Du haut de ses 22 ans, Aymeric Zaepfel, le défenseur d’Ivry, formé à Sélestat, est à n’en pas douter une des révélations de la saison en StarLigue. Depuis la reprise, ses performances vont crescendo pour un potentiel qui lui offre la possibilité de rêver plus grand et de marcher, pourquoi pas, sur les traces de ses deux idoles, Nikola Karabatic et Mikkel Hansen. Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Etes-vous d’accord avec ceux qui vous ont positionné parmi les joueurs qui montent à votre poste après vos performances face à Montpellier (6 buts), Toulouse (11 buts) ou Dunkerque (12 buts) en début d’année ?
Oui et non. Non, eu égard aux six premiers mois de la saison, que je juge corrects, sans plus. Oui, depuis la reprise après les vacances d’hiver où la préparation m’a mis sur de bons rails. Je suis plus en réussite, bien meilleur qu’en début de saison.
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Aymeric Zaepfel heureux avec Dinart
Comment expliquez-vous ce regain de forme ?
Les vacances m’ont fait du bien et peut-être aussi le fait que Didier (Dinart) m’ait repositionné dans l’axe défensif. Pour espérer faire des différences en tant qu’arrière gauche, il me manque certainement quelques centimètres (il mesure 1m89, Ndlr). Je pense avoir un profil plus polyvalent et un potentiel plus important pour évoluer dans le futur comme défenseur central.
Quelles étaient vos ambitions en arrivant au centre de formation d’Ivry à 16 ans ?
Je ne m’imaginais rien de spécial. A mon arrivée au centre de formation, quand le coach nous avait demandé à tous quels étaient nos objectifs, je n’avais rien répondu d’autre que celui d’évoluer au meilleur niveau possible, sans aucun plan de carrière précis dans ma tête. Aujourd’hui encore, je ne sais pas si je suis à mon maximum ou si je peux encore prétendre à devenir meilleur.
A 22 ans, vous avez forcément encore une belle marge de progression.
Je l’espère à condition de bien faire les choses. Je pense être un joueur assez complet qui sait faire beaucoup de choses, mais qui doit être capable de les faire encore mieux, dans tous les domaines, pour espérer continuer sa progression. Ce n’est qu’à cette condition que je peux devenir un bon joueur, peut-être un grand ou un très grand joueur. Pourquoi pas. C’est en tout cas dans un coin de ma tête, comme d’évoluer un jour dans un club européen ou en équipe de France. Au fond de moi, je me dis que c’est possible si je garde les pieds sur terre et que je m’entraîne dur tous les jours.
« Je ne suis plus le petit jeune qui sort du centre de formation et qui découvre le haut niveau »
Quels joueurs vous inspirent le plus dans cette quête ?
J’ai eu envie de jouer au handball parce que je regardais tout le temps Nikola Kabaratic et Mikkel Hansen à la télé. Ils sont comme des idoles pour moi, de vraies sources d’inspiration.
Quel regard portez-vous sur la saison de l’US Ivry ?
Nous avons une équipe à potentiel, avec de bons joueurs à chaque poste. Avant la dernière ligne droite, il nous manque deux ou trois points qu’on aurait pu grapiller à droite, à gauche, si nous n’avions pas été aussi fébriles dans les moments importants, en fin de match, quand le stress arrive et qu’on manque de maîtrise. Mais là encore, depuis la reprise, même si on n’a pas tout gagné, nous avons proposé des contenus de matches cohérents, en gagnant Toulouse à la maison, en rivalisant face à des équipes du Top 5. Il manque juste un petit truc en plus pour les inquiéter davantage. En tout cas, on se comprend mieux sur le terrain et ça se ressent sur les résultats.
Le maintien est en très bonne voie…
Oui, l’objectif est en passe d’être réalisé c’était la priorité. On va essayer de prendre un maximum de points d’ici la fin du championnat pour finir le plus haut possible.
Changement de club, changement de statut… comment voyez-vous votre avenir ?
Pour le changement de club, je suis sous contrat jusqu’en 2026, la question ne se pose pas. Pour le statut, je compte bien assumer davantage de responsabilités la saison prochaine. Je ne suis plus le petit jeune qui sort du centre de formation et qui découvre le haut niveau. Beaucoup de départs sont annoncés, je me sens capable d’endosser un rôle de leader, sur et en dehors du terrain. Ma progression passe aussi par là.
L’info en plus sur Aymeric Zaepfel
Aymeric Zaepfel considère Arthur Lenne (22 ans), le frère cadet de l’international montpelliérain Yanis (26 ans), qu’il a côtoyé chez les jeunes à Sélestat et avec qui il a beaucoup d’affinités, comme un véritable frère jumeau. Ancien pivot de l’équipe de France U21, Arthur évolue aussi à Montpellier.
Transferts 2024/2025
Arrivées : Wael Chatti (Al-Ahli Djeddah, SA), Toke Schroder (Istres), Robert Rosell Soriano (Valladolid, Esp.), Martin Jung (Balonmano Angel Ximenez Puente Genil, Esp.), Aksel Strupstad (Arendal, Nor.), Mathis Beauchef (Besançon)
Départs : Lucas Petit (Saran), Simon Ooms (TMS Ringsted, Dan.), Mate Sunjic (Cesson-Rennes), Léo Martinez (Nordsjaelland, Dan.), Jesper Dahl (Nordsjaelland, Dan.)