dimanche 26 janvier 2025

Le secret de Charnay (Wonderligue) dévoilé : « On fait le basket qu’on aime, qu’on a envie de développer »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Goupre Entreprendre

Promu la saison passée, le club entraîné par Stéphane Leite avait déjoué les pronostics en terminant 5ème et en se qualifiant pour la première fois de son histoire pour une Coupe d’Europe (Eurocup). En 2025, les Pinkies de Charnay continuent de voir la vie en rose en Wonderligue (2èmes après 12 journées avec 9 victoires pour 3 défaites).

Vous avez mis la barre assez haute la saison passée (5ème, battu de 4 points par Lattes-Montpellier en quarts de finale, Ndlr).  Quelles sont vos attentes pour 2025 ? 

C’est quelque chose de nouveau pour nous le fait de jouer deux fois par semaine. Il fallait qu’on soit capable de s’y adapter. L’idée, en plus avec la rénovation de la salle, c’est de réussir à revalider un top 8 et de se qualifier pour une Coupe d’Europe.

Est-ce un désavantage de pas jouer dans cette salle, mais à Prissé ? 

Pas forcément parce que ça reste un petit Chaudron. On s’y entraîne tous les jours donc, au final, ça devient notre salle. 

« On fait le basket qu’on aime, qu’on a envie de développer »

Cette saison, il n’y a plus d’effet de surprise. 

Non, mais il n’y avait déjà plus l’effet de surprise assez rapidement la saison passée. On ne joue pas sur cet aspect-là, on fait le basket qu’on aime, qu’on a envie de développer : courir, relancer, défendre dur. C’est ça notre basket. On reste le plus simple possible en essayant de refaire la même chose.

Jouer championnat et Coupe d’Europe, vous aviez déjà connu ça à Landerneau. 

La première fois qu’on s’est qualifié en Coupe d’Europe, elle n’a pas eu lieu en raison du Covid. Ensuite, on l’a joué sous bulle. C’est la première des trois qualifications en Coupe d’Europe que j’ai pu jouer normalement.

Après la belle saison passée, n’avez-vous pas envie d’être plus ambitieux ?

Comme je l’ai dit, on veut de nouveau jouer une Coupe d’Europe la saison prochaine. Ça passe par finir dans le Top 8. C’est le plus important pour nous. 

« Il ne faut pas se travestir quand on monte »

Quels conseils donneriez-vous à Chartres qui est promu cette saison ? 

Simplement de rester dans ce qu’il croit. Il ne faut pas se travestir quand on monte. J’ai connu la montée avec Landerneau et Charnay. 

Il faut rester ce qu’on est. 

Que vous inspire le niveau de la Wonderligue ?

Ce n’est pas forcément le championnat le plus fort parce qu’on n’a pas les meilleures équipes européennes mais, par contre, c’est pour moi vraiment le championnat le plus homogène. 

Ça ne suffit pas à retenir les joueuses…

C’est le modèle économique qui veut ça. Jusqu’à la saison passée, on avait Lyon qui était capable de payer des gros salaires. Le plus gros salaire était à 19 000 euros et quelques. C’est quelque chose qui, aujourd’hui, à mon avis, n’est possible dans aucun club. Il n’y a que la Turquie qui est capable de proposer ça avec certaines grosses écuries européennes. Si on veut atteindre ces budgets-là, les clubs français n’ont aujourd’hui pas ces ressources. 

Le niveau du championnat s’en ressent-il ? 

Il est peut-être un peu plus lissé car on a moins de super stars, mais qui étaient principalement à l’ASVEL. Les équipes de milieu de tableau restent très compétitives. Bourges a créé une équipe très forte. Villeneuve aussi avec de jeunes joueuses qui n’ont rien à envier aux autres stars. Une Carla Leite a peut-être moins d’expérience que certaines joueuses qui sont parties comme Smalls, mais elle a montré la saison dernière qu’elle avait un talent incroyable. C’est une énorme joueuse qui peut faire oublier Smalls à Villeneuve.

Villeneuve pourra peut-être la garder une saison, mais pas plus, même chose pour Dominique Malonga à Lyon…

Je ne suis pas sûr parce que Dominique a besoin de s’aguerrir, Carla aussi.

« C’est bien d’aller à l’étranger mais, parfois, on se rend compte qu’on est bien en France »

Il y a la menace turque avec Fenerbahçe et Mersin…

Et aussi Bodrum qui achète les joueuses très chères. Maintenant, il y a aussi un confort de vie en France et quelques certitudes quant à son salaire et à pas mal de choses. C’est bien d’aller à l’étranger mais, parfois, on se rend compte qu’on est bien en France. 

Qui voyez-vous champion de France en fin de saison ?

Bourges.

Pas Charnay ?

(sourire) Le Top 8, ce sera déjà très bien pour nous. 

Vous n’êtes plus à une surprise près !

Je prendrai, mais il faut quand même rester les pieds sur terre. 

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