bourg)L’été dernier, Illan Pietrus a signé son premier contrat professionnel avec Strasbourg où il évolue depuis l’âge de 14 ans. Sous contrat jusqu’en 2027, le fils de Florent continue de suivre l’exemple familial et ne cache pas ses ambitions à seulement 19 ans. Mais il sait que cela passe déjà par une belle saison avec la SIG. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Quelles sont vos ambitions pour cette saison avec Strasbourg ?
Je l’attaque bien mieux que l’année dernière avec un bon effectif et un bon staff. Cette année, je vais tout faire pour montrer aux gens que je sais jouer au basket. Je peux apporter quelque chose à mon équipe. On a travaillé toute l’intersaison que ce soit collectivement ou individuellement. On est prêt !
Quel est l’objectif de la SIG cette saison ?
D’aller le plus loin possible et de gagner des matches.
Le fait d’avoir un play-in en fin de saison vous permet-il d’avoir un joker pour espérer aller loin en Betclic Elite ?
C’est un petit joker, oui, mais on pense d’abord à gagner des matches. Après, la saison est longue. Au fur et à mesure de celle-ci, on s’adaptera.
La saison passée, Strasbourg a fini 12ème. Espérez-vous faire mieux ?
Nous avons clairement l’envie de faire mieux et l’envie d’amener une nouvelle fois la Coupe d’Europe à Strasbourg. On veut montrer aux fans qu’on se bat pour eux et pour ce maillot. On va essayer de faire mieux.
Sentez-vous que le niveau du championnat de France est de plus en plus relevé ?
On a beaucoup de jeunes qui jouent dans la ligue et qui ont un énorme potentiel. Il y a de grosses équipes qui sont fortes, mais on va tout faire pour s’accrocher et réaliser une grande saison.
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« Mon père et mon oncle sont toujours là pour me donner des conseils »
Avez-vous abordé cette saison 2024/2025 avec une motivation supplémentaire après avoir signé votre premier contrat professionnel cet été ?
J’ai envie de montrer au monde que je sais jouer au basket et que je peux apporter à une équipe. Ce n’est pas le même Illan Piétrus que l’année dernière. J’ai changé mon mindset.
Surtout que dans la famille, on sait jouer au basket…
(Sourire) C’est de famille, on peut le dire. Même si mon père (Florent, Ndlr) a déjà arrêté depuis un petit moment, mais quand il rentrait sur un terrain, il se donnait à fond. Mon oncle (Michael, Ndlr) pareil. C’est ça qui m’a fait mon état d’esprit de maintenant.
Quand on s’appelle Piétrus, on ne peut pas ne pas suivre l’exemple familial !
C’est exactement cela. Quand j’ai suivi la carrière de mon père et de mon oncle, ça ne pouvait que m’inspirer. Ils sont toujours là pour me donner des conseils. Ça m’aide beaucoup en dehors et sur le terrain. Je les écoute beaucoup.
« Pourquoi pas être drafté un jour… »
Il y a une belle génération qui arrive au plus haut niveau en France. Espérez-vous en faire partie ?
Il y a mon pote Risacher, Salaün,… Le championnat est beaucoup regardé à l’étranger. Je me dis que je dois de me donner les moyens de croire au rêve de pourquoi pas être drafté un jour. Je vais tout faire pour m’accrocher à ce rêve et m’en rapprocher.
Donc la NBA et l’équipe de France sont des objectifs de carrière…
(Il coupe) Les deux ! Il faut toujours se donner les moyens de croire en ses rêves que ce soit dans la vie de tous les jours et même au travail. Quand on se lève à 6h, c’est surtout pour vivre de son travail et toujours aller de l’avant.
A 19 ans, vous sentez-vous prêt à éclore au plus haut niveau ?
Chacun son chemin. Tu peux te faire drafter vite ou même connaître une longue carrière en NBA, même sans être drafté. Il faut prendre le temps et y aller quand on est prêt.
Illan Piétrus aime fouler tout le parquet
A quel poste espérez-vous vous fixer ?
Je ne suis pas exigeant. Je vais où l’on a besoin de moi que ce soit 1, 2 ou 3 (sourire). Si je dois dépanner en meneur, je le ferai. Même en 4 (rires). Mais je préfère laisser ce rôle à mon père qui s’est bien débrouillé à l’intérieur dans sa carrière. Je vais rester à l’extérieur. Le coach m’a donné mon vrai rôle. On me fait confiance. Ça change de la saison dernière. Il coache bien l’équipe.
Vous partagez le poste avec Dominic Artis…
C’est l’ancien. Il me donne beaucoup de conseils. Je joue arrière derrière lui. Il y a le vétéran et le jeune qui redonne de l’énergie après. C’est un beau mélange. C’est pareil au poste de meneur avec Edon Maxhuni et Maxence Lemoine, mais aussi au poste de pivot avec Vitalis Chikoko et Brice Dessert. On a des vétérans et des jeunes qui peuvent faire quelque chose ensemble cette saison.
Quelle sera la saison de rêve pour vous ?
Le plaisir, c’est important. Mon père m’a toujours dit d’aimer ce que je fais et c’est le cas. Strasbourg, c’est ma ville. Le changement de coach m’a fait rester. Et je suis très heureux aujourd’hui.