vendredi 19 avril 2024

Corentin Tolisso (OL) : “Je travaille le mental avec quelqu’un”

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Julien Huët
Julien Huët
Journaliste

Revenu à Lyon l’été dernier, le champion du monde 2018 n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau. La faute à une multitude de petits pépins physiques qui l’ont souvent freiné. Pour Le Foot Lyon et Le Quotidien Du Sport, le vice-capitaine de l’OL évoque la question, sans langue de bois.

Comment vous sentez-vous physique- ment cette saison ?


Cela va mieux. J’ai connu plusieurs pépins cette saison, je sors de trois ou quatre saisons compliquées physiquement au Bayern Munich avec plusieurs opérations. Je sais que c’est difficile de régler ce genre de problèmes en quelques mois. Je sais qu’il faut que je prenne le temps. On discute beaucoup avec le staff médical, que ce soit au sujet de mon physique ou de mon mental. Je travaille beaucoup. Je sais que cela ira mieux tôt ou tard et que je pourrai donner le meilleur de moi-même.

En tant que compétiteur, cela a-t-il été parfois difficile mentalement de ne pas pouvoir tout donner ?

Bien sûr. Car je suis quelqu’un qui me donne tout le temps à 100%, aux entraînements comme pendant les matches. Alors qu’il faut peut-être que je m’économise et que je sois dans le contrôle dans mon corps et de ma réflexion. C’est un travail que je fais depuis mon retour à l’OL. J’ai confiance en toutes les personnes qui travaillent avec moi pour que je retrouve mon physique et mon niveau.

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Laurent Blanc vantait récemment votre professionnalisme et disait : « N’ayez au- cun doute, il fait tout ce qu’il faut ». Dès lors, n’est-ce pas encore plus frustrant de ne pas parvenir à totalement vous débarrasser de vos pépins physiques ?

Je ne vais pas vous mentir : c’est clairement frustrant. Je fais tout pour aller bien. On parle souvent de travail invisible : je peux vous dire que mon travail invisible est parfait. Si mon travail invisible n’était pas bon, ce serait facile de rectifier et d’aller mieux. Mais comme ce n’est pas le cas, il est difficile de trouver une explication. Je pense qu’il faut continuer à travailler avec le staff médical et que je reste sérieux. Donc oui c’est frustrant, mais j’ai envie de dire que je ne lâcherai pas : je ferai tout pour redevenir à 100% afin de donner le meilleur de moi-même. Et je le pense vraiment : tôt ou tard, cela s’arrêtera et je vais redevenir au top physiquement.

« J’ai envie d’être un leader technique sur le terrain »

Sentez-vous parfois certaines limites physiques ?


Peut-être auparavant, mais pas cette saison. C’est pour cela que j’essaie aussi de travailler mentalement afin d’être plus précis.

Comment se matérialise le travail mental ?

On ne va pas se mentir : j’ai eu beaucoup de problèmes physiques et cela peut être lié au mental. Je crois énormément à cela. Je travaille donc avec quelqu’un pour m’aider à ce niveau-là.

Que devez-vous améliorer ?

J’ai 28 ans. Il faut que je sois parfois plus réfléchi, que je ne veuille pas parfois revenir trop vite. Au mois de juillet, en revenant à Lyon, dans ma ville, près de ma famille et de mes amis, je pensais que ce serait plus facile pour moi. C’est frustrant de ne pas donner tout ce que le club et les supporteurs attendent de moi. Mais j’ai signé cinq ans à l’OL, je n’ai pas signé six mois ! J’espère que l’avenir sera meilleur.

Quel est votre rôle dans le groupe ?

J’ai envie d’être un leader sur le terrain. Je n’ai pas la grande habitude de parler dans les vestiaires, mais j’ai envie d’être un leader technique sur le terrain, tout en aidant mes coéquipiers par la parole. J’ai envie de m’investir davantage. Je ne vous cache pas que c’est plus facile quand je peux enchaîner régulièrement les matches.

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