Le gardien slovène de Nîmes, Joze Baznik va rejoindre le club d’Aix la saison prochaine. S’il quitte des coéquipiers avec lesquels il a noué des liens forts dans le club gardois, il s’apprête à relever un nouveau défi exaltant dans un club où il a évolué de 2017 à 2020 Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Quel regard portez-vous sur la saison de Nîmes ?
Malheureusement, on a déploré pendant la saison quelques blessés. On reste toujours en place pour accrocher cette 5ème place. C’était notre but avant le début de saison. La 4ème sera beaucoup plus dure à aller chercher. On a laissé échapper des points en route. Cela reste une saison positive malgré tout (5ème en 2022/2023, Ndlr).
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Joze Baznik veut tirer Nîmes et le hand vers le haut
Vous êtes revenu dans ce club gardois dès la saison 2022/2023 après deux saisons à Cesson-Rennes. Qu’avez-vous appris de plus lors de ce deuxième passage ?
Chaque saison est importante. Je veux toujours progresser. Même à 20 ans c’était déjà ma philosophie. A 30, c’est la même chose. J’ai toujours voulu m’inscrire parmi les meilleurs gardiens en France. Dans ce club de Nîmes, j’ai retiré pas mal de choses humainement.
C’est un bon groupe. Même si à des moments tu n’es pas bien mentalement ou physiquement, ce groupe te tient. A Nîmes, on aide son équipier s’il n’est pas au mieux. Tu n’es jamais seul dans le bateau. C’était déjà le cas à Cesson-Rennes. Mais ici c’est encore plus marqué. Entre coéquipiers, on forme une famille. Nîmes est un club qui tire le handball français vers le haut.
Vous allez retourner à Aix la saison prochaine. Cela ne doit pas être si simple de quitter Nîmes ?
Ce qui est curieux, c’est qu’à chaque fois que je signe dans un club, je me dis toujours que je vais y rester toute ma vie. Forcément, les choses ne se passent pas toujours ainsi. Car il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en compte. C’est vrai que cela ne sera pas évident de ne pas vivre une Coupe d’Europe avec les équipiers, les copains, que j’ai à Nîmes. On a tout de même fait de belles choses ici.
Pourquoi avez-vous fait ce choix de rejoindre Aix ?
Avec certains choix qui ont été faits pour la saison prochaine, mon temps de jeu s’en serait retrouvé forcément impacté. Je n’en aurai pas eu probablement autant que je l’aurai souhaité. J’ai donc pris la décision de quitter le club. Mais je vais tout donner pour Nîmes jusqu’à la fin de saison.
« Si j’étais resté à Nîmes, mon temps de jeu s’en serait retrouvé forcément impacté »
Wesley Pardin qui fera le chemin inverse y a joué de nombreuses années. Cela vous rajoute-t-il une pression par rapport au challenge qui vous attend ?
Non car je sais dans quelles conditions je mets les pieds dans ce club. Ils ont commencé à mettre en place un projet, une équipe jeune dont beaucoup de Français au potentiel important. Avec ce groupe, je pense qu’on peut réaliser de grandes choses. Aix a été ma première étape aussi dans mon parcours à l’étranger et en France. Ce club a toujours eu une place particulière dans mon cœur. Au-delà de cet aspect, l’ambition et le projet de jeu m’ont conduit là-bas. Quant à la pression, je m’entraîne pour la vivre. J’adore cela.
Que peut espérer la Slovénie lors des Jeux Olympiques ?
Cela dépend déjà beaucoup dans quel groupe tu tombes (la Slovénie est avec l’Espagne, la Croatie, l’Allemagne, la Suède et le Japon, Ndlr). Si tu affrontes la France, le Danemark et compagnie, c’est très dur. Mais la sélection est solide avec un coach aux idées affirmées sur le plan tactique.
Où en êtes-vous personnellement dans cette sélection ?
Je ne sais pas (sourire). Je n’y comprends pas grand-chose. Lors des deux-trois dernières saisons, j’ai figuré dans le top 5 des gardiens en France. Au départ, j’étais pris. Mais cette saison je n’ai pas été appelé. Le sélectionneur ne me donne pas de réponse concrète. Donc je ne peux pas dire grand-chose…
Pensez-vous pouvoir renverser la situation ?
Je ne le pense pas. Si le sélectionneur ne m’a pas pris jusqu’à maintenant, je ne vois pas pourquoi les choses change-raient. Sauf s’il y avait blessure, mais bon… C’est dommage d’autant que l’épreuve se déroule en France. C’est la vie. Il y a des choses qu’on ne décide pas soi-même…
L’info en plus sur Joze Baznik
Quand il a débuté le handball, son premier poste a été pivot. Dans son petit village en Slovénie, il manquait un gardien. Joze Baznik s’y est collé pour progresser ensuite petità petit jusqu’à devenir un gardien référence dans le championnat de France.
Transferts 2024/2025
Arrivées : Sebastian Kaczor (Zabrze, Pol.), Dylan Soyez (Créteil), Wesley Pardin (Aix), Yoann Gibelin (PSG)
Départs : Joze Baznik (Aix), Quentin Minel (Chartres), Quentin Dupuy (Dunkerque), Alexandre Demaille (Saint-Raphaël)