Champion d’Europe avec La Rochelle, Facundo Bosch a pris un risque en quittant une équipe de haut de tableau pour un promu. Avant de poursuivre sa belle saison avec l’Aviron, le talonneur argentin a accepté de nous parler de son poste si important et spécifique. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
Comment définiriez-vous le poste de talonneur ?
C’est un poste avec beaucoup de tâches à effectuer, il faut être complet car on doit être bon en mêlée, on doit être aussi technique pour bien lancer, c’est nous qui démarrons les actions la plupart du temps.
Vous pouvez également jouer en 3ème ligne. Est-ce facile de passer de l’un à l’autre ?
Non car ce sont des postes totalement différents. Au talonnage, il y a de nombreuses spécificités dues au poste. J’ai débuté en 3ème ligne aile. A 19 ans, mes entraîneurs m’ont mis talonneur par rapport à mon physique. Je joue parfois en 3ème ligne, mais c’est uniquement en cas de pépin. En 3ème ligne, on peut courir au large alors qu’au talon on avance souvent dans des petits espaces.
Diriez-vous que c’est un poste essentiel, mais ingrat ?
Non pour moi le poste le plus ingrat c’est en 2ème ligne. On ne parle jamais d’eux les pauvres (rires). Le talon est essentiel car comme je vous le disais on fait beaucoup de choses, beaucoup d’actions partent de nous.
« On joue toujours à la limite de la règle »
Y a-t-il un talonneur qui vous inspire ?
Schalk Brits. Il est bon partout, il a une activité impressionnante, j’adore son profil.
Le rugby a énormément évolué, les mêlées sont-elles plus violentes que par le passé ?
Non. Les joueurs évoluent, il y a plus de poids dans une mêlée, plus de pression au moment de l’introduction, mais elles ne sont pas plus violentes. C’est aussi un jeu d’échecs car on joue toujours à la limite de la règle.
Les règles changent souvent, est-ce handicapant pour vous ?
Non on s’adapte mais c’est vrai qu’il faut les changer régulièrement car les joueurs vont toujours chercher les limites de la règle.