C’est avec un passif de deux finales d’accession perdues d’affilée que l’ailier de 28 ans, Karim Qadiri passe de Grenoble à Oyonnax… et une terrible envie de ne pas en vivre une troisième ! Entretien pour Rugby magazine et Le Quotidien Du Sport.
Que représente ce déménagement vers Oyonnax, une équipe que vous avez souvent croisée ces dernières saisons ?
C’est dans la continuité de ma carrière. A Grenoble, après quatre ans, j’avais fait un peu le tour. J’avais besoin d’un nouveau challenge dans un club tout aussi ambitieux pour sortir de ma zone de confort. J’arrive dans un groupe qui a vécu beaucoup de choses ensemble, avec une identité forte, je vais devoir m’adapter à ce nouveau contexte.
Ne regrettez-vous pas de ne pas pouvoir évoluer en Top 14 ?
Lorsque j’ai signé, en novembre, Oyo y était encore… même si, en tant que promu, je me doutais que le maintien allait être difficile. Mais ce n’est peutêtre pas plus mal pour moi de découvrir une nouvelle philosophie de jeu dans un championnat que je connais par coeur. J’ai signé deux ans, j’espère que d’ici là l’occasion nous sera donnée de monter.
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Que vous ont apporté vos quatre années grenobloises ?
De la Fédérale 2 à la Pro D2, le défi était difficile. Après une première année Covid très particulière, où j’étais déjà super heureux d’avoir mis un pied dans le professionnalisme, je me suis senti progresser sur le terrain et dans mon leadership. Les deux dernières années ont été géniales. On a grandi sportivement avec un groupe qui s’est régalé.
Malgré les deux finales perdues ?
Face à Oyonnax comme face à Vannes, on s’est laissé prendre par l’enjeu. Même si Oyo avait été devant toute la saison et n’a pas volé sa montée, nous avions les capacités pour gagner. Idem face à Vannes… par excès de pression.
Quelles sont les différences entre Oyo et Grenoble ?
Les clubs sont à peu près de même standing, seule change la philosophie de jeu. La présence d’El Abd, un Anglais, amène une culture différente, centrée sur le réalisme, le pragmatisme quand il y a plus de liberté dans le jeu de Grenoble.
Vous avez noté la date d’Oyonnax-Grenoble ?
Oui, en novembre je crois (le 8)… ça va être particulier de retrouver les mecs. J’ai hâte.