vendredi 29 mars 2024

Kotaro Matsushima : « Clermont, une équipe joueuse qui me correspond »

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Malgré une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains durant quelques semaines, Kotaro Matsushima effectue une partie de saison fracassante en Top 14. Le Japonais est l’une des attractions du championnat. Malgré son statut de star, l’arrière reste humble et concentré sur son nouveau défi.

Quelles sont vos premières impressions sur Clermont ?

Je suis impressionné par les installations, le stade. Les supporteurs sont proches du terrain. Au Japon, les tribunes sont plus éloignées de la pelouse. Et les gens sont très gentils avec moi, ils m’aident énormément pour que mon adaptation se passe le mieux possible. Je vais aussi pouvoir visiter, la région est superbe. 

Vous étiez sollicité par de nombreux clubs cet été, pourquoi Clermont a-t-il eu votre préférence ?

Les choses étaient claires dès le départ. Clermont me suivait depuis un petit moment mais, avec la Coupe du monde, je ne voulais pas bouger. J’étais concentré sur cette grande échéance pour notre pays et pour nous joueurs à titre personnel aussi. J’ai toujours pensé que Clermont était le meilleur choix pour moi. C’est un grand club, l’équipe est compétitive dans l’un des meilleurs championnats du monde. C’est une équipe joueuse qui me correspond parfaitement. J’en ai parlé avec Matt Giteau (qui évoluait au Suntory Sungoliath, Ndlr), il ne m’a dit que des choses positives.

Par le passé, aviez-vous déjà eu envie de tenter votre chance en Europe ?

J’ai toujours été ouvert à de nouvelles aventures, j’ai évolué dans plusieurs pays de l’hémisphère Sud, en Afrique du Sud, en Australie, avec plus ou moins de réussite. Là, je voulais sortir de la routine, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour dans mon pays. La Coupe du monde marquait un peu la fin d’un cycle et je voulais partir sur quelque chose de nouveau. Je pense que c’était le moment de découvrir quelque chose de nouveau, une autre langue, une autre culture. Notre métier nous le permet. Quand on en a la possibilité, il faut profiter de l’occasion. 

« C’EST À L’ARRIÈRE QUE JE ME SENS LE MIEUX. J’AI PLUS D’ESPACES POUR M’EXPRIMER »

Vous êtes un arrière polyvalent, quel est votre meilleur poste ?

L’arrière. J’ai plus d’espaces pour m’exprimer. C’est là que je me sens le mieux, avec une vision plus reculée du jeu. J’aime avoir des espaces, lancer des offensives et, pour avoir regardé quelques matches de Top 14, on voit que le jeu offensif est présent, les équipes ne calculent pas trop, ça me plait beaucoup. 

L’histoire récente montre que les joueurs japonais ont du mal en France (Matsushima est le 6ème joueur japonais à évoluer en France, Ndlr). Cela vous met-il une pression supplémentaire ? 

Non, je ne pense pas à ça. Chaque carrière est faite de réussites et d’échecs. J’ai l’avantage de parler anglais, je vais rapidement commencer les cours de français, c’est important de pouvoir communiquer dans la vie de tous les jours, mais aussi sur le terrain même si on connait tous les mots basiques qui sont dit sur un terrain. Les joueurs anglophones de Clermont, mais aussi les Français m’aident beaucoup. Je suis en France, je veux aussi maîtriser la langue. Cela permet d’échanger avec les autres, de mieux comprendre la culture française aussi. Si ça marche pour moi, peut-être que le regard sur les joueurs japonais changera et que d’autres viendront et s’épanouiront ici. 

Vous avez été l’une des stars d’un Mondial à domicile, vous y avez laissé beaucoup d’énergie physique et mentale. Comment avez-vous vécu l’après Coupe du monde ? 

On a vécu une aventure incroyable, on était portés par les gens. Tous les joueurs ont été au niveau, il n’y avait pas de stars, seulement un groupe de joueurs qui représentait un pays, l’espoir de millions de gens. C’est toujours compliqué quand la fin d’une telle aventure arrive après des mois à vivre ensemble, dans une bulle. Les deux mois après la Coupe du monde, je me suis régénéré, j’ai récupéré physiquement. Le rugby me manquait, ça a été difficile de revenir après une longue période d’inactivité. Je suis heureux quand j’ai un ballon dans les mains. 

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