Caroline Califano, l’épouse de Christian (71 sélections entre 1994 et 2007), participera elle aussi à la Coupe du monde. Elle nous explique son rôle au sein de l’organisation de France 2023.
Pouvez-vous nous parler de votre rôle ?
Je suis directrice des sites de Marseille. La décentralisation du comité d’organisation permet de travailler au plus près des territoires, avec des personnes qui connaissent les spécificités locales. Notre rôle est de déployer la Coupe du monde auprès des territoires.
Nous avons aussi embauché dix apprentis par site, des étudiants qui, au terme de la mission, auront l’équivalent d’un Master 2 en management d’évènements sportifs internationaux. Il y a aussi le dispositif Campus 2023. 3000 étudiants entre 18 et 30 ans seront sélectionnés pour travailler sur l’évènement en alternance à parité de femmes et d’hommes avec 10% de postes réservés à des personnes en situation de handicap.
Caroline Califano a plus de liberté
Quel a été votre parcours professionnel ?
J’ai travaillé dans le privé pendant 15 ans puis j’ai eu envie d’avoir un peu plus de liberté, de travailler ponctuellement sur des évènements divers. J’ai toujours été passionnée de sports, j’ai fait du sport automobile, mais en amateurs. Enfin, j’ai participé au rallye des Gazelles. J’en fais moins aujourd’hui, plus dans un souci écologique.
En 2019, j’ai eu l’opportunité de travailler sur le Mondial japonais, j’ai travaillé dans l’Esport également. J’ai eu la chance de vivre la Coupe du monde au Japon, je travaillais au Club du XV de France géré par la FFR et qui accueillait les invités, les partenaires avant et après les matches des Bleus. Je m’occupais aussi des familles des joueurs et du staff.
Avez-vous commencé à vous intéresser au rugby quand vous avez rencontré votre mari ?
On s’est connus grâce au rugby, par l’intermédiaire d’un ami commun Yann Delaigue. Je voulais participer au Dakar, il m’a mis en contact avec Christian qui l’avait disputé trois fois afin qu’il me donne des conseils. Finalement, je n’ai pas fait le Dakar…
« J’ai eu la chance de vivre la Coupe du monde au Japon, je travaillais au Club du XV
de France géré par la FFR »
Que représente pour vous l’organisation d’une Coupe du monde en France ?
C’est une compétition extraordinaire à suivre, c’est encore plus fort en étant impliquée dans l’organisation. C’est un évènement à part, le rugby réunit toutes les générations. Ce sport amène quelque chose de fort.
Quel est votre souvenir le plus marquant d’une Coupe du monde ?
Le dernier quart de finale contre le Pays de Galles. J’étais avec les familles, j’ai pris conscience de la déception d’une compétition qui se termine subitement. J’ai un second souvenir. La veille, on s’est arrêté à la fan zone avec des épouses de joueurs et du staff. On regardait Angleterre-Australie avec des supporteurs gallois, on s’est recroisés le lendemain, il y avait du chambrage, de la bonne ambiance, c’était top. Enfin, j’ai eu l’honneur d’assister à une remise de cape, c’est solennel et intime.
Que peut vous apporter votre mission à la dernière Coupe du monde ?
Ce n’est pas comparable, mais elle m’a permis de voir l’ampleur d’une organisation, la gestion d’un groupe côté tournoi, le dispositif de la sécurité dans les stades, les hôtels. J’ai vu comment ça se passait sur un terrain.