dimanche 15 septembre 2024

Gabrielle Vernier : « Les structures du rugby féminin ne sont pas au top »

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Gabrielle Vernier a vécu une deuxième partie de saison paradoxale entre joies et déceptions. Elue meilleure joueuse du Tournoi, la centre de Blagnac a quelques semaines plus tard perdu la finale du championnat de France.

Vous attendiez-vous à recevoir ce trophée de meilleure joueuse du Tournoi des Six Nations ?

Non, pas du tout. J’étais fière, mais je ne réalise pas trop. Il y a peu de trophées dans le rugby féminin donc c’est encore plus gratifiant d’en avoir un, en plus un d’une compétition mythique.

Quels sont vos souvenirs d’enfance du Tournoi des Six Nations ?

Les samedis après-midi devant la télé, c’était du bonheur. Ma famille aime le rugby donc c’était un rendez-vous incontournable. Je suivais aussi à fond les matches masculins pas seulement le Tournoi féminin. J’aimais beaucoup des joueurs comme Aurélien Rougerie, Vincent Clerc, Sébastien Chabal. Le Tournoi me faisait rêver quand j’étais petite.

« J’ai un boulot à côté. Je suis ingénieur en bureau d’études dans une entreprise d’outillage aéronautique »

Que manque-t-il aux féminines pour être aussi performantes que les garçons ?

De l’expérience. Nous avons une sélection jeune qui en manque. Nous ne sommes pas loin des meilleures et en travaillant nous allons nous en rapprocher. Dans le futur, on a les moyens de performer en Coupe du monde et dans les autres compétitions.

Le trophée du Tournoi atténue t-il votre déception de la défaite en finale du championnat ?

Non. En plus, c’est la troisième finale que je perds (finaliste en 2017 avec Lille et en 2021 et en 2023 avec Blagnac, Ndlr). Les vacances vont faire du bien pour oublier cette déception, déconnecter un peu et repartir la saison prochaine.

Le rugby féminin évolue depuis plusieurs années. Une évolution suffisante, selon vous ?

Ça évolue doucement. J’ai la chance de jouer à une période où on a des contrats semi-professionnels. Beaucoup de joueuses auraient aimé en bénéficier par le passé. Après, le rugby féminin reste à deux vitesses entre la Fédération qui met les moyens pour l’équipe de France et les clubs qui restent amateurs, les structures ne sont pas toujours top.

Les clubs se battent avec leurs moyens pour se structurer, mais ce n’est pas facile. Du coup, les filles travaillent à plein temps et s’entraînent le soir. Les internationales, on est semi-professionnelles donc on a quand même un boulot à côté. Moi, par exemple, je suis ingénieur en bureau d’études dans une entreprise d’outillage aéronautique.

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