Placés dans le groupe D, avec l’Angleterre, les Samoa, le Japon et le Chili, les Pumas souhaitent sortir de ce groupe et rééditer la performance de 2007 où ils avaient terminé troisièmes. D’autant plus que la Coupe du monde avait déjà lieu en France.
En 2007, la Coupe du Monde en France avait souri à l’Argentine. L’arrière Bautista Ezcurra qui évolue à Grenoble en Pro D2 et qui totalise six sélections, pense que c’est un avantage pour l’équipe d’Argentine le fait de disputer de nouveau la Coupe du monde en France : « La Coupe du monde en France, c’est un plus pour l’équipe d’Argentine, car beaucoup de joueurs proviennent du championnat français et y ont des repères. L’Argentine répondra présent. »
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Pour le centre de 28 ans, l’une des forces de l’équipe, c’est sa hargne sur le terrain porté par ses supporteurs : « Les forces de l’équipe d’Argentine, c’est son état d’état d’esprit, c’est une équipe qui ne lâche rien. Elle dispose d’une bonne mêlée et elle donne tout sur le terrain. L’effectif est composé de joueurs de grande qualité où la majorité des joueurs s’exportent, ce qui leur permet d’acquérir de l’expérience. L’une des faiblesses des Pumas, c’est le manque de constance dans le jeu. »
Bautista Ezcurra se montre serein quant au parcours des Pumas avec au minimum une qualification pour les quarts de finale : « L’Argentine peut terminer facilement première de son groupe. Dans la poule, figure notamment l’Angleterre qui est certes une équipe redoutable et la plus forte du groupe sur le papier, et les Argentins ne devront pas les sous-estimer. Mais, au vu de la forme des Anglais, il y a un coup à faire pour terminer première de son groupe. Je suis confiant pour les Pumas. »
« Ce qu’ils peuvent espérer, c’est à minima une qualification en quarts de finale et se qualifier pour le dernier carré. Une fois les phases de poules passées, le niveau de la compétition augmente, et l’Argentine montera en puissance au fur et à mesure de la compétition. »
« Monter en puissance »
Sur une potentielle performance historique à atteindre la finale de la Coupe du monde ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’Argentine, il est plus réaliste : « C’est un scénario envisageable. L’équipe est expérimentée et a de très bons joueurs. Cependant, elle doit régler certaines choses dans son schéma de jeu pour envisager d’aller loin dans la compétition. »
Depuis 2012, l’Argentine dispute le Rugby Championship en compagnie de la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud. L’équipe a progressé et s’est hissée dans le top 8 mondial :
« Depuis son intégration en Rugby Championship, l’Argentine s’est améliorée. Elle affronte trois nations puissantes. Dans le cadre de cette compétition, elle s’est imposée notamment à deux reprises contre les All Blacks au cours des trois dernières années. Cette dernière édition du Rugby Championship a été positive pour l’Argentine où malgré sa défaite contre les All Blacks (12-41), elle a gagné contre l’Australie (31-34). »
À la recherche d’une troisième qualification en phase finale
« Elle a également perdu d’un point face au champion du monde en titre, l’Afrique du Sud (22-21). Cela s’est joué à des détails. C’est de bon augure pour la Coupe du monde. » Bautista Ezcurra met l’accent sur trois joueurs de l’effectif qu’il faudra suivre de près et qui porteront l’équipe dans cette Coupe du monde :
« Juan Martin Gonzalez, troisième ligne qui évolue aux Saracens. Santiago Carreras, demi d’ouverture qui joue à Gloucester et Emiliano Boffeli l’arrière qui est dans le club d’Edimbourg. » Bautista Ezcurra est confiant sur un bon parcours de l’équipe d’Argentine pour sortir des phases de groupes facilement et se qualifier pour les demi-finales (elle pourrait tomber en quarts sur le Pays de Galles, l’Australie, les Fidji voire la Géorgie), ce qui leur est arrivé à deux reprises dans leur histoire. L’air de la France devrait permettre aux Pumas de sortir des griffes.
Calendrier
- 9 septembre, 21h : Argentine Angleterre (Orange Vélodrome, Marseille)
- 22 septembre, 17h45 : Argentine Samoa (Stade Geoffroy-Guichard, Saint-Etienne)
- 30 septembre, 15h : Argentine Chili (Stade de la Beaujoire, Nantes)
- 8 octobre, 13h : Argentine Japon (Stade de la Beaujoire, Nantes)
2007
Lors de la Coupe du Monde 2007 qui se déroulait en France, les Pumas s’étaient imposés à la fois pour le match d’ouverture contre la France (12-17) et pour le match pour la troisième place contre les Bleus (10-34).
Favorite du groupe ?
Le groupe de l’Argentine s’annonce plus ouvert que lors de la dernière édition. Les Pumas s’étaient inclinés en phase de poules. Les Argentins devront être au sommet de leur forme pour ainsi éviter toute mauvaise surprise. Dans le groupe des Argentins, la confrontation notamment contre les Anglais le 9 septembre sera capitale pour la 1ère place. Les Pumas devront déployer un jeu solide et compétitif afin d’assurer une qualification sans encombres pour les quarts de finale et ainsi viser pourquoi pas la première place du groupe.
Le saviez-vous ?
L’Argentine a été surnommée les Pumas par un journaliste sud-africain, en 1965. En effet, il pensait que l’animal qui figurait sur leur logo était un puma. En réalité, c’était un jaguar. Cependant, le surnom de Pumas était toujours attribué à l’Argentine. Avant la Coupe du monde, la fédération argentine a pris la décision de changer son logo, remplaçant le jaguar par le puma !
Les plus de l’Argentine
- La majorité des Argentins évoluent dans des championnats étrangers de haut niveau, ce qui leur permet d’être compétitifs et d’avoir de l’expérience.
- L’Argentine est toujours redoutable dans les fondamentaux du rugby, notamment dans la mêlée qui permet de mettre la pression à son adversaire.
- En ayant intégré le Rugby Championship, l’Argentine a appris face aux meilleurs en battant notamment chez elle l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Les moins de l’Argentine
- Les Pumas auront-ils digérer l’élimination en phase de poules en 2019, une première depuis 2003 ?
- L’équipe d’Argentine manque de constance dernièrement, ce qui peut affecter leur confiance.
- La rencontre face à l’Angleterre en match d’ouverture du groupe D s’annonce décisive car en cas de défaite la pression sera sur le perdant.
L’avis d’Olivier Magne
« L’Argentine n’est pas fameuse, mais elle est toujours solide. Elle peut se qualifier pour les quarts et même aller plus loin. Tout est possible après les quarts. Sur un match, l’Argentine est le type d’équipe qui peut ennuyer tout le monde. Le groupe compte quelques jeunes joueurs prometteurs. Mais qualitativement le groupe est moins performant qu’il y a quelques années. »
Levon Davidian
