Malmené de bout en bout en Top 14, le Biarritz Olympique n’est plus sorti de la zone relégable après la 5ème journée. Contraints de redoubler en Pro D2, les Basques espèrent ne pas s’y éterniser.
Le retour en Top 14 avait tout d’idyllique, une victoire arrachée au terme d’un match fou face à Bayonne, le rival de toujours. Mais, avec seulement 5 victoires au terme de la 26ème journée, Biarritz n’a pas été au niveau. La fête s’est transformée en un mauvais rêve.
« On est monté avec le 6ème ou 7ème budget de Pro D2, donc en Top 14, ce n’était pas loin d’être ridicule […] de devoir performer au-dessus des moyens à disposition » rappelle le directeur sportif biarrot Matthew Clarkin. Plus petite force économique du championnat avec 12,8 M€, l’objectif du maintien était souhaité, mais avec un budget dérisoire à ce niveau c’est souvent fatal.
« Vues les autres équipes et les moyens qu’elles ont mis en place, c’était très compliqué… Mais on a quand même quelques regrets sur la saison. On pouvait faire mieux. » Malgré des arrivées de qualité avec Cubelli ou Dixon, la marche du Top 14 semblait trop haute. Matthew Clarkin explique ça simplement :
« Le jeu en lui-même s’améliore en Pro D2, dans le jeu produit Mais, en même temps, le constat, c’est que le meilleur joueur d’un club de Pro D2 se trouve plus vite dans un club de Top 14 donc c’est normal qu’il y ait cet écart creusé. Quand des équipes de Top 14 se renforcent en prenant les meilleurs jeunes et joueurs de Pro D2, évidemment ça impacte. » Après une relégation, il faut se ressaisir. Et le BO l’a bien compris en se séparant de plus d’une vingtaine de joueurs.
« Tout le monde est excité, content de jouer et optimiste avec la saison qui arrive »
Un renouveau qui s’accompagne d’un projet sportif. « L’objectif est d’atteindre le Top 6 de Pro D2, et vous y êtes si vous avez créé une bonne dynamique dans l’année. A la fin, l’objectif est d’aller au bout. » A l’aube d’un nouveau cycle, et malgré un climat pesant en coulisse entre le club et la mairie, le BO enregistre des arrivées intéressantes et mûrement choisies. On pense à Charlie Francoz du Stade Français, Tabidze de Bordeaux ou Adrien Motoc d’Aurillac.
« Comme tout joueur à gros potentiel, ils veulent trouver le chemin vers le Top 14. Donc j’espère que les performances de cette année leur permettent, dans les années à venir d’y aller ».
Maintenant, c’est à Matthew Clarkin d’optimiser ce nouvel effectif. Trouver la meilleure équipe pour corriger tous les secteurs défaillants. « Difficile à juger précisément là où on doit s’améliorer car on doit s’améliorer partout. » Les dirigeants affirment leur ambition de vouloir figurer parmi les 20 meilleurs clubs de France. Cela passe déjà par retrouver le Top 14.
La recrue : Joe pour les calmer
Après avoir enregistré énormément de départs, le club a réussi un joli coup! Joe Tomane, le trois-quarts polyvalent qui peut jouer au centre comme à l’aile, arrive pour compenser le départ de Francis Saili. Passé par Montpellier de 2016 à 2018 puis le Leinster de 2018 à 2020, il a signé pour deux ans après un passage au Japon. L’exinternational australien (17 sélections de 2012 à 2015) est motivé pour oublier la saison en demi-teinte qu’il a vécue au Japon stoppée prématurément par une fracture à la mâchoire.