Après de multiples péripéties, le club de basket de Levallois continue sa progression après avoir accédé en NM1. Désormais présidé par Luc Dayan, le Levallois Metropolitans Basketball Club (issu du Levallois Sporting Club) espèrent accéder au monde professionnel rapidement et faire oublier la disparition d’autres Metropolitans, les Mets 92.
Beaucoup ne s’imaginaient plus voir le Palais des Sports Marcel-Cerdan de Levallois revibrer pour le ballon orange. Mais si les Mets, disparus durant l’intersaison, ne sont plus, ce sont les Blue Steelers qui ont pris la suite avec succès en remontant le club de NM3 en NM1, en seulement quelques années.
Tout s’est accéléré l’été dernier avec le dépôt de bilan des Metropolitans 92, relégués sportivement en Pro B, et le retour au premier plan du club de Levallois, promu en NM1 (3ème division française).
Et, depuis, c’est sous le nom des Levallois Metropolitans que les Blue Steelers continuent de faire briller le basket dans l’un des viviers historiques du basket francilien et national. Mais comment en est-on arrivé à une telle situation, le président des Métropolitans, Luc Dayan, s’en explique.
« J ‘ai eu l’idée de redémarrer et de proposer aux investisseurs américains (la plateforme américaine de sport et de divertissement EuroStep Ventures, Ndlr). qui s’étaient manifestés sur la reprise du club de Boulogne. Quand la négociation a échoué et que la marque Metropolitans était restée à Levallois, il y avait une équipe qui accédait à l’échelon NM1, je me suis dit, peut-être, en parlant d’un niveau plus lointain, d’un point de vue sportif, pourquoi ne pas repartir sur un nouveau projet. »
« Je les ai convaincus et je me suis mis en relation avec Henry de Grissac (directeur général du Levallois Sporting Club, Ndlr) et on a discuté tout l’été pour voir comment on pouvait aménager cela. On a trouvé un accord. Ça s’est fait sur l’échec des négociations sur la reprise du club de Boulogne. »
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« Le club de la Métropole du Grand Paris »
A l’origine de la création de l’équipe de Paris-Levallois avec Charles Biétry, en 1994, Luc Dayan n’a pas hésité à convaincre un tour de table financier (EuroStep Ventures) et de nombreux actionnaires, notamment l’entraîneur des footeux de Nantes Antoine Kombouaré, pour valider un projet ambitieux et surtout rectifier une anomalie.
« Comme je suis à l’origine avec Charles Biétry, de cette marque, on avait le PSG Basket et le surnom de Metropolitans car on avait la RATP comme partenaire principal. Je suivais le club depuis 30 ans, je trouvais cela triste que ça s’arrête. J’ai appris comme tout le monde que le maire de Boulogne avait appris de ne pas réinscrire les Mets 92 en Pro B, qui avaient fini derniers du championnat. J’ai une petite expérience dans le sauvetage de club en disant qu’il y avait peut-être des solutions. »
Et si le projet de reprise des Metropolitans (version Boulogne-Billancourt) n’a pas abouti, c’est bel et bien Levallois qui en profite dorénavant avec la naissance du Levallois Metropolitans Basketball Club.
« On a réussi miraculeusement à continuer, tout en ne reprenant pas la structure juridique précédente. Le hasard a voulu que la marque Metropolitans soit toujours à Levallois. Comme l’équipe jouait à Levallois, pour la plupart des gens, il y a une continuité. »
Les Metropolitans à la recherche de stabilité
L’ambition est désormais de retour chez les Alto-Séquanais. Profitant d’un groupe solide et d’éléments d’expérience comme Mourad El Khir, le capitaine Kévin Thalien, passé par Nancy ou encore les anciens de Paris-Levallois ; Samba Balayera et Solly Stansbury, fils de Terence Stansbury qui a joué à… Levalllois, la recrue Reggie Agbeko, l’ancien de Roanne, Ladji Meité et même des jeunes pousses levalloises, Nevan Kessely et Mathieu Longoni, le groupe du coach Franck Le Goff pose les bases d’un avenir radieux qui doit le ramener vers le monde pro.
De l’aveu même de son président, les Levallois Metropolitans doivent penser d’abord à se structurer et à grandir à tous les niveaux. « Il faut passer de l’amateurisme à un professionnalisme tel que moi je le connais. On est en train de le structurer. Après, il faut donner corps à la marque. Les Metropolitans, c’est le club de la Métropole du grand Paris. »
C’est pour cette raison que le club de Levallois pourrait jouer sur d’autres sites pour attirer un nouveau public. Les jeunes ne seront pas oubliés avec le projet d’une académie. Dans l’ombre d’équipes comme le Paris Basketball ou Nanterre, Levallois retrouve petit à petit la lumière. Le basket n’est pas mort à Levallois !