vendredi 11 octobre 2024

Coaching : faut-il laisser les meilleurs sur le banc ?

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Fabien Galthié ne s’est jamais caché sur l’importance des « finisseurs ». Pendant la dernière Coupe du monde, les Sud-Africains ont fait prévaloir cette donnée.

C’est ainsi que les Boks ont fait tomber les Anglais (16-15) au terme d’une demi-finale très fermée. Malmenés pendant près de 70 minutes, les Sud-Africains ont finalement trouvé les ressources nécessaires pour enlever la décision.

Par le biais en particulier d’un banc énorme. Pari gagnant que de laisser les « finisseurs » sur le banc pour en tirer leur meilleur potentiel dans les derniers moments ? Une nouvelle manière de coacher ? Joe El Abd, manager d’Oyonnax, le pense :

« Quand on a vu certains matches de la Coupe du monde se dérouler, on peut croire que cela a été la bonne méthode. Mais attention cela ne doit pas être fait tout le temps, mais avec modération. L’Afrique du Sud a bien réussi cela contre l’Angleterre. Ils savaient que ce serait serré au départ. Ils avaient besoin de leurs meilleurs joueurs pour bien finir le match. Dans le rugby moderne, il y a des profils qui débutent parfaitement un match, d’autres le finissent avec du leadership. »

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Les impact players, la nouvelle donne des joueurs sur le banc

« En un mot, tout dépend de la situation, de l’opposition en face, et de la manière dont tu veux jouer. Chez nous, en Pro D2 la saison dernière, le banc a joué un rôle majeur. Il était plus fort que lors des saisons précédentes. Cela nous a permis souvent de finir les matches aussi fort qu’on les commençait. Une équipe, c’est 23 joueurs pas 15. Bien sûr les joueurs veulent être titulaires, mais ils se rendent compte aussi qu’être remplaçant, c’est aussi important ».

Guy Novès au vécu incomparable appuie le propos. « Les staffs aujourd’hui, c’est 40 personnes. Un match, c’est 23 joueurs. Il faut donc faire avec les 23 meilleurs en Coupe du monde notamment. Après, c’est une affaire de stratégie. Veut-on les meilleurs au début ? A la fin ? Je ne les appelle pas les finisseurs. Ça, c’est une appellation de Fabien Galthié… Je considère que ceux qui rentrent sont aussi importants que ceux qui démarrent. »

« Ceux qui rentrent doivent apporter s’ils le peuvent quelque chose de supérieur à ceux qui sont sur le terrain. L’idéal pour un entraîneur est d’avoir 23 joueurs de très haut niveau. Après, qui démarre et qui finit, c’est une affaire de stratégie. Le plus important est surtout d’être meilleurs que les rentrants d’en face… ». Ce que les Boks ont bien démontré jusqu’au terme de la Coupe du monde.

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