lundi 2 décembre 2024

Clément Castets, militant écologiste : « J’essaye de changer les choses »

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Champion de France à 24 ans avec le Stade Toulousain, Clément Castets n’est pas seulement un pilier prometteur. Il ne se contente pas d’être actif sur le terrain, il l’est aussi en dehors en défendant une cause qui lui tient à cœur : l’écologie. 

Comment êtes-vous devenu militant écologiste ?

Dès l’adolescence, je m’intéressais à la question. Quand j’ai intégré le Pole Espoirs, j’ai voulu passer des idées aux actes. Les jeunes prennent de plus en plus conscience de l’importance de l’écologie. 

Qu’avez-vous mis en place concrètement ? 

J’essaye de faire changer des choses au niveau du club, l’alimentation, privilégier les circuits courts, remplacer les gobelets en plastique par des gourdes. C’est compliqué d’agir, les gens ont du mal à se sentir concernés, à comprendre que chaque petit geste de la vie quotidienne peut compter. Pour chaque décision, il faut faire des réunions, c’est assez lourd et compliqué, mais il faut persévérer. 

Dans votre vie quotidienne, que faites-vous pour l’écologie ?

Je me suis longtemps déplacé en trottinette pour aller à l’entraînement. Maintenant ce n’est plus possible car j’ai déménagé. Je cherche un moyen de transport écologique. Je consomme à 90% du local, j’achète la viande chez le boucher du coin. Je n’achète pas du bio pour faire bien et être tendance. Certains produits bio dans les magasins ne le sont pas en fait donc j’évite. 

« J’AI ÉTÉ APPROCHÉ PAR DES POLITIQUES, MAIS JE N’AI PAS DONNÉ SUITE, ÇA NE M’INTÉRESSE PAS, JE VEUX FAIRE DES CHOSES CONCRÈTES »

Comment ont réagi vos coéquipiers ? 

Certains se moquaient un peu, mais gentiment, d’autres comme Alban Placines ou Louis-Benoît Madaule m’aident, ils se sentent vraiment con- cernés. 

Comment avez-vous réussi à les convaincre ? 

Alban est un garçon très ouvert d’esprit, il adore la mer, se préoccupe de l’avenir des océans, il s’intéresse au monde extérieur, Louis-Benoît est intelligent. Un soir de déplacement pour un match européen, on est allés manger tous les trois dans un restaurant et on s’est rendus compte qu’il y avait beaucoup trop de bouteilles en plastique, ils m’ont dit qu’ils était partants pour travailler sur le sujet avec moi. C’est à partir de là qu’on a fait instaurer des gourdes pour les joueurs. Nous sommes en train de créer une association tous les trois, de mettre en place plus d’actions autour du Stade Toulousain, faire avancer les choses, passer dans le concret. 

Avez-vous eu des retours du Président de la République après que vous l’ayez interpellé sur la cause écologique lors de la présentation des équipes à l’occasion de la finale du Top 14 2019 ? 

Non pas vraiment. Avant le match, je m’étais dit que je l’interpellerai sur le sujet, je ne pensais pas qu’on m’entendrait, qu’il y aurait des micros. J’ai été approché par des politiques, mais je n’ai pas donné suite, ça ne m’intéresse pas, je veux faire des choses concrètes. 

Etes-vous optimiste pour l’avenir ?

C’est dur, mais je veux l’être. On ne réalise pas encore suffisamment que beaucoup de personnalités comme Greta Thunberg c’est positif, ça peut faire avancer la cause écologique.

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