mardi 11 février 2025

Grand chelem 1987 : la référence absolue ?

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

L’équipe de France s’est offert des moments de légende et une grande page de son histoire en 1987 avec son 4ème Grand Chelem, une référence pour beaucoup.

Evoquer l’équipe de France de 1987 et son Grand Chelem, c’est parler d’une équipe exceptionnelle où le talent s’additionne à tous les postes. De Daniel Dubroca, son capitaine, à Serge Blanco, à l’arrière, Jacques Fouroux a su tirer la quintessence du rugby français avec des joueurs capables de briller à chaque instant et de faire basculer une rencontre par un exploit ou une action collective de référence.

Il serait trop simple de parler des besogneux devant et des magiciens derrière. Le Tournoi des 5 Nations 1987 représente cependant la pièce-maîtresse de cette génération qui s’est révélée aux yeux du monde entier lors du Mondial qui a suivi en Nouvelle-Zélande la même année. Mais, pour écrire sa légende, il faut avoir des références. Il y avait bien eu des succès auparavant. Toutefois, un Grand Chelem était une rareté à ce niveau.

C’est pour cela qu’il fallait valider les certitudes. Au moment de recevoir le Pays de Galles, l’ambition est palpable. Vainqueurs du Tournoi 1986, les Français se savent attendus. Et le début timide des Bleus laisse à penser que la pression est bel et bien présente d’autant plus que Paul Thorburn permet aux Gallois de faire la course en tête au tableau d’affichage. Le Parc des Princes ne reconnait pas son équipe.

Il faudra tout juste 7 minutes pour voir Franck Mesnel relancer les débats en inscrivant le premier essai des Bleus. Philipe Bérot égalisant dans la foulée. Mais pour valider la victoire, il faudra attendre l’essai d’Erik Bonneval à la 74ème minute. Bérot donnant du poids à la victoire inaugurale 16-9 à la dernière minute.

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Sella s’envole à Twickenham

Deux semaines plus tard, la France se déplace à Londres pour affronter l’Angleterre à Twickenham. Malmenée par le XV de la Rose, la France est derrière à la pause (12-3). Comme un symbole, c’est encore Franck Mesnel qui sonne la révolte avec un drop avant la pause. Dès le retour des vestiaires, c’est Serge Blanco qui l’imite (43ème).

Il ne faudra pas attendre 5 minutes pour voir Erik Bonneval inscrire le premier essai français grâce aux passes croisées successives de Mesnel pour Charvet et Charvet pour Champ, qui trouve son ailier pour franchir enfin la ligne (47ème). La confiance a clairement changé de camp.

Et quand Philippe Sella intercepte le ballon à l’heure de jeu (64ème) pour traverser tout le terrain et inscrire le deuxième essai des Bleus, c’est l’Angleterre qui ne peut que constater l’évidence. La France est irrésistible et s’impose 19-15 avec notamment une pénalité de Bérot à la 68ème.

15 jours plus tard, l’Ecosse n’existera pas au Parc des Princes. Menée rapidement au score, la formation du Chardon s’incline logiquement 28 22. Erik Bonneval inscrivant au passage trois essais. Dublin allait donc devenir le terrain du Grand Chelem des Bleus. Devant 53 000 Irlandais surchauffés, les hommes de Fouroux manquent leur entame et voient les Verts prendre le large avec deux essais de Ringland (5ème) et Bradley (12ème).

Et sans une pénalité de Bérot, le score aurait été plus conséquent à la pause (10-3). Pour une fois, la révolte est venue de devant. Bien servi par Pierre Berbizier, Eric Champ marque le premier essai français à la 49ème et permet à la France de revenir à un point (9-10).

Dix minutes plus tard, Bonneval contre Bradley pour offrir le ballon à Champ qui s’offre un doublé à Lansdowne Road et permettre aux Bleus, qui jouent en blanc, de faire la course en tête (13-10). Philippe Bérot valide au pied le succès 19-13, mais surtout le Grand Chelem. Le plus beau pour toute cette génération.

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Le nombre points inscrits par Philippe Bérot sur ce Tournoi. Sur les 82 points au total de l’équipe de France, l’ailier a été déterminant pour valider ce Grand Chelem, en marquant sur toutes les rencontres, notamment 11 points en Irlande.

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Le saviez-vous ?

Si l’équipe de France a remporté toutes ses rencontres, elle a souvent été menée à la pause. Que ce soit face au Pays de Galles lors du premier match (3-9), en Angleterre (12-3) ou encore en Irlande (10-3), il n’y a que contre l’Ecosse lors de la 3ème journée, au Parc des Princes, que la France a mené les débats 18-7. Sinon elle a toujours dû se rebeller pour aller chercher la victoire.

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