Comme à Agen, Clermont, Bayonne et Oyonnax, le demi de mêlée de 29 ans, Charlie Cassang rebondit au LOU où il espère se retrouver, une nouvelle fois, au bon endroit, au bon moment. Entretien pour Rugby magazine et Le Quotidien Du Sport.
Que représente cette arrivée au LOU pour vous ?
Un nouveau challenge. Après quatre ans à Oyo, je commençais à être installé dans une forme de routine. Ce changement permet de me relancer pour vivre à fond la dernière partie de ma carrière. En plus, j’arrive dans un club plus structuré, plus pro, avec l’ambition d’aller titiller les meilleurs.
Avant de signer, que représentait le LOU pour vous ?
Deux moments cruciaux de ma carrière… En 2017, avec Clermont, en venant chercher le point du bonus défensif à Gerland après avoir été à deux doigts de prendre un essai dans les arrêts de jeu, nous nous étions évités les barrages pour aller directement en demi-finale et gagner le titre dans la foulée. Deux ans après, je disputais face au LOU, à Bordeaux, ma première demi-finale (victoire 33-13).
Lyon est votre cinquième club, où avez-vous été le plus performant ?
La saison passée, avec le titre de champion de France de Pro D2 au bout du chemin. En termes de maturité, d’état physique et de confiance en moi, j’étais au top. J’avais la sensation de maîtriser mon rôle. Sinon, même si j’ai forcément connu des hauts et des bas, j’ai eu la chance de gagner quelque chose dans tous les clubs où je suis passé ; le Top 14 et le Challenge Européen avec Clermont (2017), la Pro D2 avec Oyonnax (2023), une finale d’accession avec Bayonne (2016)… J’espère que ça va continuer avec le LOU.
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Quelles seront les ambitions lyonnaises cette saison ?
On a tous envie d’aller toucher le Bouclier ! Mais c’est avec humilité qu’on essaiera d’abord d’accéder aux phases finales.
La concurrence s’annonce difficile avec un Baptiste Couilloud sorti renforcé par la tournée des Bleus en Amérique du Sud.
Effectivement ! J’ai énormément de respect pour Baptiste et je ne doute pas que la concurrence sera saine et constructive pour l’équipe. Quand on a joué le LOU cette saison avec Oyo, il me charriait et me disait : « Si tu veux jouer en Top 14 l’an prochain, laissenous gagner ! »
Que retenez-vous de vos quatre années à Oyonnax ?
Elles m’ont transformé notamment grâce à un coach, Joe El Abd, qui m’a amené une vision différente sur le rugby, m’a inculqué beaucoup en terme de stratégie. Je me suis étoffé dans mon rôle de demi de mêlée et aujourd’hui je ne suis clairement pas le même joueur qu’avant.