LA ROCHELLE – TOULOUSE (Vendredi, 21H)
Après huit saisons à Clermont, Judicaël Cancoriet (27 ans) a posé ses valises à La Rochelle. Dans un secteur concurrentiel, le 3ème ligne peut se faire une place et espérer gagner un deuxième Bouclier après celui qu’il a décroché en Auvergne en 2017. Entretien pour Rugby magazine et Le Quotidien Du Sport.
Cette année, la saison est particulière avec trois journées de championnat puis une pause due à la Coupe du monde. La préparation a-t-elle été différente des autres saisons ?
On a fait une préparation physique de cinq semaines adaptée à chaque joueur en fonction de leur profil. C’était plutôt classique. A la reprise, après quelques vacances, on a fait trois semaines de préparation de nouveau, plus courte, mais toujours intense. Il fallait performer rapidement dès la reprise car le championnat est tellement serré, tout le monde peut battre tout le monde, il fallait engranger les points rapidement.
La Rochelle a du mal depuis le début de la saison. Pourquoi ?
À lireAvant Antoine Dupont et Iris Mittenaere, le top 5 des rugbyman en couple avec des « people »Oui c’est vrai que l’on a eu du mal, on n’est pas à la place où le club était ces dernières saisons, mais le championnat est encore long et on remonte au classement, c’est bon mentalement. De nombreux joueurs importants étaient à la Coupe du monde, mais ils sont revenus petit à petit, c’est bien.
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« Le championnat est encore long et on remonte au classement »
Sur un plan personnel, pourquoi avez-vous décidé de quitter Clermont pour La Rochelle ?
Il était important pour moi de me remettre en question, de me mettre en danger ailleurs après huit années à l’ASM. C’est le club qui m’a fait confiance quand j’étais en région parisienne, à Sarcelles puis à Massy en Pro D2. Avec Clermont, je rejoignais l’un des meilleurs clubs français, j’ai beaucoup appris aux côtés de grands joueurs. Ce n’était pas un choix simple, mais je pensais que c’était pour moi le bon moment pour partir.
Vous n’êtes pas le premier joueur issu de Massy. Comment expliquez-vous que ce club sorte autant d’excellents joueurs qui évoluent aujourd’hui, avec succès, en Top 14, souvent des 3èmes lignes d’ailleurs ?
C’est vrai (sourire). Il y a une culture familiale où le côté formateur est mis en avant. C’est un club de cité, la vie n’est pas simple et jouer au rugby nous rend heureux. Jouer avec les copains n’a pas de prix. Si beaucoup de joueurs évoluent en Top 14, il faut rendre hommage aux éducateurs du club. L’Ile de France a également un vivier très important. Moi, j’ai commencé par le judo, j’ai fait un peu de karaté et de boxe française, mais je me suis rapidement consacré au rugby comme beaucoup de jeunes près de chez moi.
À lirePour mettre fin aux blessures, le Stade Français fait appel à l’intelligence artificielleQue vous ont apporté ces sports ?
Ils m’ont permis de travailler le combat, les corps à corps, des choses que l’on retrouve aussi dans le rugby.
Que manque-t-il à La Rochelle pour être plus haut au classement ?
De la régularité. A chaque match, il faut que l’on soit solides en mêlée, dans les phases de conquête, que l’on maîtrise notre plan de jeu.
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