jeudi 28 mars 2024

Faut-il supprimer la limite d’âge pour aller en NBA ?

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Alors que de plus en plus de jeunes prospects semblent prêts à jouer en NBA. Dès leur sortie du lycée, la limite d’âge en NBA (19 ans) est plus que jamais remise en question et le mode de fonctionnement de la NCAA avec. Ces dernières années, plusieurs alternatives à la ligue universitaire ont même été créées. De quoi forcer la NBA à faire sauter sa limite d’âge ?

Le 22 février 2019, le boss de la NBA Adam Silver annonce qu’en 2022 la limite d’âge pour évoluer en NBA passera de 19 à 18 ans. Toutefois, le patron de la ligue pose plusieurs conditions.

Parmi ces dernières, des dossiers médicaux complets sur les joueurs ont normalement foi. Deux ans et demi plus tard, la réforme est toujours en stand-by. Pourtant, le dossier n’est pas tombé aux oubliettes, loin de là. En 2008, Brandon Jennings devient le premier Américain à jouer à l’étranger plutôt qu’à l’université.

A l’époque, plutôt que de faire un an « pour la gloire » en NCAA, le jeune garçon décide d’aller gagner sa vie sur le Vieux Continent. Petit à petit, la démarche devient de plus en plus courante. Au sortir du lycée, nombreux sont ceux qui estiment que partir s’aguerrir à l’étranger vaut mieux que de disputer la NCAA avec son université. Le rookie de l’année 2021 LaMelo Ball est le dernier exemple en date.

En 2019, alors qu’il n’a pas encore l’âge d’être drafté, le cadet de la fratrie Ball décide d’aller faire ses gammes en Australie où il est payé par la franchise des Illawarra Hawks. Arrive alors la question que tout le monde se pose : faut-il supprimer la limite d’âge en NBA ? Interrogé à ce propos, le Français Frank Ntilikina botte en touche…

« Chaque joueur a son propre timing. A 18 ans, certains joueurs peuvent être très performants dès leur arrivée en NBA. Eux n’ont pas besoin d’années à l’université ou en pro. D’autres ont besoin de plus de temps. Ce choix est propre à chaque joueur. »

Les jeunes avant la draft désormais rémunérés jusqu’à 500 000 euros

Si la voie traditionnelle au sortir du lycée est historiquement l’université et la NCAA, ces dernières années, les pratiques changent. Il faut dire que, pendant qu’ils ne sont pas payés en NCAA, les plus gros prospects de la balle orange sont déjà grassement rémunérés à l’étranger.

En réponse à ces nouvelles pratiques, les Américains réagissent. En 2020, la G-League Ignite Team apparaît. Basée à Walnut Creek en Californie, ce qui pourrait s’apparenter à une franchise est en réalité un programme permettant aux jeunes joueurs les plus prometteurs de se développer au niveau professionnel dès la fin du lycée en concourant contre d’autres équipes de la G-League.

Point important, elle offre déjà des salaires colossaux. Quand les joueurs ne sont pas rémunérés en NCAA, les contrats peuvent aller jusqu’à 500 000 dollars annuels pour les membres de l’Ignite Team. Ainsi, pour sa première saison, quatre des premiers choix de la draft 2021 ont rejoint le programme. En 2020/2021, Jalen Green, Jonathan Kuminga, Daishen Nix et Isaiah Todd ont évolué et progressé sous les ordres de Bryan Shaw.

Dans la lignée de l’Ignite Team est apparue l’Overtime Elite, destinée aux joueurs âgés de 16 à 18 ans. Cette dernière a fait son apparition en avril. L’Overtime Elite entend permettre aux jeunes de 16 à 18 ans de se préparer afin d’accéder au plus vite au monde professionnel.

Au-delà de sa formation, le programme proposera à ses membres des contrats allant jusqu’à 1 M$. Censé débuter dès le mois de septembre, le programme Overtime Elite sera basé à Atlanta et chapeauté par Kevin Ollie. Les frères prodiges Mattew et Ryan Bewley figurent parmi les premiers joueurs recrutés, eux dont le monde du ballon orange parle comme des plus gros prospects des prochaines années en NBA.

Hyper attractif du fait des salaires astronomiques qu’il offre à ses pou-lains, le programme accueillera également Jalen Lewis, un des talents les plus suivis des Etats-Unis.

Quand l’aspect financier entre dans la balance sur la question de la limite d’âge en NBA

A 16 ans, le garçon d’2m01 évoluera aux côtés du Français Alexandre Sarr (Real Madrid), le frère d’Olivier (Kentucky). Tout juste sorti du lycée californien de Bishop O’Dowd, le favori pour être le numéro 1 de la draft en 2024. Il percevra un salaire annuel d’un million de dollars, devenant le plus jeune basketteur professionnel de l’histoire des Etats-Unis.

Si l’abaissement de l’âge pour évoluer en NBA est plus que jamais dans les tuyaux, le passage de la limite de 19 à 18 ans n’obligera plus les meilleurs espoirs à passer par l’université.

Du lycée, ils pourraient ainsi rejoindre directement la NBA. A ce moment-là, la NCAA ne serait plus qu’un faire-valoir pour les jeunes joueurs. À qui l’on ne prédit pas forcément une grande carrière en NBA. Toutefois, alors que cela devenait déjà difficile, il sera désormais impossible pour la ligue universitaire d’attirer les joueurs à gros potentiel.

Dans ce sens, certains proposent de supprimer le championnat pour se tourner intégralement vers la G-League. Une réforme a été proposée par la ligue le 1er juillet. Alors que sa politique très restrictive lui joue de plus en plus de tours, la NCAA a décidé d’autoriser les contrats d’image et de sponsoring à ses membres.

A partir de cet été, les jeunes joueurs pourront être rémunérés par leurs différents partenaires. De quoi rendre la NCAA de nouveau attractive ?

Adrien Cornu

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