dimanche 6 octobre 2024

Benoît August (B.O) : « Une histoire d’hommes et d’amitié »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le talonneur, Benoït August, quadruple champion de France dont deux fois avec le BO en 2005 et 2006, raconte ce que cette magnifique expérience lui a apporté. 

Quels souvenirs gardez-vous de vos deux titres en 2005 et 2006 avec Biarritz ?

C’était surtout une histoire d’hommes et d’amitié. C’était un groupe fabuleux sur deux années incroyables. Il y a eu aussi les parcours en Coupe d’Europe et les belles aventures humaines.

Pourquoi dès 2004 aviez-vous voulu rejoindre le club basque ?

J’ai été formé à Dax. J’avais deux clubs sur moi, Biarritz et le Stade Français. Finalement, je suis allé au Stade Français. Mais chaque année Biarritz me relançait. Cela avait été l’occasion de retourner près de chez moi. Jean-Michel Gonzalez avec qui j’avais discuté était sur sa dernière saison. Il m’avait dit que cela allait tourner et que j’allais avoir plus de temps de jeu qu’au Stade Français. 

« Jamais, je n’aurais imaginé vivre un tel parcours avec le B.O » 

Pensiez-vous que Biarritz serait aussi performant ?

On n’est jamais certain de rien. Mais je savais que j’arrivais dans un club déjà bien structuré. Il y avait de grands noms avec une équipe fabuleuse. L’année juste avant j’avais remporté le titre (2004) avec le Stade Français. On les avait joués. Je savais qu’ils allaient repartir sur un cycle. Je connaissais les noms qui y avaient signé comme Harinordoquy, Traille, Lecouls, et déjà en place les Yachvili, Thion. Je n’arrivais donc pas dans une équipe qui jouait le bas de tableau. Mais de là à se dire qu’on aurait ce parcours-là, non !

Benoît August lié d’amitié avec son équipe

Et vous restez le premier joueur sous l’ère professionnelle à remporter quatre titres de champion de France de suite !

Oui le premier et le seul sûrement (sourire). J’ai vécu deux saisons magnifiques avec deux titres avec le Stade Français. Il y avait aussi là-bas une équipe qui laisserait rêveur n’importe quel joueur entre Marconnet, De Villiers, Auradou, Dominici, Galthié et d’autres. En arrivant à Biarritz on espérait. Mais on avait eu un goût amer quand on avait été battu par le Stade Français en demi de Coupe d’Europe. L’année du titre (2005), on avait rejoué le Stade Français en finale.

C’était eux ou moi (sourire). A la sortie, cela a été le BO. On a enchaîné sur une deuxième année. Ce qui était probablement le plus dur à faire. Ce club avait bâti jusqu’en 2002 sur une génération certes magnifique, mais avec des garçons qui arrivaient en fin de carrière. Je pense à Olivier Roumat et d’autres.

Ils avaient réussi à reconstruire petit à petit. En 2004, ils avaient mis un petit coup d’accélérateur sur le recrutement avec beaucoup de joueurs français. Sur la première finale, on a dû être 14 Français titulaires sur la feuille de match (excepté le Roumain Petru Balan, Ndlr). Cela avait créé une émulation. C’est en gagnant qu’on avait réussi à s’apprécier tous et à vivre de supers moments.

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