En marquant 19 buts dans la même rencontre, pour une victoire à Créteil 40-39 qui porte forcément sa marque, Benjamin Richert, l’ailier de 26 ans a fait bien davantage que battre un record qui datait de 2004 (17 buts par le Tunisien de Toulouse, Anouar Ayed). Même s’il relativise sa performance, il est certainement entré dans la grande histoire du handball français. Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Avant le 10 février dernier, et cette victoire à Créteil, saviez-vous de quand datait le record de buts marqués sur un seul match de championnat ?
Non, je n’avais en mémoire que celui qui l’avait égalé, Raphaël Caucheteux (par ailleurs le meilleur buteur de l’histoire du championnat, Ndlr). J’ai d’ailleurs eu l’honneur depuis d’échanger avec lui et rien que pour ça c’était sympa parce que je respecte beaucoup sa carrière. Sinon, je ne savais pas à combien se situait le nombre de buts, on me l’a dit qu’après.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du hand dans votre mag
« Je suis ouvert à tout et fermé à rien ! »
Que représente ce record pour vous ?
C’est sympa, parce que ça met un peu de lumière sur mon parcours, mais franchement je ne veux pas en rajouter. C’est un titre individuel et j’accorde trop d’importance à la notion collective du handball pour en faire des tonnes. J’espère que ma carrière ne se limitera pas à ça et que j’aurai l’occasion de gagner d’autres titres avec mon équipe.
En attendant, grâce à ce record, cette saison 2023/2024 reste la plus marquante de votre carrière, non ?
La plus marquante à mes yeux a été ma première avec Chambéry, lorsque nous avons gagné la Coupe de France (en 2019, Ndlr).
Ce record peut-il changer le regard que les autres ont sur vous et la nature de vos objectifs ?
Pour ce qui est de mes objectifs, ça ne change rien. J’ai toujours envie d’évoluer au plus haut niveau, c’est-à-dire en équipe de France et en Ligue des Champions, tout en continuant à prendre un maximum de plaisir. Pour le reste, j’ai surtout envie qu’on me juge sur la durée, sur l’ensemble de mes années chambériennes, par rapport à ma régularité au plus haut niveau.
Benjamin Richert attend son heure pour les Bleus
Justement, quel regard portez-vous sur votre carrière ?
A l’image de l’équipe, la saison est difficile notamment en raison de plusieurs pépins physiques qui finissent par nuire à l’efficacité collective. Sans chercher des excuses, nous n’avons jamais vraiment pu nous exprimer jusqu’à maintenant.
C’est dommage car nous sortions d’une belle saison, certainement la meilleure depuis que je suis ici, avec une 4ème place et la coupe d’Europe en prime, une saison où j’avais pu m’épanouir dans le cadre collectif (4ème meilleur buteur du championnat avec 180 buts, Ndlr). Malheureusement, l’aventure européenne a été trop brève qui nous laisse un petit goût amer.
Comment voyez-vous votre avenir à un an de la fin de votre contrat et alors que vous disputez votre sixième saison en Isère ?
Je suis ouvert à tout et fermé à rien (rires) ! J’ai juste envie du meilleur.
Alors que vous avez fait partie d’une génération (la même que Prandi) championne d’Europe (2016) et championne du monde (2017 et 2019) chez les jeunes, pourquoi n’avez-vous pas pu enchaîner avec l’équipe de France ?
La France fait partie des toutes meilleures nations au monde. La concurrence à mon poste notamment y est très importante (Lenne, Porte, Kounkoud…), avec une hiérarchie claire qui a fait ses preuves dans un groupe qui porte certaines valeurs. Dans ce contexte extrêmement relevé, je n’ai pas d’autre solution que d’être patient et d’attendre mon heure.
Dans ce contexte, un tel record ne peut pas faire de mal !
Ça montre en tout cas ce que je suis capable de faire.
Transferts 2024/2025
Arrivées : Adam Tomasek (Nove Veseli, RTC), Valentin Kieffer (Dunkerque), Hugo Pimenta (Sélestat), Adrien Vergely (Aix)
Départs : Noa Tremey (Billère), Filip Ivic (Eurofarm Pelister, MKD), Antoine Tissot (Aix), Théo Benterki (Cournon d’Auvergne), Hugo Brouzet (Aix), Maximilian Jonsson (Tremblay)
À LIRE AUSSI : nos interviews des plus grandes stars du hand