L’ancien joueur du MHR et de l’USAP, 3ème ligne international (6 sélections), Kélian Galletier futur pensionnaire des New Orleans Gold assure que le championnat américain va dans la bonne direction.
Comment se sont noués les premiers contacts avec la franchise de la Nouvelle-Orléans ?
Il y a près de trois ans, je m’étais rendu aux Etats-Unis. J’avais rencontré Thierry Daupin. Il m’avait même invité chez lui à Austin pour me présenter à des franchises. J’avais cette envie d’explorer pourquoi pas ce championnat. Cela ne s’était pas fait à l’époque. L’an dernier, quand mon contrat s’est achevé à Perpignan, j’ai repris contact avec Thierry. Il est l’un des investisseurs sur la Nouvelle-Orléans. J’ai ensuite beaucoup échangé avec la direction de NOLA, notamment avec Nicolas Godignon et Ryan Fitzgerald. On est tombés d’accord.
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À lireAvant Antoine Dupont et Iris Mittenaere, le top 5 des rugbyman en couple avec des « people »Quel est le niveau de cette franchise et du championnat américain en général ?
La Major League Rugby est en évolution. C’est une ligue très jeune et en développement. Elle se construit de manière logique et cohérente. Au vu de l’aspect économique du rugby actuel, il est bon qu’il y ait des ligues émergentes comme celle-là. Le niveau est intéressant. La densité est fatalement moins importante que le Top 14. Au sein même des équipes, on va avoir de gros écarts de niveau de joueurs.
Toutefois, on peut y retrouver des internationaux de niveau Top 14. Se mêlent à eux, des joueurs de niveau Nationale. Les écarts entre les équipes et au sein même des équipes sont tels que le niveau est forcément en dessous. Mais, dans la globalité, il y a de très bons joueurs dans ce championnat.
À lirePour mettre fin aux blessures, le Stade Français fait appel à l’intelligence artificielleA 32 ans, quelle est votre ambition ?
Je suis maintenant arrivé à un âge où j’ai fait le tour de la question. J’ai décidé de tenter une expérience à l’étranger. J’en avais envie. C’est une expérience de vie. Me relancer dans un projet à 32 ans en Pro D2, je ne m’y suis pas projeté. Je ne me vois pas faire encore beaucoup d’années dans le rugby. Ce format américain de six mois de compétition me convient bien aussi. Le Top 14 est éreintant. J’ai signé pour 2025 et 2026.
« On est payés sur six mois sur des salaires de bas de Pro D2, Nationale »
Pensez-vous que de plus en plus de Français risquent d’aller jouer aux Etats-Unis ?
Cela dépendra beaucoup de comment va évoluer la Ligue. Aujourd’hui, les Néo-Zélandais, les Sud-Africains, les Iliens, pas mal d’Argentins, sont en train de prendre leur place dans ce championnat. Les Français suivent un peu derrière. Le Top 14 reste économiquement le plus intéressant et le plus relevé. C’est donc normal que les Français demeurent en Top
14. Mais quand on voit Xavier Mignot venir chercher du temps de jeu (à la Nouvelle Orléans, Ndlr) pendant six mois pour se relancer ensuite, peut-être que ce genre d’arrivée deviendra de plus en plus fréquente. D’année en année, la Major League progresse avec cette perspective de la Coupe du Monde 2031. S’ils mettent en place un championnat de plus en plus solide, ils deviendront de plus en plus attractifs pour les Français.
À lireSix Nations : le top 10 des plus grands joueurs de l’histoireFinancièrement, est-ce intéressant d’aller jouer aux Etats-Unis ?
Evidemment, on n’est pas du tout sur le même standing que le Top 14. Ils ont mis un salary cap en place. On est payés sur six mois sur des salaires de bas de Pro D2, Nationale.
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