Victime d’une rupture des ligaments croisés le 20 octobre 2022, à 32 ans, Joffrey Lauvergne qui a joué 212 matches NBA, espère avoir mangé son pain noir pour redonner des couleurs à une ASVEL elle aussi revancharde après la perte de son titre.
Comment allez-vous depuis votre retour de blessure ?
Les sensations sont bonnes. J’ai attendu ça longuement. Ça faisait 10 mois que je n’avais pas joué. Forcément, ça me manquait. Je suis en forme, je me sens bien, je n’ai pas d’appréhension, pas de douleur.
À LIRE AUSSI : toute l’actu de l’ex champion de France dans votre mag
La saison passée a été compliquée pour le club, en Euroligue dernier et en championnat avec un titre perdu. L’équipe est-elle revancharde ?
J’ai vécu la saison différemment puisque je n’ai pas joué, mais où il y a un sentiment de revanche et en tout cas une volonté de faire mieux. L’équipe a pas mal changé, on a expliqué à tous ceux qui sont arrivés comment ça s’était passé et que le club avait d’autres attentes.
Monaco est-il néanmoins le favori pour le titre ?
Probablement. Ils ont une équipe qui fait qu’ils sont favoris. Mais il y a beaucoup de favoris… qui perdent. On ne va pas se mentir, on veut être champions de France. La saison est longue et beaucoup de choses peuvent se passer. On a, je pense, une belle équipe. Il y a le talent qui fait que, cette année, on a quand même beaucoup plus de chances d’être plus compétitifs.
« Monaco favori ? Il y a des favoris qui perdent »
Cette saison sera aussi celle de l’entrée dans la nouvelle salle avec un budget qui va dépasser pour la première fois les 20 M€.
C’est aussi pour ça que je me suis inscrit dans la durée. J’ai souffert pendant ma carrière d’avoir rarement réussi à rester plusieurs années au même endroit. Là, j’avais la volonté de m’inscrire dans un projet dans sa globalité. J’avais confiance pour que l’équipe se construise, que le club se construise petit à petit. Faire partie de l’aventure, c’est cool.
Comment jugez-vous le niveau du championnat de France ?
C’est un championnat qui est très homogène, très compliqué. Toutes les équipes ont quelques joueurs avec du talent, c’est très physique. Ce n’est pas le basket le plus léché, le plus évolué mais, si on voit les choses dans la globalité, c’est l’un des meilleurs championnats européens et ça monte petit à petit.
Tony Parker a dit qu’il voulait faire un match contre les Spurs !
Ce serait sympa. J’espère que je serai encore là quand ça se fera. C’est une époque de ma carrière qui était cool, donc ça me ferait plaisir évidemment de rejouer contre San Antonio.
L’ASVEL possède trois joueurs qui totalisent plus de 1000 matches NBA (Mike Scott 612, Timothé Luwawu-Cabarrot 343 et Frank Jackson 214). Est-ce un plus?
Ce n’est pas forcément un gage d’expérience parce que le jeu NBA est tellement différent du jeu européen. En fin de compte, je ne sais pas si on peut vraiment parler d’expérience, enfin pas pour tout le monde.