, son anticipation et sa maturité avant même ses 20 ans.
Arrivé lors du Mercato 2020 à Monaco, il doit prendre son mal en patience avant de faire le bonheur de l’ASM pendant deux ans. Avec Youssouf Fofana, il forme un duo impressionnant au milieu de terrain et aide Monaco à retrouver les sommets.
En août 2021, il est alors appelé en équipe de France pour le plus grand plaisir de Didier Deschamps qui n’avait pas manqué de vanter les mérites de son joueur après ses premières sélections réussies face à la Bosnie (1-1) et l’Ukraine (1-1).
« Il a cette capacité de marquer. Il a été très performant à la récupération. Il doit avoir ça et il ne l’a pas toujours. La France a besoin d’un Tchouaméni au maximum dans ce domaine. Ce qu’il a fait sur le premier match confirme ce que je pensais. C’est encore un jeune joueur, mais il a de la personnalité, du volume et de l’agressivité. »
Avec Kroos et Modric, un apprentissage de légende
Son arrivée au Real Madrid lui a permis de franchir un cap. Face à la concurrence de Kroos, Modric, Valverde ou encore Camavinga, Tchouaméni a su trouver sa place. Carlo Ancelotti a eu l’occasion de le répéter à la presse espagnole ces derniers mois.
« Il est jeune. Il a beaucoup de personnalité, des qualités et du caractère. Il est arrivé dans une équipe qui possède un noyau dur et qui a tout. Jouer avec Modric et Kroos l’a beaucoup aidé. Il se sent à l’aise eux. Mais, au final, c’est la qualité individuelle qui prévaut. C’est un jeune qui a beaucoup de qualités. Et surtout, je ne parle pas seulement sur le plan technique, athlétique ou physique. Il a une mentalité et un caractère au-dessus de la moyenne. »
L’entraîneur italien lui a permis de s’étoffer et d’élargir sa palette tactique en le plaçant quelques rares fois en défense centrale. Une position qui n’est pas pour lui plaire, mais il n’a pas démérité selon les dires de son coach qui s’est justifié sur ce choix surprenant.
Tchouaméni, la couverture de terrain à l’extrême
« Il comprend bien ce dont a besoin l’équipe. Il couvre ce poste de façon spectaculaire. On dirait qu’il a toujours joué là. Il est fort sur les ballons aériens, dans les duels, il est intelligent dans son positionnement. Il peut jouer là, comme milieu récupérateur. On avait besoin de l’émergence de certains défenseurs, il le fallait, à condition d’avoir l’adhésion de tout le monde. »
L’idole d’Artigues-près-Bordeaux où il possède déjà un stade à son nom, veut maintenant s’affirmer sous le maillot du Real Madrid. Avec de nombreux coéquipiers français, il y a une French Touch qui se distingue à Santiago-Bernabeu.
Les places sont chères, mais l’international français a convaincu Ancelotti. Ce serait très mal connaître Aurélien Tchouaméni, que de douter de sa faculté à s’imposer, lui qui possède une force de caractère capable de déplacer des montagnes. Après avoir été duc en Aquitaine, prince à Monaco, à lui de devenir roi au Real.