Si la saison dernière n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour le Monégasque Charles Leclerc, ce dernier a toutefois fini vice-champion du monde. De quoi aiguiser encore davantage son appétit pour 2023 pour celui qu’on surnomme il Predestinato.
Le jour de la Saint-Valentin, Ferrari a présenté sa SF-23. Le moment n’était pas venu de parler nouvelle union ou de prolongation de contrat pour Charles Leclerc, mais bien de retrouvailles avec le fameux bolide rouge. Le pilote de 25 ans s’en est émerveillé avec des propos relayés sur le site officiel de Ferrari :
« Je viens de voir la voiture depuis deux minutes. Elle est incroyable. Je la découvre complètement montée. C’est toujours un sentiment très spécial. Le début de la saison approche. Une période toujours très excitante. On a fourni beaucoup de travail sur la voiture. Désormais elle est complète ».
Interrogé sur les objectifs de 2023, le Monégasque, dauphin de Max Verstappen au classement du championnat du monde des pilotes l’an dernier, n’a pu se cacher. Ils sont évidemment très élevés :
« Le but, cette année, va consister à essayer de s’améliorer encore. On veut continuer dans cette direction. Etre champion du monde est l’objectif pour toute l’équipe ainsi que pour moi-même. On veut davantage de victoires en se montrant plus réguliers de la première à la dernière course. On espère qu’on décrochera le titre ».
Et le pilote de 25 ans de confier que le travail effectué cet hiver sur le plan personnel a été particulièrement intense. « J’ai passé quasiment tout mon hiver à m’entraîner. Mais lors de la première partie de la coupure j’ai passé du temps avec famille et amis. Après cela j’ai passé deux, trois semaines dans les montagnes en Italie à travailler très dur. Cela n’a pas semblé si long, mais c’est une bonne chose car la course me manque ».
Gagner sur tous les fronts !
Si l’objectif personnel et collectif de Leclerc est d’enregistrer le meilleur degré de performance possible en visant les sommets, il glisse qu’il attend aussi avec impatience quelques rendez-vous du calendrier :
« Comme chaque année, il va y avoir Monaco (le 28 mai, Ndlr), et Monza (le 3 septembre, Ndlr). Deux grandes courses pour moi et l’équipe. Monaco est ma course à domicile. Monza est celle à domicile pour l’équipe. On a énormément de supporteurs là-bas. J’attends aussi beaucoup de celle de Las Vegas (le 18 novembre, Ndlr) car c’est une course nouvelle. Je m’attends à vivre un Grand Prix et un événement exceptionnels là-bas. D’autant qu’aux Etats-Unis la Formule 1 est vraiment en train de grandir. A Las Vegas, cela devrait donner lieu à un moment très spécial ».
Dans un autre registre, Leclerc souligne aussi avec un brin d’humour : « Je ne planifie pas de battre Carlos (Sainz) au golf car je suis bien trop loin de lui, mais nous espérons bien travailler ensemble afin de réaliser de belles choses sur la piste ». S’il existe un respect clair et évident entre Charles Leclerc et Carlos Sainz, pour les deux pilotes Ferrari, les combats sont toujours corrects, mais âprement disputés en course.
Leclerc a découvert sa nouvelle voiture
Cela devrait être encore le cas en cette saison 2023. Pour l’ancien pilote Jarno Trulli, l’essentiel doit être cherché et trouvé ailleurs pour la Scuderia que de trouver absolument au départ le pilote en pointe. Tout du moins en début de saison :
« Avant de statuer qui sera pilote n°1 et n°2, il sera intéressant de voir déjà comment Leclerc et Carlos Sainz vont s’adapter à la voiture, et comment ils vont parvenir à l’exploiter au mieux. A partir de là, on regardera les résultats. Il ne faut donc pas partir avec une idée préconçue dans le but de désigner le premier et le second des pilotes de l’écurie. Ce serait à mon sens une erreur, surtout chez Ferrari qui doit démarrer fort sa saison avec ses deux pilotes et une bonne voiture. Ensuite viendra le temps de prendre des décisions en fonction des résultats ».
« Il peut alors arriver qu’un pilote se trouve sacrifié. Car le but c’est de gagner des courses et de jouer le même jeu que les autres. A l’instant T, je ne peux me prononcer sur le futur au niveau technique de la voiture. Ce qui est certain est que Vasseur doit réorganiser l’équipe. C’est à mes yeux ce qu’il doit faire. Il va devoir prendre les bonnes décisions au bon moment pour que l’équipe marche correctement. L’enjeu majeur est d’être bien préparé pour combattre avec les autres. Tu peux mettre au point la meilleure voiture, mais derrière si tu ne la gères pas bien en circuit, cela constitue alors un immense problème ».
Charles Leclerc a déjà vécu ce genre de situation. Pour parvenir à ses fins, le Monégasque espère que ce genre de désagrément surviendra le moins possible en 2023.
Le saviez-vous ?
Charles Leclerc a effectué le 6 février dernier quelques tours du circuit de Yas Marina à Abou Dhabi au volant de la monoplace pilotée par Michael Schumacher et Rubens Barrichello lors de la saison 2003. Une saison marquée par le titre pilotes de Schumacher et celui constructeurs de Ferrari…
L’avis de Franck Montagny
« Il arrive à maturité pour s’affirmer dans la peau d’un numéro 1. Il va devoir composer avec son coéquipier. C’est comme Red Bull, le danger peut venir de l’intérieur pour lui mais il a l’expérience pour gérer la situation. »