mardi 23 avril 2024

Kim Tillie (Cholet) : « Le championnat français est désormais l’un des meilleurs en Europe »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Médaillé de bronze à la Coupe du Monde 2014, le frère de Killian est de retour en France après avoir vu du pays (Murcie, Baskonia, Olympiakos, Gran Canaria, Buducnost, Okinawa, Rhodes et un passage à Monaco). Son expérience (124 matches d’Euroligue) sera précieuse pour les Choletais. Kim Tillie est de retour. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et France Basket.

Comment sentez-vous cette saison ?

La préparation s’est bien passée avec 8 victoires en 10 matches. Le groupe est vraiment sympa. On s’entend bien sur et en dehors du terrain. On fait du beau basket avec un groupe jeune, talentueux, avec une grosse marge de progression et qui a envie de travailler. Boris (Diallo), TJ (Campbell) et Dominic (Artis) sont restés. Laurent Villa a construit un groupe autour de ces trois-là pour continuer sur la dynamique de la fin de saison dernière.

Qu’est-ce qui a motivé votre retour dans l’hexagone ?

J’avais envie de revenir en France, de jouer dans un des meilleurs championnats en Europe après l’Espagne. J’ai discuté cet été avec Laurent Villa et le projet m’a plu. J’ai signé un an dans un club historique, qui a fait une deuxième partie de saison historique et je ne regrette pas du tout ma décision ! Mes enfants ont 6 et 4 ans, ils n’avaient jamais vécu en France. Je voulais connaître une telle expérience avant de raccrocher.

Kim Tillie impressionné par la Betclic Elite

Cholet vous avait déjà contacté en 2011…

Ça ne s’était pas fait. Finalement, j’étais resté à l’ASVEL où j’avais fait une bonne première saison en sortant de l’université. Ensuite, j’étais parti à Murcie en Espagne. J’avais envie de partir à l’étranger pour me développer.

Passer du Japon et la Grèce à Cholet, le choc n’a-t-il pas été trop grand ?

(rires) C’est vrai que j’ai fait pas mal d’endroits paradisiaques de suite, Athènes, Monaco, Gran Canaria, Okinawa, Rhodes… et maintenant Cholet. Mais c’est parfait pour moi à ce moment de ma carrière, avec une famille. Les jours off, je me suis promené aux alentours, il y a énormément de châteaux, de coins magnifiques.

D’autres internationaux sont également de retour en France. Vous êtesvous passé le mot !

Nando (De Colo), Joffrey (Lauvergne), Adrien (Moerman), Edwin (Jackson)… il y a un engouement pour le championnat français avec les deux locomotives Monaco et l’ASVEL qui tirent tout le monde vers le haut. Les clubs peuvent désormais signer les meilleurs joueurs français.

Le développement de la Betclic Elite a-t-il compté dans votre choix ?

J’avais joué deux ans à l’ASVEL en début de carrière, et même si j’ai fait un passage à Monaco (en 2019/2020, Ndlr), ça a beaucoup évolué médiatiquement. Tout a augmenté, les budgets, le niveau de jeu, etc. Au point que c’est aujourd’hui un des meilleurs championnats en Europe.

« Je connais mieux mon corps et je sais mieux comment l’utiliser »

Sentiez-vous quand vous étiez à Monaco la rivalité avec l’ASVEL poindre ?

En 2019, c’est là où ça a vraiment commencé. C’est très bien pour le basket français d’avoir deux locomotives au lieu d’une seule. Peut-être qu’il y en aura une troisième et une quatrième comme en Espagne avec le Real, Barcelone, Baskonia, Valence, qui tirent les autres vers le haut.

Quel est l’objectif de Cholet cette saison ?

On espère surfer sur la fin de saison passée et être compétitif pour viser le plus haut possible. On avait un match hyper important d’entrée pour se qualifier pour la Coupe d’Europe. C’est pour ça qu’on a autant joué en prépa, afin d’être déjà à 100%. C’était l’objectif à court terme. A long terme, c’est d’accrocher les playoffs.

Et à titre individuel ?

De montrer que je peux encore jouer au plus haut niveau et que je peux aider une équipe à gagner des matches. A mon poste, j’ai Perry Ellis qui est un très fort scoreur. J’ai un rôle plus en retrait. Quand je rentre, c’est pour apporter de l’énergie défensive, être un leader vocal, exécuter les systèmes, etc. J’essaie de transmettre mon expérience.

Etes-vous revanchard après votre passage à Monaco compliqué en 2019/2020 ?

Non. A Monaco, on avait un gros effectif avec trois postes 4 dont Jaleel O’Brien qui avait fait une grosse saison, je n’avais donc pas beaucoup de temps de jeu. C’était pour cette raison que j’étais parti. On avait trouvé un accord pour que j’aille à Buducnost. Ensuite, la Covid est arrivée et toutes les saisons se sont arrêtées.

« Cholet ne sera pas mon dernier club »

A 34 ans, Cholet sera-t-il votre dernier club ?

Non ! Je me sens bien physiquement et mentalement. Je suis motivé. Je ne suis pas venu à Cholet en pré-retraite. On joue bien en plus en ce moment. J’aspire juste à jouer le plus longtemps possible. Pourquoi pas jusqu’à 40 ans ! (sourire) Surtout qu’aujourd’hui je me sens mieux qu’il y a trois ou quatre ans. Je connais mieux mon corps et je sais mieux comment l’utiliser.

Avez-vous des regrets dans votre carrière ?

Non. J’ai fait une carrière avec des hauts et des bas. Le seul regret, c’est quand j’étais au pic de ma carrière, que je fais trois bonnes saisons avec Baskonia en Euroligue, que je signe à l’Olympiakos, ce qui était extraordinaire, et que je me blesse gravement en début de saison. Du coup, je rate six mois et je n’arrive pas à retrouver mon niveau. Sans cette blessure, on ne sait pas ce qui se serait passé.

Entre votre frère Killian qui évolue à Memphis en NBA (depuis cet entretien, il a été coupé, Ndlr) et vous, qui gagne en un contre un ?

On n’en a pas fait beaucoup, on ne se croise pas souvent l’été. Il est un peu plus adroit, mais je pense que c’est moi (sourire).

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