Après s’être relancé avec Nanterre la saison passé, Joel Ayayi le nouveau meneur de la JL veut clairement être au cœur du jeu pour croire encore en une carrière au sommet lui qui a goûté à la NBA en 2021/2022 (7 matches avec Washinghton). Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Sentez-vous que Bourg est attendu cette saison ?
On est un outsider. Evidemment, il y a les grosses cylindrées d’Euroligue, mais notre but, c’est de faire notre bout de chemin dans l’ombre des meilleurs. Après, notre envie est de faire une saison très costaude sur beaucoup de tableaux.
Bourg sort d’une saison historique avec une belle 4ème place en championnat. Cela fait-il qu’il y a de la pression cette saison ?
La pression est toujours présente que ce soit individuellement ou collectivement. On a des objectifs élevés et la pression sera évidemment plus grande. On se met de la pression positive. On sait de quoi on est capable et ce que l’on souhaite faire. C’est important d’utiliser cette saison pour rester en haut et aller récolter un titre si c’est possible.
Après Nanterre, pensez-vous que Bourg peut vous faire passer encore un cap ?
Bourg est un niveau supérieur. Je peux jouer l’EuroCup dans un club qui a les infrastructures et qui a montré un professionnalisme et une rigueur dans les quatre-cinq dernières années qui est assez impressionnante. C’est aussi une culture de la gagne que Freddy (Fauthoux) installe. Pour un joueur comme moi, c’est une aubaine. Le but est toujours d’aller jouer au plus haut niveau.
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« Je me focalise d’abord sur Bourg avant les Bleus »
Quel regard portez-vous sur le championnat de France ?
C’est un championnat très physique. On n’est pas au niveau QI basket de l’ACB (le championnat espagnol, Ndlr), mais on a tout de même des équipes de grande qualité. Il n’y a pas beaucoup de matches faciles en France. On a des joueurs de qualité.
Est-ce important de vous montrer avec Bourg pour vous rapprocher de l’équipe de France ?
J’ai signé à Bourg pour le projet, mais aussi pour le coach (Freddy Fauthoux, Ndlr). Il n’était pas encore sélectionneur de l’équipe de France à l’époque (sourire). L’équipe de France n’était pas dans ma réflexion au moment de faire le choix de venir à Bourg, mais on est content pour lui de le voir en équipe de France. Tout le monde a envie de jouer avec la France. Cependant, je me focalise d’abord sur Bourg. Il y a des places en équipe de France, mais il y a aussi du monde.
Comment avez-vous vécu la médaille aux JO de votre sœur Valériane et la courte défaite face aux USA (66-67) ?
J’étais au match et j’avoue que j’étais très déçu. Il y avait la place. Evidemment, les arbitres n’ont pas tout sifflé… Je suis surtout déçu pour cette génération. Sarah Michel a annoncé sa retraite alors qu’elle était proche de ma sœur.
Je sais à quel point ma sœur voulait gagner pour ce groupe-là. Il y a eu beaucoup de critiques, elles avaient l’occasion de faire un truc immense. Je voulais les voir gagner. Comme compétiteur, j’étais déçu, mais comme frère, j’étais vraiment fier de ma sœur. Ça reste une médaille d’argent, on ne va pas cracher dessus !