Comme on pouvait s’y attendre, les décisions de la commission de discipline ne conviennent ni à l’OL, ni à l’OM. Mais les deux clubs défendent-ils l’intérêt du football français, où leur propre intérêt ?
C’était prévisible. Les sanctions infligées par la commission de discipline, après les incidents du match OL – OM, interrompu pour un jet de bouteille sur Dimitri Payet ne conviennent à personne.
Ni à l’OM, qui pensait récupérer les trois points de la victoire, ni à l’OL qui pensait écoper uniquement d’u point avec sursis…
Quelques heures après avoir pris connaissance des sanctions, les clubs parlent solennellement de « l’intérêt du football français », mais défendent avant tout leur propre intérêt.
L’OL se pose en victime et estime payer pour les autres
L’OL de son côté évoque une « très lourde sanction » et « regrette de servir d’exemple après une série de faits qui se sont produits dans d’autres stades depuis le début de saison ». Comme si le club avait été radié du championnat ou pris 5 points de pénalité…
On rappellera qu’en 2017, le FC Metz avait écopé de deux points de pénalité, avec un match à rejouer, à la suite des graves incidents qui avaient provoqué l’interruption du match Metz – Lyon (jet de pétard sur Anthony Lopes), alors que les Lorrains menaient au score.
On rappellera aussi que la sanction infligée aux Lyonnais (1 point de retrait, 1 match à huis clos) est moins lourde que celle qui avait frappé les Niçois en août dernier (1 point de retrait et 3 matchs à huis clos).
Dans son communiqué l’OL réclame la mise en place d’un « barème » pour les sanctions, considérant qu’il est acquis qu’il s’agit d’un « cas isolé ». On l’a compris, l’Olympique Lyonnais se pose en « victime », alors que la commission de discipline a clairement établi sa responsabilité dans les incidents.
L’OM menace de faire appel, mais pour quoi ?
L’OM aussi se pose en victime. Des faits c’est une évidence, des décisions de la LFP, moins. Là aussi, on rappellera que Marseille a été sanctionné uniquement d’un match à huis clos, pour les incidents ayant eu lieu lors du classico, alors que des jets de projectiles en direction des joueurs du PSG ont été constatés et qu’un homme a pénétré sur le terrain pour approcher Lionel Messi.
Dans cette affaire, ce sont les décisions prises après les incidents du match Nice – OM en août dernier qui (re) font débat. Des incidents largement plus graves que ceux de l’Olympico, avec un envahissement de terrain par des supporters.
Il est malhonnête de dire que l’OL paye pour les autres. Ce sont les Niçois qui n’ont pas assez payé. Quand aux revendications de l’OM, elles sont inappropriées. Comme l’a expliqué le président de la commission de discipline, « la présence de l’OM n’était pas nécessaire », comme celle du PSG ne l’avait pas été au moment d’évoquer les incidents du classico il y a un mois et demi.
Que pourrait bien demander de plus l’OM ? Match gagné sur tapis vert ? Ce serait une grave atteinte à l’équité sportive. Sans parler qu’on ne voit pas en quoi les Marseillais mériteraient les trois points…