A seulement 24 ans, Ibrahim Diallo le 3ème ligne du Racing et de l’équipe de France est parfaitement conscient des enjeux de la saison. Les Ciel et Blanc, dont le dernier titre remonte à 2016, espèrent redorer le blason du club.
Après un été avec l’équipe de France, quels sont vos objectifs personnels pour cette saison ?
Les matches internationaux permettent de grandir et de prendre en expérience, on apprend beaucoup. Mon objectif, c’est de profiter le plus possible des minutes qu’on me donne et d’avoir plus de temps de jeu, en clair de jouer le plus de matches possibles, d’en gagner le plus possible et de remporter un titre !
Qu’avez-vous pensé du recrutement du Racing 92, et notamment de l’arrivée de Cameron Woki avec qui vous avez déjà joué en équipe de France U20 ?
C’est une très bonne recrue pour le club. Cameron et moi, on se connaît depuis de nombreuses années, depuis qu’il joue à Massy et moi au Racing. Ça me fait plaisir qu’il vienne au club, qu’il nous apporte son expérience et toutes ses qualités pour essayer de nous faire gagner. Le fait que ce soit un ami, c’est encore mieux.
Ibrahim Diallo heureux de l’arrivée de Woki
Quelles sont les ambitions collectives du Racing?
On est des compétiteurs, on veut gagner et le club en a besoin. On est au Racing pour gagner le plus de choses possibles, ce que l’on n’a pas fait depuis des années, donc en connaissant les autres je pense qu’ils seront plutôt déterminés à l’idée de gagner un titre.
Le dernier titre du Racing remonte à 2016. L’absence de titre, alors que vous n’êtes jamais très loin, commence-t-elle à peser sur l’équipe?
Echouer trois fois en finale de Coupe d’Europe, c’est pesant et frustrant. On est des sportifs, on sait que c’est comme ça que ça marche. Il y a toujours un gagnant et un perdant. Il faut se remettre en question à chaque fois et savoir ce qui n’a pas marché. Certes, on est passés plusieurs fois à deux doigts de notre objectif, mais on a surtout appris beaucoup de choses et on a su en tirer certaines leçons. Ça nous servira pour la suite.
« Avec les clubs sud-africains, gagner la Coupe d’Europe va être encore plus dur »
La Coupe d’Europe sera encore une fois un objectif cette année. Vous êtes tombé dans la poule du Leinster et des Harlequins. Pensez-vous que ce sera la bonne année ?
C’est une compétition qu’on aime. Tomber contre des gros, c’est quelque chose de palpitant. Quand on joue au rugby, on a envie de jouer les gros matches, les beaux matches. Leinster et Harlequins, on sait que ce sont de belles équipes. Il y a trois ans, on s’en est sortis face aux Saracens, donc rien n’est joué d’avance. On sait qu’on aura du boulot, ça ne va pas être facile, mais on va se préparer au maximum pour essayer de gagner ces matches et espérer plus.
Quelle est votre opinion sur l’arrivée d’équipes d’Afrique du Sud en Coupe d’Europe ?
J’étais surpris. Mais si les instances en ont décidé ainsi, c’est pour encore relever le niveau. La compétition sera encore plus dure, avec plus de grosses équipes. Gagner cette Coupe d’Europe, qui était déjà très dure à gagner, sera une chose encore plus belle.
On parle d’une potentielle arrivée de Manu Tuilagi au Racing en 2023. Pensez-vous que cela pourrait permettre au club de passer un cap ?
Je n’ai pas entendu cette rumeur, je ne savais pas. On verra bien. Tout ce que le staff entreprend, c’est pour nous faire gagner des titres. Peu importe qui il ramène dans l’équipe, c’est pour nous renforcer.
Propos recueillis par Benjamin Moubeche