Dans la famille Benitez, le basket a toujours eu une place très importante. Avec un père président de Toulouges et un grand frère Hugo qui fait partie des grands espoirs français et qui vient de prolonger à la JL Bourg de trois ans jusqu’en 2026, Elian Benitez, 20 ans, pouvait difficilement échapper à son destin de basketteur professionnel.
Les adversaires de Bourg risquent de voir double dans les semaines à venir. Il n’y aura pas un, mais deux Benitez sur le parquet. S’ils connaissent bien Hugo (22 ans) qui a pris une nouvelle dimension ces derniers mois, ils vont apprendre à connaitre Elian (20 ans), son petit frère.
Capitaine des Espoirs, Elian est issu d’une famille passionnée de basket avec non seulement ses deux grands frères qui jouent, mais aussi son père qui est président du club de Toulouges là où tout a commencé pour lui. Une fois que ses capacités pour viser plus haut ont été descellées, Elian a suivi le même parcours qu’Hugo en rejoignant le centre de formation de Bourg pour le plus grand plaisir de son grand frère :
« Quand il m’a dit qu’il était suivi par Bourg, j’étais super content qu’il vienne, mes parents aussi étaient rassurés que l’on soit ensemble. J’y étais depuis deux ans, je savais que c’était un bon club pour son évolution. Elian a souvent été capitaine. Il est écouté par ses coéquipiers. Il donne l’exemple sur le terrain. Il l’est avec les Espoirs, c’est bien pour lui. »
Elian Benitez le plus turbulent des trois frères
S’ils ont toujours été très proches, les deux frères n’ont pas du tout le même caractère ni le même style de jeu selon Hugo :
« Nous avons été toujours très proches avec mes deux frères car nous n’avons que deux ans d’écart. On s’est suivis depuis l’école de basket. Avec Elian, nous n’avons pas le même caractère. Je suis assez calme, lui est un peu fou, il aime faire le malin (rires). Niveau basket, il joue plus à l’instinct que moi, il est très agressif aussi bien en défense qu’en attaque. »
« Il provoque beaucoup de fautes et tente plus de lancers francs. Il a aussi de grosses qualités de percussion. Moi je suis plus en contrôle, j’organise le jeu. Il faut qu’il arrive à trouver le juste milieu en termes d’agressivité, il en faut, mais il ne faut pas trop en avoir et être sanctionné. »
Cadre des Espoirs, Elian qui tourne à 21,4 points de moyenne et qui évolue également au poste de meneur a logiquement intégré petit à petit le groupe professionnel à travers les séances d’entraînement. Et au mois de mars il a disputé son premier match avec l’équipe première face à Badalone en Coupe d’Europe. Il est entré en fin de match dans une rencontre dont le sort était déjà scellé (défaite 65-86), mais ses premiers pas, suivis trois jours plus tard par quelques minutes en Betclic Elite contre Blois (101-57), ont été convaincants et il a montré qu’il savait gérer la pression :
« Je suis assez calme, lui est un peu fou. Niveau basket, il joue plus à l’instinct que moi » (hugo)
« C’était une forte émotion, on ne s’en rend pas vraiment compte sur le moment car on est concentré sur notre saison mais, plus tard, on réalisera qu’on a eu la chance de jouer ensemble. Mes parents nous ont vu jouer en amical, là ils n’ont pas pu venir, mais ils étaient très émus et très fiers. A part dans le jardin familial, on n’a jamais joué l’un contre l’autre en match officiel par contre, mais jouer ensemble c’est émouvant. »
Même si Elian franchit les étapes rapidement, il est toujours preneur des conseils de son frère :
« Je lui dis de continuer à travailler mais finalement ce n’est pas un conseil nécessaire car on a toujours été de gros bosseurs dans la famille, on aime jouer au basket. Même quand on était à Toulouges et que je lui proposais d’aller à la salle pour jouer, il ne me disait jamais non. Il était toujours partant. Parmi ses axes de progression, il faut qu’il fasse de meilleurs choix sur certaines actions, qu’il améliore son shoot aussi, mais il est vraiment sur le bon chemin. »
Un chemin qui le mènera peut-être un jour au All Star Game et en équipe de France aux côtés de son frère.