vendredi 19 avril 2024

Hugo Benitez : « Gagner l’Euroligue avec Barcelone, mon rêve ultime ! »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Hugo Benitez entame une saison décisive avec Bourg et attend beaucoup de l’EuroCup avec une saison qui dépassera les 50 matches. Entretien pour France Basket et Le Quotidien du Sport.

Vous êtes le seul rescapé à Bourg du dernier exercice avec Pierre Pelos et Maxime Courby !

C’est le début d’un nouveau cycle avec la fin de l’ère Savo Vucevic et le début de l’ère Laurent Legname avec de nouveaux joueurs. Je suis quand même content d’être avec Pierre et Max. Comme ça, je ne suis pas trop dépaysé !

Qu’est-ce qui a changé avec le nouveau coach ?

La préparation a été plus dure, on s’est entraîné beaucoup, souvent et longtemps (rires) mais on le savait. C’est essentiel pour pouvoir tenir sur les deux tableaux. La philosophie du coach est également différente. C’est plus strict, plus carré, chaque joueur sait ce qu’il a à faire sur le terrain. Défensivement, il y a très peu de un contre un et beaucoup d’aides. Il faut donc que tout le monde soit sur la même longueur d’onde sinon c’est toute l’équipe qui le paie.

Laurent Legname a l’image d’un coach exigeant, très chaud sur les temps-morts. Aviez-vous un peu peur ?
Peur, non. J’avais déjà joué pas mal de fois contre lui, donc je savais un peu comment il fonctionne. Les jours de matches, ça ne rigole plus, il est là pour tuer l’équipe adverse (sic). C’est un gros travailleur. Ça me va très bien car j’aime ça, j’ai besoin de travailler.

Est-ce une fierté ou une pression d’être la seule équipe du championnat avec Le Portel à miser sur deux meneurs français ?

Je ne vois pas pourquoi ce serait une pression. Axel (Julien), qui est un des meilleurs meneurs du championnat, et moi avons tout ce qu’il faut pour tenir la mène d’une équipe comme Bourg. Que je sois avec un meneur français ou américain, ça ne change rien, je joue de la même façon.

« Legname est un gros travailleur »

Axel a une relation particulière depuis des années avec Laurent Legname. Est-ce facile à vivre ?

Il connaît par coeur la philosophie du coach. Pour moi, c’est un plus, je peux lui poser des questions.

On dit souvent que vous êtes plus organisateur que scoreur. Devez-vous désormais devenir plus scoreur ?

Organiser le jeu est ma marque de fabrique, mais tous les forts meneurs savent faire les deux, il faut donc que je progresse là-dessus, que je marque plus de points et que je sois plus agressif sans me focaliser sur une moyenne à atteindre. Si, dans un match, je dois faire plus de passes que de paniers, ce n’est pas un souci. Le plus important est de faire le bon choix, pas de s’arrêter aux chiffres.

Laurent Legname vous a-t-il demandé de travailler un secteur en particulier ?

On a fixé pas mal d’axes de progression et le principal est bien sûr le shoot extérieur afin d’être plus régulier pour être une vraie menace. J’ai un meilleur jump shoot qu’à 3 points, mais je travaille beaucoup là-dessus pour devenir un joueur dangereux derrière la ligne.

Beaucoup de jeunes ne jurent que par la NBA. Vous, vous rêvez plus d’Euroligue. Vous sentez-vous différent ?

Simplement, c’est un basket qui me correspond plus, davantage basé sur le QI basket que sur les qualités physiques. Je travaille làdessus, mais je n’ai pas non plus de grandes qualités physiques donc je me reconnais plus dans le jeu européen que le jeu américain où ce sont plus des athlètes, un show.

« Je travaille beaucoup pour devenir un joueur dangereux derrière la ligne »

Si les Lakers ou Barcelone vous appellent, que décidez-vous ?

(rires) Si c’est Barcelone, c’est spécial. Si l’occasion se présente un jour, ce serait incroyable, mais j’irai quand même en NBA car c’est le meilleur championnat du monde.

Le Barça, cela reste votre rêve, non ?.

Gagner l’Euroligue avec Barcelone, c’est mon rêve ultime !

Beaucoup de gros cv ont rejoint cette saison la Betclic Elite. Va-t-on vivre la saison la plus relevée de l’histoire ?

On n’en est pas loin avec deux clubs en Euroligue, avec Monaco qui a engagé des joueurs comme Motiejunas et Mike James. On a rarement eu de tels joueurs dans notre championnat. C’est bien pour le basket français. Après la médaille d’argent aux JO, notre championnat a tout ce qu’il faut pour être l’un des meilleurs en Europe.

Avec son recrutement, Monaco n’est-il pas quasiment intouchable pour le titre ?

Ce n’est pas parce qu’on met des individualités ensemble que l’équipe va être forcément injouable. Personne ne l’est aujourd’hui en France ! Les Monégasques vont être difficiles à battre, mais ce n’est pas impossible.

Le titre est-il l’objectif de Bourg ?

L’objectif, c’est de gagner tous les matches que l’on joue ! Le club grandit chaque année, est même allé aux Etats-Unis voir comment les clubs NBA étaient gérés, pour apporter aussi ce côté spectacle en France, et l’idée est de faire encore mieux que la saison dernière (battu en quarts par Monaco, Ndlr) et d’aller le plus loin possible en EuroCup.

La saison dernière, le championnat s’est fini avec des matches secs. Je n’ai jamais eu l’occasion de vivre de vrais playoffs avec des séries. J’espère le vivre cette année avec notre public.

Plus de 50 matches à jouer cette saison

L’EuroCup, c’est 18 matches à jouer. Cela ne sera-t-il pas compliqué de jouer sur les deux tableaux ?

C’est aussi pour ça que la prépa a été dure car on va jouer plus de 50 matches cette saison.

Cette équipe de Bourg est-elle sur le papier supérieure à celle de la saison passée ?

C’est difficile de juger, mais on a tout pour faire au moins aussi bien que la saison dernière et j’espère même faire mieux.

Un petit pronostic : qui sera champion ?

Bourg-en-Bresse ! (rires)

Quel est le joueur qui vous inspire ?

Mon joueur préféré, c’est Ricky Rubio ! La première fois que j’ai vu un match pro, c’était lui avec Badalone contre Gérone. Ce n’était pas loin de chez moi. Mais je m’inspire aussi de tous les matches que je vois et des meneurs d’Euroligue.

Ayant des origines catalanes, vous êtesvous posé la question de jouer pour l’Espagne ?

J’adore le basket espagnol, mais je suis Français et je défendrai toujours les couleurs de l’équipe de France.

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