Après 13 années passées au Portel – il était le joueur le plus fidèle de Betclic Elite – le meneur Benoît Mangin a quitté le club pour un nouveau défi avec l’équipe de Nationale 1 du Havre. Lauriane Dolt, son nouveau coach, se réjouit de ce renfort.
Comment avez-vous convaincu Benoît Mangin de vous rejoindre ?
Je ne l’ai pas trop convaincu. C’est un peu lui qui m’a fait un appel du pied. Moi je n’ai pas du tout pensé, à aucun moment à lui car pour moi c’était un joueur d’élite, de Pro A. Malgré sa blessure et sa saison plus sur le côté que sur le parquet, je ne pensais pas du tout qu’un projet en Nationale 1 pouvait l’intéresser. Il n’a pas trop fallu le convaincre.
Par contre, une fois qu’il a ouvert la porte, j’ai tout de suite saisi l’opportunité. On ne se connaît pas personnellement, on s’est quand même affronté un nombre de fois incalculable quand j’étais assistante en Pro A. On se connaît de cette manière-là. Convaincre n’a pas été trop dur, le projet est ambitieux. Il y a réellement les moyens de pouvoir faire quelque chose.
Dans le projet sportif, les dirigeants savent où ils veulent aller. Ils mettent les moyens pour. A partir de là, la structure est très professionnelle. C’est pour cela qu’il n’a pas hésité longtemps à nous rejoindre.
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Que peut-il apporter ?
Moi, ce qui m’importe, dans un premier temps, c’est qu’il retrouve la forme physique, son basket. Ce n’est pas anodin ce qu’il a eu la saison passée (opéré du pied en octobre, il n’a pas rejoué depuis, Ndlr). Il a passé beaucoup plus de temps en dehors du parquet que sur un terrain.
Il est quand même blessé depuis octobre. Ça fait quand même long pour déjà retrouver le rythme de la compétition. Il peut nous apporter son expérience. C’est le premier relais du coach sur le terrain. Il a vraiment tout ce que j’aime chez les meneurs : la tête, le physique, l’adresse. Il a aussi cette envie de jouer pour l’équipe avant d’être joueur pour lui. Cela me correspond parfaitement.
C’est étonnant de voir un joueur de Betclic Elite rejoindre une équipe de Nationale.
Benoît est plus vers la fin de sa carrière que du début. Mais quand on regarde ses dernières saisons qui sont dans le top niveau français, ça peut être surprenant. Maintenant, il a 36 ans. Mais moi ça me va très bien !
Physiquement, comment va-t-il ?
Il a eu tous les feux verts médicaux de notre côté. Il a fait un check up total avec les médecins par rapport à sa blessure. Tout est favorable. Il travaille depuis début juillet avec son préparateur physique. On n’aura pas besoin de le ménager. Il va reprendre avec le groupe tout de suite. C’est aussi pour cela que c’est intéressant. S’il fallait encore attendre, c’était un risque de plus. Alors que là, il n’y a plus de risque sur le papier.
Est-il revanchard ?
Non pas du tout. J’ai vraiment trouvé qu’il voulait faire une grosse dernière danse, un dernier gros challenge. Nous, la première étape, c’est de clairement jouer la montée. On ne va pas se le cacher, il faut qu’on assume notre statut. Et c’est que je perçois chez lui, c’est ce qui le motive vraiment. Il y a une réelle attente autour de la montée que ce soit des partenaires, des dirigeants, de la ville du Havre. Il aura à cœur de relever ce défi-là.
Propos recueillis par Yohan Mouchon