vendredi 19 avril 2024

George Eddy : « J’ai découvert le basket à 8 ans en regardant un match des Harlem Globetrotters »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Voix du basket sur Canal+ depuis 1985, George Eddy a été avant cela joueur. Bagnolet, Châlons-sur-Marne, Caen, Saint-Julien-les-Villas et le Racing Club de France, « Mister George », deuxième franco-américain à évoluer en France en 1977, était un joueur redoutable à 3 points (46 points en N2, 11 paniers à 3 points contre St-Brieuc le 3 novembre 1984 !).

Comment est née votre passion pour le basket ?

J’ai découvert le basket en Floride quand j’avais 8 ans en regardant un match des Harlem Globetrotters chez nos voisins. Parmi eux, une personne était coach pour les petits. J’ai ensuite intégré son équipe.

George Eddy sur les parquets dès l’âge de 8 ans

Quel regard portez-vous sur votre passé de joueur ?

Pour quelqu’un comme moi qui n’avait pas de qualités athlétiques, qui ne s’était fait une place dans son lycée à Orlando ni à l’université de Floride, devenir professionnel pendant 15 ans en France, c’était plus qu’inattendu ! C’était comme un rêve de gosse. J’ai évolué cinq ans en première division, j’ai été international espoir, j’ai figuré parmi les meilleurs marqueurs en 2ème division pendant plusieurs années. J’en suis arrivé là car j’ai beaucoup travaillé mon shoot.

A partir de 1984, je suis devenu parmi les meilleurs shooteurs à 3 points quand la ligne à 3 points a été instaurée. J’ai persisté. Je m’entraînais aussi beaucoup plusieurs heures par jour avec des joueurs qui avaient joué à haut niveau. A l’âge de 20 ans, l’Alsace de Bagnolet m’a proposé de devenir le 2ème franco-américain à jouer en première division. J’ai évidemment sauté sur l’occasion. Cela a marqué le début de ma carrière en France.

Vous avez également entraîné !

Cela a été un passage rapide. A 30 ans, en 1986/1987, j’ai été l’entraîneur du Racing Paris en première division. On était pourtant pas mal classés. Mais cette expérience s’est arrêtée. J’avais trouvé cette décision injuste. Même quand on gagnait les matches, certains joueurs, avec moins de temps de jeu, étaient mécontents.

« J’ai beaucoup travaillé mon shoot »

Quelle finale NBA vous a le plus marqué ?

Je retiens tout en haut de la liste celle de 1993. Probablement la finale la plus spectaculaire. Le duel était somptueux entre Charles Barkley et Michael Jordan, les deux « meilleurs amis ». Presque tous les matches étaient gagnés à l’extérieur. Il y avait de gros scores avec deux attaques brillantes, du suspense et des matches serrés…

Qui est le plus grand joueur de l’histoire selon vous ?

Michael Jordan. Il a réuni toutes les qualités. Il était beau, élégant, athlétique. C’était un gagneur. Mais il a beaucoup travaillé aussi pour progresser techniquement. Il avait un mental en acier. Il traînait ses équipiers dans son sillage vers l’excellence.

Son palmarès se passe de commentaire. Du jamais vu ! Il a popularisé le basket dans le monde. Canal + a commencé le basket la première année quand Jordan est arrivé en NBA. David Stern voulait internationaliser la Ligue. On est arrivé pile-poil au bon moment pour surfer sur la vague.

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