Dès ses premiers tours de roues en F1, Lance Stroll a été sous les feux des projecteurs. Considéré comme un « fils à papa », le Canadien traine derrière lui beaucoup de scepticisme concernant son véritable niveau sportif.
Lance Stroll est habitué. Depuis son arrivée en F1 en 2017, il subit des critiques, ses détracteurs mettent en avant la fortune de son père pour expliquer sa présence à ce niveau.
Sportivement, il n’aurait pas le niveau. Son parcours leur donne raison puisqu’après avoir disputé ses premières courses avec Williams en 2017 et 2018 (un podium en 41 courses), il a rejoint en 2019 Racing Point, l’équipe rachetée par… Lawrence Stroll, son père.
Face aux sous-entendus, ce dernier a pris la défense de son fils : « Il y a beaucoup de gens jaloux dans le monde et les gens jaloux qui souhaiteraient être à la place de Lance font et disent des choses idiotes.
Je n’y accorde pas beaucoup d’attention et Lance non plus, je pense qu’il est talentueux. Je ne doute pas qu’il a démontré avoir en lui du sang de champion du monde. Il a montré son talent avec sa pole position sous la pluie en Turquie l’année dernière. Il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent faire cela. »
A 22 ans, le Canadien a, en effet, réussi l’an dernier la meilleure saison de sa carrière. Il a terminé 11ème au classement final et a enregistré les deuxième et troisième podiums de sa carrière après celui de Bakou en 2017 avec Williams.
Lance Stroll pas perturbé par les critiques
Il a cependant subit la domination de Sergio Pérez (4ème) et beaucoup d’observateurs n’ont pas compris que le Mexicain ne soit pas conservé au profit de Lance Stroll.
La grande force du jeune canadien c’est que les critiques ne le perturbent pas, il continue son apprentissage dans la sérénité, il est bien entouré et, à 22 ans, il a encore une belle marge de progression.
Motivé par son année 2020, il se fixe même des objectifs élevés : « Je veux m’améliorer en tant que pilote. L’année dernière, j’ai fait quelques podiums et j’ai obtenu la première pole position de ma carrière. C’était génial. Je veux vraiment travailler sur cela. Il faut que je progresse car j’ai eu quelques occasions de gagner comme à Bahrein, en Turquie et à Monza que je n’ai pas saisies.
Je pense que l’on peut finir dans les cinq premiers du championnat des constructeurs. Ce serait une belle réussite. » Pour sa troisième saison au sein de l’équipe, il découvre un nouveau coéquipier, Sebastian Vettel. Il sera pour lui un bon point de repère car Vettel est l’un des meilleurs pilotes de la grille.
Du sang de champion du monde selon son père !
Le Canadien a bien préparé cette nouvelle saison et il est content de continuer avec Aston Martin : « La pause hivernale m’a fait du bien. Ce sera ma troisième saison ici à travailler avec ce grand groupe de personnes et cette stabilité est ce dont vous avez besoin en tant que pilote. Je suis chez moi ici et j’ai construit ces relations solides avec l’équipe maintenant.
Tout cela fait une différence lorsque nous sommes en compétition ça se joue aux fractions de seconde. Il s’agit de savoir exactement ce dont vous avez besoin et comment travailler avec l’équipe pour vraiment optimiser les performances. » Pour optimiser ses performances, il pourra compter sur le soutien de Sebastian Vettel.
Vettel défend Stroll
Le pilote allemand a défendu son nouveau coéquipier récemment dans la presse : « Lance a été un peu sous-estimé.
Généralement, les gens jugent très rapidement à notre époque, encore plus vite avec les réseaux sociaux. J’ai aussi vécu cela sans toute cette portée médiatique que nous avons aujourd’hui.
En ce qui le concerne, je pense que l’an dernier il s’est énormément amélioré. Le potentiel est définitivement là, donc si je peux contribuer à ce qu’il se sente plus à l’aise, je le ferai. Et si je peux lui apprendre quelque chose, je serai la dernière personne à lui cacher un truc. Ce n’est pas mon attitude et pas non plus ma philosophie, ça ne l’a jamais été. »
Stroll est conscient qu’il est encore en phase d’apprentissage et qu’il doit encore progresser dans son pilotage et être, notamment, plus constant : « Oui j’en suis conscient et personnellement, je veux être plus constant cette année, maximiser chaque opportunité et marquer des points à chaque course. L’an dernier, j’ai pris un bon départ, mais moins constant dans la seconde moitié. C’est ce que je veux rectifier et c’est pourquoi je vise une belle place, 5ème, au championnat ».