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Dominique Malonga (Lyon) : « Il ne faut pas regarder ce qu’on a perdu, mais plutôt ce qu’on a gagné »

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Vice-championne olympique avec les Bleues, dans l’équipe type de la saison en LFB, Dominique Malonga revient à Lyon après une saison en prêt à Tarbes avec un tout autre statut, celui de tête d’affiche, à 19 ans, du nouveau projet lyonnais.

Après les JO, cela n’a-t-il pas été compliqué de reprendre en club ?

Il y avait un peu de fatigue, mais ce n’était pas compliqué, il fallait juste se remettre de cet événement grandiose. Désormais, je suis à fond dans le projet de Lyon. J’avais hâte de reprendre et de commencer cette saison avec de nouveaux objectifs. 

Etes-vous toujours sur votre nuage des JO ?

Je suis toujours nostalgique quand j’y repense, mais je suis redescendue.

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Qu’est-ce qui reste : la satisfaction d’avoir décroché l’argent ou le regret de ne pas être passé loin de battre les Américaines (66-67) ?

Je suis quelqu’un de plutôt optimiste, du coup je reste sur la satisfaction et sur la magnifique performance qu’on a réalisée. Même s’il n’y a pas la victoire au bout, on a rendu plein de monde fier.

Comment se passe votre retour à Lyon qui démarre un nouveau cycle ? 

Une nouvelle équipe, un nouveau coach, tout est nouveau. Tout le monde a besoin de se remettre un peu dedans, de se réadapter, mais sinon ça se passe bien. On a un super groupe, un groupe qui vit bien, un groupe jeune aussi, avec des jeunes en développement et d’autres avec un peu plus d’expérience. C’est un bon mélange et on espère faire de belles choses cette saison.

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« Il ne faut pas regarder derrière »

Justement, quels sont les objectifs cette saison, le titre est-il possible avec autant de changements ? 

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On va avancer à notre rythme, reconstruire le club, reconstruire l’équipe en essayant de toujours proposer la meilleure version de nous-mêmes. Mais ça ne sert à rien de se donner des objectifs précis ou chiffrés même si, entre nous, on sait ce qu’on vise… 

Les grands noms sont partis, le budget a diminué… Le club repart-il de zéro ?

On a perdu quelques joueuses, mais on en a gagné d’autres. Il ne faut pas regarder derrière, il ne faut pas regarder ce qu’on a perdu, mais plutôt ce qu’on a gagné, et puis avancer. Il ne faut pas avoir de regrets. Chaque équipe est différente. On va faire ce qu’on a à faire avec cette équipe-là. 

Prêtée à Tarbes la saison passée, vous n’étiez pas trop chaud pour revenir à Lyon…

Ça n’avait rien à voir avec la situation du club, mais plus par rapport au fait que j’avais passé de supers moments et une super saison à Tarbes. Quand vous vous sentez bien quelque part, vous n’avez pas forcément envie de partir. Mais, aujourd’hui, je suis très heureuse d’être revenue et je n’ai aucun regret. Je regarde vraiment devant avec cette nouvelle saison. 

Dominique Malonga veut créer la surprise avec Lyon

Le fait que pas grand monde ne mise sur Lyon pour le titre cela peut-il jouer en votre faveur ?

Tous les outsiders ont leur chance. On l’a montré avec Tarbes la saison dernière (demi-finaliste, Ndlr) alors que personne ne nous attendait. On ne part pas du tout défaitistes. Lyon a vraiment une très, très belle équipe et je suis convaincue qu’on va faire de très belles choses cette saison.

Le premier dunk sera-t-il aussi pour cette saison ?

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Je l’espère ! C’est un objectif. Je n’en suis pas loin. Aujourd’hui, c’est quelque chose que je sais que je suis capable de faire. Si j’ai l’occasion, je n’hésiterai pas. 

Rosanne Le Seyec (Chartres) dunke elle aussi à l’entraînement. Le match est lancé !

Que ce soit elle ou moi, si l’une réussit à dunker en match, ce sera génial pour le basket féminin. Il n’y a pas du tout de compétition entre nous (ndlr : le 30 octobre contre Limassol en EuroCoupe, elle est devenue la première Française à réussir un dunk en match !)

Yoann Cabioc’h débute comme coach principal. Comment ça se passe avec lui ? 

C’est différent de ce qu’il y a eu avant. C’est un coach qui est très motivé, jeune aussi (35 ans, Ndlr), et donc qui va essayer beaucoup de choses. Il se distingue par sa manière de coacher. Le groupe est en train de s’adapter à ce qu’il propose. Et pour l’instant ça se passe très bien. C’est un coach qui a de l’énergie, qui essaie de nous la transmettre pour qu’on donne cette énergie sur le terrain. 

Beaucoup de Françaises sont parties à l’étranger durant l’intersaison. Avez-vous vous aussi été contactée ? 

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Je n’avais pas cette volonté de partir. Donc je n’ai pas eu vraiment de contacts ou en tout cas je ne me suis pas attardée dessus. Dans mon esprit, il n’y avait que Tarbes ou Lyon.

« Prendre du plaisir même si Lyon ne remplit pas les objectifs »

Autant de départs de joueuses internationales, cela ne risque-t-il pas d’affaiblir le championnat ?

Non car d’autres arrivent. Comme je l’ai dit, il ne faut pas regarder derrière. C’étaient de très bonnes joueuses et j’espère qu’elles vont vraiment s’épanouir à l’étranger, mais nous aussi on ne va pas s’arrêter à leur départ et on va continuer à mettre le niveau qu’on mettait avant et garder la Ligue à un super niveau. 

Ce serait quoi une saison réussie pour vous ? 

Ce serait une saison où on a pris énormément de plaisir. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas forcément rempli les objectifs que la saison n’est pas réussie. A partir du moment où l’expérience individuelle et collective a été là et qu’il y a eu du plaisir, cette symbiose de club, où on sait qu’on a tout donné, on n’aura pas de regrets. 

En termes de points, espérez-vous franchir un palier ?

L’idéal, ce serait de ne pas redescendre par rapport à ce que j’ai fait la saison dernière (elle était déjà largement au-dessus avec 18,3 points et 10,3 rebonds après 4 matches contre 11,9 points et 8,9 rebonds, Ndlr). Si j’ai eu ce niveau-là, c’est que je dois le garder et faire encore mieux. Après, je n’aime pas donner des objectifs chiffrés. Je vais me laisser porter, je vais jouer comme j’ai l’habitude. 

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2025 sera également synonyme de draft WNBA pour vous…

C’est forcément dans un coin de l’esprit. On aspire toutes à vivre une expérience aux Etats-Mais, pour l’instant, ma priorité, c’est ma saison avec Lyon.

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