mardi 17 septembre 2024

La difficile bataille du rugby, dans l’ombre de l’OM

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Provence Rugby a raté de peu ces dernières saisons la qualification pour les phases finales. Le recrutement XXL sera-t-il suffisant pour y arriver ?

Le championnat de Pro D2 est particulièrement relevé cette année avec des équipes comme Vannes, Brive, Agen qui seront compliquées à battre. Du côté du Sud de la France et de la Provence, on nourrit également de légitimes ambitions.

Après deux échecs, près de la qualification en phase finale, durs à encaisser (7ème à deux points du Top 6 en 2022 et 8ème à 6 points en 2023), les dirigeants ont construit une équipe solide, conquérante, très expérimentée en convaincant des joueurs importants de signer comme le demi de mêlée parisien Arthur Coville qui confiait dans une interview à Rugbyrama son bonheur d’avoir signé :

« J’ai été agréablement surpris et étonné de la qualité des joueurs de ce groupe. Si ça prend bien, on peut être difficile à jouer sur la saison. L’objectif du club est de participer à la phase finale. Mais en phase finale tu ne veux jamais t’arrêter en barrages ! »

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Les dirigeants ont une nouvelle fois fait un recrutement haut de gamme, avec un budget en hausse (13 millions d’euros) et un effectif remanié avec 12 arrivées pour 16 départs. Le changement n’est pas toujours gage de réussite, mais le recrutement des dirigeants provençaux semble intelligent. Ils ont recruté des joueurs à des postes clés.

En plus d’Arthur Coville, ils ont convaincu Thomas Salles et Atila Septar de quitter Toulon, ils ont pris également le pilier droit gallois d’Exeter Thomas Francis, l’ouvreur néo-zélandais Jimmy Gopperth ou Jean-Charles Orioli. Peu utilisé à Toulon, Septar est revanchard.

« On est dans une région où le football et l’OM sont omniprésents, mais on voit que ça prend petit à petit. Il y a de plus en plus de maillots de Provence Rugby dans les rues »

Au poste de centre, il va apporter sa robustesse, sa fougue et son envie de montrer, qu’à 27 ans, il peut encore apporter beaucoup de choses à une équipe tout comme l’expérimenté talonneur Jean-Charles Orioli. En 2018, lorsque le club est monté en Pro D2, peu de monde aurait pensé qu’il aurait de telles ambitions cinq ans plus tard et qu’il s’offrirait un tel recrutement. Mais les dirigeants ont travaillé patiemment, discrètement et ont fait des choix forts qui se sont avérés payants comme en 2021 avec l’arrivée du manager Mauricio Reggiardo.

Avec lui, Provence Rugby a franchi un palier. 7ème en 2022, 8ème en 2023, champion de Fédérale 1 en 2004, 2015 et 2018, il lui manque désormais le titre de Pro D2 avant d’espérer, peut-être, viser plus haut. Confronté à la concurrence de l’OM, Provence Rugby tente de se faire une place et un public.

L’opération séduction a l’air de fonctionner selon Paul Mallez, le pilier prêté par le Stade Toulousain : « Le club est ambitieux, il a de bonnes infrastructures. On peut bien travailler pour atteindre l’objectif d’une première qualification en phase finale. On est dans une région où le football et l’OM sont omniprésents, mais on voit que ça prend petit à petit. Il y a de plus en plus de maillots de Provence Rugby dans les rues. » Pour séduire un public plus habitué au ballon rond qu’au ballon ovale, Provence Rugby fait le pari du jeu. L’équipe envoie du jeu, elle est plaisante à voir jouer. La saison s’annonce bonne du côté de la Provence, elle pourrait devenir historique.

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