vendredi 8 décembre 2023

Guillaume Berbinau (Elan Béarnais) : « Structurer le club en conservant son ADN »

À lire

Directeur général de la société Octime, Guillaume Berbinau est une figure locale. Entrepreneur très réputé, il a racheté les 72% des parts du club à l’ancien propriétaire en son nom propre. Il nous parle de son projet pour l’Elan Béarnais. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Pour quelles raisons avez-vous accepté de devenir président du club alors que le contexte est compliqué ?

Il y a un an, on m’avait proposé sans vraiment venir me chercher. Cet été, cela a été plus concret. Je pouvais difficilement refuser. Je suis d’Hagetmau mais, à chaque fois que je passais à Orthez, tout petit déjà je rêvais devant les joueurs de l’époque. J’habite à Orthez depuis 15 ans, avec ma famille on a été extrêmement bien accueillis. J’ai la chance d’avoir des activités qui se développent très bien, mon souhait c’est de rendre à ce territoire. Le club, malgré les difficultés, est toujours très important. Les anciens ont des trémolos dans la voix quand ils en parlent.

À LIRE AUSSI : toute l’actu de l’Elan Béarnais dans votre mag

En prenant la tête de l’Elan Béarnais, vous passez dans une autre dimension avec aussi une exposition médiatique supplémentaire. Comment avez-vous vécu vos premières semaines à ce poste ?

On se prend vite au jeu. J’ai l’habitude de gérer des sociétés, là c’est une société particulière car il ne faut pas occulter l’incertitude sportive et en plus c’est un club historique. On est venu me chercher car j’étais entrepreneur et que je connaissais aussi bien le contexte local.

Berbinau veut donner un coup d’accélérateur

Quel est le projet que vous voulez mettre en place ?

Il faut reconstruire quelque chose de nouveau tout en s’appuyant sur l’histoire du club, ne jamais oublier le passé encore plus ici. On va essayer de structurer le club en conservant son ADN. On veut retravailler sur la marque, l’ADN du club. Sur le plan sportif (le club a un budget de 5 millions d’euros et 1,08 million d’euros de masse salariale cette saison en Pro B, Ndlr), on travaille pour ramener l’Elan Béarnais dans l’élite en fin de saison et surtout pérenniser le club au plus haut niveau.

On va essayer de se qualifier pour les play offs et jouer la montée. Je veux apporter du calme et de la sérénité. On bénéficie déjà de structures extraordinaires, avec un public incroyable qui ne demande qu’à vibrer de nouveau. Cette ferveur est l’une des raisons de mon engagement. Je compte m’installer dans la durée.

« Le public ne demande qu’à vibrer de nouveau »

Comptez-vous faire venir dans l’équipe dirigeante d’anciens joueurs ?

C’est possible. Ce sont eux qui ont fait l’histoire du club, sa grandeur. On est en pleine réflexion pour reconstruire au mieux donc il est trop tôt pour en parler, mais cela peut être une éventualité. J’ai déjà rencontré l’association des anciens joueurs, j’ai été bien accueilli.

Les investisseurs sont-ils prêts à vous suivre ?

L’aspect financier est le plus urgent bien sûr, le club a failli disparaitre. La priorité est de retrouver une stabilité financière. Il faut que l’on augmente les recettes billetteries et sponsoring. L’équipe en place a déjà bien travaillé, elle a initié un travail de fond important sous la houlette d’Audrey Sauret depuis le départ des propriétaires américains.

J’ai apporté aux instances les garanties qu’on allait continuer à travailler pour retrouver une bonne santé financière. On doit poursuivre pour revenir à l’équilibre dans un délai de trois ans. La bonne nouvelle, c’est que les investisseurs locaux sont prêts à nous suivre avec certains investissements en hausse.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi