mardi 17 septembre 2024

Jaylen Brown (Boston), l’homme qui valait 300 millions !

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si l’ailier est resté à Boston, c’est aussi en signant le plus gros contrat de l’histoire de la NBA. Jaylen Brown a signé avec un salaire progressif.

Jaylen Brown a de quoi voir venir. Certes, les négociations ont un peu traîné, mais cela valait la peine d’attendre… Le joueur et la franchise des Celtics où il avait été drafté en 2016 (3ème choix) sont finalement parvenus à trouver un accord concernant une prolongation de contrat de 304 millions de dollars (275 millions d’euros) sur cinq ans : 52,4 millions en 2024/2025, 56,6 millions en 2025/2026, 60,8 millions en 2026/2027, 64,9 millions en 2027/2028 et 69,1 millions en 2028/2029. Un deal record pour un joueur deux fois All-Star (en 2021 et 2023).

« Chaque année à chaque fois qu’il y a un gros contrat de signé, on lève le plafond. Il n’y a plus de limites. On veut un joueur et on casse la tirelire. Mais cela démontre aussi que quand tu es un bon joueur, il existe cette nécessité de te garder. A un moment donné, on se posait la question si l’avenir de Jaylen Brown se situait bien avec les Celtics. Finalement, à Boston, ils ont fait des choix. »

« C’est critiqué et critiquable. Avec l’arrivée de Jrue Holiday (de Milwaukee, Ndlr), on met des choses autour pour essayer d’aller chercher le titre. A l’instar des Lakers, les Celtics veulent retrouver leur lustre d’antan. Ils vont tout faire pour. Cette année ou celle d’après s’ils n’y arrivent pas, cela pourra s’apparenter à un gros flop. L’an dernier, en play offs, cela a été une énorme déception. Ils figuraient pourtant parmi les favoris. Donc suite à cette prolongation et son montant, la première réflexion qui vient est que dans le basket il n’y a plus de limites. »

À LIRE AUSSI : toute l’actu du basket business dans votre mag

Une inflation des salaires en NBA

« Il vaut mieux signer des joueurs dix ans que deux. Les prix flambent. Une franchise signe un gros, un autre arrive. On perd le sens des notions. Quand on a commencé à voir des contrats à 100, 150, 200 millions, cela est devenu comme des enchères. Cela monte sans cesse » regrette Chris Singleton un des consultants basket de BeIN Sports.

La saison dernière, les Celtics ont été battus en finale de Conférence Est par Miami (4-3). Mais cette saison pour l’équipe du Massachusetts il y a de quoi nourrir beaucoup d’espoirs.

« J’aime bien Jaylen Brown. Mais, en termes de coaching, cela m’a semblé parfois curieux. Il n’y avait pas une hiérarchie claire. Un jour, c’était Tatum, un autre c’était Brown. Jrue Holiday, ailier de grande classe et de gros calibre, devrait être précieux pour eux car il va s’occuper défensivement de beaucoup de choses. Tatum et Brown devraient pouvoir jouer plus libérés en attaque. Concernant Jaylen Brown, il a énormément de talent. Il peut jouer à pleins de postes. Boston a pris la décision de mettre l’accent là-dessus, de sortir les intérieurs et de jouer beaucoup avec les ailiers. Cela va être intéressant de voir ce qu’il va donner ».

D’un point de vue statistiques, l’ailier qui a fêté ses 27 ans le 24 octobre, vient de sortir de son meilleur exercice en saison régulière (26,6 points, 6,9 rebonds, 3,5 passes de moyenne).

« Il n’y a plus de limites »

De quoi faire un peu oublier le montant de ce contrat XXL selon George Eddy (Canal+) : « Ce type de contrat est un peu récurrent pour toutes les stars de la NBA, de football, de cinéma. Il en va ainsi avec notre système capitaliste. On leur donne beaucoup d’argent car ils en font beaucoup gagner aux propriétaires. Ils profitent du fait que la NBA va signer un très gros contrat télé. Ils vont avoir beaucoup d’argent à distribuer. »

« C’est normal aussi que les joueurs en touchent la moitié. Ce sont quand même les joueurs le produit. Jaylen Brown profite du système. Mais c’est un garçon très altruiste. Il travaille beaucoup pour la communauté. Par conséquent, ce n’est pas un pur scandale non plus. A la limite, il est plus méritant que d’autres… ».

La prolongation du joueur jusqu’en 2029 n’a vraiment pas laissé indifférent. Un montant qui a même éclipsé le bail de Nikola Jokic signé l’an dernier pour 249 millions d’euros sur cinq ans…

Transferts de folie !

Certaines recrues sont particulièrement attendues. On pense en particulier à Damian Lillard. Le Californien souhaitait quitter Portland depuis la fin de saison dernière. Après 11 saisons passées avec les Blazers, c’est à Milwaukee que se trouve désormais son point de chute. Ce transfert très médiatisé s’est fait via trois équipes, les Suns intervenant également dans la transaction. Les Bucks récupèrent aussi Malik Beasley l’arrière des Lakers. Suite au départ de son joueur emblématique, Portland voit néanmoins arriver Deandre Ayton l’ancien pivot de Phoenix et 1er choix de la draft 2018 ainsi que Toumani Camara drafté par les Suns cette saison (52ème choix). De son côté, Phoenix voit arriver plusieurs joueurs solides : Grayson Allen (Milwaukee), Jusuf Nurkic, Nassir Little et Keon Johnson (Portland). Les Celtics ont trouvé un accord avec Portland pour recruter Jrue Holiday dans le cadre d’un échange envoyant Malcom Brogdon et Robert Williams chez les Blazers. Avec Holiday, Boston réalise un énorme coup en renforçant le poste 1 où ils avaient perdu le précieux Marcus Smart pour Memphis. Ce Californien, champion NBA 2021 avec les Bucks, devrait parfaitement se fondre dans son nouvel effectif à fort potentiel (Tatum, Jaylen Brown, mais aussi l’ul

tra-puissant letton Porzingis qui arrive de Washington). Il sera intéressant de voir comment le nouveau champion du monde avec l’Allemagne, Dennis Schroder, va se comporter à Toronto. Au sein des Raptors, il aura les clés. Il tentera de faire élever le niveau de jeu de sa franchise, seulement 9ème de la Conférence Est (41 victoires, 41 défaites).

Jrue Holiday, des Bucks aux Celtics

Mais cette équipe de Toronto a aussi perdu le grand meneur-arrière Fred Van Vleet (19,3 points de moyenne) parti à Houston. Chris Paul ne portera pas lui finalement les couleurs de Washington. Transféré aux côtés de Landry Shamet (ex Suns) en échange de Bradley Beal, il a été de nouveau échangé cette fois à Golden State notamment contre Jordan Poole.

C’est aussi un nouveau départ pour Donte DiVincenzo, l’ancien arrière des Bucks et Sacramento, qui a quitté Golden State pour les Knicks. A Miami, on suivra Josh Richardson, l’arrière-ailier. C’est un retour pour lui au Heat où il a été drafté en 2015 (40ème choix), après ses passages aux Sixers, Dallas, Boston, San Antonio, et tout récemment aux Pelicans.

Si Denver, le champion en titre, n’a pas radicalement changé un effectif vainqueur, on suivra en particulier le transfuge Justin Holiday (34 ans) de Dallas. Les Lakers ont, eux, jeté leur dévolu sur Jaxson Hayes (ex pivot des Pelicans), Cam Reddish de Portland, Gabe Vincent de Miami.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi